En dépit des incertitudes et de la violence, le taux de natalité est en forte hausse de la Tunisie à la Syrie. Explications du démographe Youssef Courbage :
« Contrairement aux idées reçues, la violence et les incertitudes nées après le Printemps arabe n’ont pas découragé les femmes à faire des enfants. Au contraire. Renversant une tendance inaugurée par la Tunisie de Bourguiba, qui avait vu sa natalité baisser de manière régulière depuis l’indépendance pour atteindre des « taux à l’occidentale » (2 enfants par femme en 2000 contre plus de sept dans les années 1960), les pays du monde arabe voient depuis 2014 leur démographie repartir à la hausse de manière spectaculaire (...).
Le fort recul de l’activité féminine durant les dix dernières années n’est pas étranger à la forte remontée de la natalité... »
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