Jeux antiques

Jeux olympiques et autres jeux panhelléniques

Les Jeux Olympiques, officiellement nés le 1er juillet de l'an 776 avant notre ère, sont les plus célèbres des compétitions sportives à caractère religieux qui réunissaient les Grecs de l'Antiquité.

Ces fêtes dites panhelléniques se distinguent des fêtes civiques et religieuses qui réunissaient exclusivement les habitants d'une cité. Les Panathénées, à Athènes, sont les plus célèbres de ces dernières.

Le «Circuit»

Tous les sanctuaires de la Grèce antique ont coutume d'organiser périodiquement des jeux panhelléniques mais quatre d'entre eux sortent du lot.  Ils sont si réputés que les sportifs ont à coeur de s'y montrer pour soigner leur réputation. Leur alternance tous les deux ou quatre ans (le «Circuit») permet à chacun d'y participer.

Dans le premier de ces sanctuaires, celui de Zeus Orkios à Olympie, après un tour d'honneur sous les acclamations, les vainqueurs de chaque épreuve reçoivent le cotinos, une couronne en rameau d'olivier tressé. Le «Circuit» comporte un autre sanctuaire de Zeus à Némée (à l'est du Péloponnèse, près d'Argos), qui distribue aux vainqueurs des couronnes de céleri sauvage.

Le sanctuaire d'Apollon, à Delphes, organise les Jeux Pythiques avec des couronnes de laurier pour récompense (le laurier, plante fétiche du dieu de la musique, nous a donné le mot lauréat). Au début, les Jeux Pythiques sont limités à des joutes musicales en l'honneur d'Apollon, dieu de la musique.

Il y a enfin les Jeux Isthmiques de Corinthe, en l'honneur de Poséidon, dieu de la mer, avec des couronnes de pin en récompense. Ces Jeux sont réorganisés à partir de 582 av. J.-C. sur le modèle des Jeux Olympiques avec une configuration panhellénique.

Passion du jeu

À l'exception des santuaires du «Circuit», qui se distinguent en ne distribuant que des cadeaux symboliques, les autres sanctuaires offrent aux vainqueurs des cadeaux de grande valeur. Aussi ces jeux attirent-ils de véritables professionnels analogues à nos sportifs de haut niveau qui n'ont souvent d'«amateur» que le nom.

Pour soigner leur prestige, des cités n'hésitent pas à débaucher à prix d'or les meilleurs athlètes et entraîneurs, ce qui cause des frictions dans les cités rivales d'où ces vedettes sont originaires.

Dès les VIe et Ve siècles av. J.-C. apparaissent de véritables corporations d'entraîneurs professionnels, ces derniers étant parfois mieux rémunérés que les athlètes (jusqu'à cent drachmes par cours, un drachme correspondant à peu près à la valeur d''un mouton) (*).

En dépit des apparences, les vainqueurs du «Circuit» et des Jeux Olympiques en particulier sont les mieux lotis car, lorsqu'ils reviennent chez eux, ils sont couverts de cadeaux et d'honneurs par leurs concitoyens. À Athènes, l'importance de ces récompenses conduit en 580 av. J.-C. le réformateur Solon à les limiter à 500 drachmes par vainqueur.

Au fil des siècles, malgré cela, la corruption, la tricherie et la violence n'allaient cesser de prendre de l'ampleur jusqu'à gangrener les jeux, y compris les plus prestigieux...

Jean-François Zilberman
Publié ou mis à jour le : 2024-06-18 19:33:06

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