Bourg-en-Bresse

Le «royal monastère» de Brou

Chef-d'œuvre du gothique flamboyant, ce monastère monastère a été construit par Marguerite d'Autriche pour honorer son mari Philibert le Beau...

Le monastère de Brou est situé en lisière de Bourg-en-Bresse, sur le plateau marécageux qui s'étend à l'ouest des premiers contreforts du Jura. Il abrite les somptueux tombeaux de Marguerite de Bourbon, de son fils, le duc de Savoie Philibert le Beau et de sa bru, Marguerite d'Autriche.

Dans le style funéraire de l'époque, les tombeaux de Philibert et de son épouse sont des baldaquins de pierre comportant, à leur partie supérieure, un « gisant » qui représente le défunt de son vivant, en tenue d'apparat, et au-dessous, un « transi » qui le représente dépouillé et dans la mort.

Marguerite de Bourbon avait fait le vœu de construire une église et un monastère à cet endroit, sur l'emplacement d'un modeste prieuré des Augustins, pour obtenir la guérison de son mari.

Étant morte avant d'avoir pu accomplir ce vœu, elle le transmit à son fils Philibert qui, lui-même, mourut très jeune, trois ans après son mariage. C'est donc à sa femme Marguerite d'Autriche qu'il revint d'accomplir son voeu.

Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie, avait de qui tenir ! Elle était la fille de l'empereur d'Allemagne Maximilien Ier de Habsbourg et de Marie de Bourgogne, elle-même fille unique et héritière du duc de Bourgogne Charles le Téméraire.

Une duchesse de bonne réputation

Marguerite d'Autriche (Bernard van Orley, vers 1518, huile sur bois, musée de Bourg)Née en 1480 à Bruxelles, Marguerite d'Autriche fut fiancée à 3 ans au futur roi de France Charles VIII et répudiée à onze ans, lorsque Charles VIII lui préféra Anne de Bretagne et son duché.

Mariée pour de bon à un infant d'Espagne et devenue veuve, elle se remaria pour finir avec Philibert le Beau et connut auprès de lui quatre années de félicité. Veuve une deuxième fois, elle se consacra à l'éducation de son neveu, le futur empereur Charles Quint, et à la construction de Brou.

Nommée par son père Maximilien gouverneur général des Pays-Bas en 1506, elle résida dès lors à Malines. Modérée, elle sut maintenir envers et contre tout la paix dans ses domaines, y compris la Franche-Comté. Elle négocia avec Louise de Savoie, mère de François Ier, la paix de Cambrai ou « paix des Dames ».

Nourrie de culture flamande, c'est dans un style flamand que Marguerite d'Autriche entreprit la construction du « royal monastère » de Brou, qu'elle n'eut jamais l'occasion de visiter de son vivant.

Marie Desclaux
Publié ou mis à jour le : 2019-01-09 16:54:49
Lidija Slana (11-01-2011 21:18:04)

Merci pour cet article - j'ai toujours admire´ Marguerite d'Autriche.

PONTÉ Albert (11-01-2011 10:50:04)

Voilà 48 ans que j'ai découvert ce chef d'oeuvre somptueux. Je m'y rends tous les deux ou trois ans et je ne m'en lasse pas: la virtuosité exceptionnelle des sculptures qui demeurent sobres mais ri... Lire la suite

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