Le ministère français de l'Intérieur fait état d'une baisse en 2017 des « actes racistes, antisémites et antimusulmans ».
Cette comptabilité dissimule un phénomène nouveau et d'une extrême violence : l'antisémitisme d'essence islamiste, qui va jusqu'au meurtre d'enfants (Merah) et la torture (Fofana). Additionner ces crimes avec de banales incivilités (une pierre contre le mur d'une mosquée ou une dispute entre voisins avec insultes racistes en prime), c'est les ramener à de simples statistiques et occulter leur caractère proprement inouï.
Soulignons un fait jamais encore évoqué : par son caractère violent et meurtrier, l'antisémitisme islamiste apparu en France et en Belgique dans les années 2000 est sans précédent dans l'histoire de ces pays si l'on met à part l'occupation nazie.
Les juifs français et belges n'ont en effet jamais souffert dans leur chair avant les récentes vagues d'immigration et ils ont par exemple été moins discriminés que les protestants aux XVIe et XVIIe siècles... ou les catholiques sous la IIIe République. La vague d'indignation soulevée par l'injustice faite au capitaine Dreyfus témoigne des limites de cet antisémitisme traditionnel.
Épargnons-nous donc cette fausse objectivité qui mettrait sur le même plan les supposées infamies des uns et des autres. Un point pour les islamistes, un point pour les islamophobes, un point pour les nazis, un point pour les résistants...
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