Elle est née le 23 juin 1763 à la Martinique, dans la riche plantation sucrière d'un lieutenant d'infanterie de marine, sous le nom de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de la Pagerie, mais elle entrera dans la postérité sous celui de Joséphine de Beauharnais.
Cette belle créole épouse en premières noces, à 16 ans, le vicomte Alexandre de Beauharnais, un bel officier de trois ans son aîné.
Le couple aura deux enfants : Eugène et Hortense (future mère de Napoléon III). Ses états de service, notamment la prise de Mayence en 1793, n'empêchent pas Alexandre d'être guillotiné en 1794.
Libérée in extremis à la chute de Robespierre, Rose surmonte l'adversité et se rattrape en devenant l'une des femmes les plus en vue de la bonne société du Directoire et la maîtresse du « roi » Barras.
C'est ainsi qu'elle fait la connaissance du général Bonaparte, devenu un intime de Barras suite à la répression de l'insurrection royaliste de Vendémiaire. Éperdument amoureux de celle qu'il appelle Joséphine, Bonaparte l'épouse sans formalités le 9 mars 1796 devant un officier d'état-civil.
Quelques jours plus tard, le général part pour l'armée d'Italie dont il a reçu le commandement en bonne partie grâce à l'entregent de son épouse.
Impératrice pour la vie
Pleinement solidaire de Napoléon, Joséphine se met à son service dans toutes les épreuves qui réclament du doigté, de bonnes relations et de la diplomatie, à commencer par le coup d'État de Brumaire.
Son fils Eugène devient un très honorable collaborateur du Premier Consul comme vice-roi d'Italie puis comme général. Il épousera une princesse bavaroise. Sa fille Hortense se sacrifie à l'intérêt du clan en épousant Louis, frère cadet de Napoléon et futur roi de Hollande, par ailleurs un incapable et un mauvais mari qu'elle n'aura de cesse de tromper.
Napoléon et Joséphine triomphent lors du sacre à Notre-Dame. Comble d'habileté, la nouvelle impératrice obtiendra du peintre David que le célèbre tableau du sacre représente son couronnement et non celui de Napoléon Ier.
Mais inapte à donner à Napoléon l'héritier dont il a besoin, elle doit se résoudre au divorce pour raison d'État le 16 décembre 1809. Elle conserve le titre d'Impératrice des Français et une dotation incluant le château de la Malmaison. C'est là qu'elle meurt d'une fluxion de poitrine le 29 mai 1814, à 51 ans.
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