28 septembre 2016 : le Grand Palais (Paris) consacre une petite exposition à Hergé, le « père » de Tintin et Milou. Exposition au demeurant sympathique mais qui s'adresse aux tempes grises de plus ou moins 77 ans. Frisettes de 7 ans s'abstenir...
L'exposition a été réalisée sous l'égide de la société Moulinsart, qui gère scrupuleusement l'image et les droits du dessinateur décédé en 1983.
Elle débute avec quelques peintures à l'huile qu'il a réalisées à temps perdu à cinquante ans passés, quand enfin il commença à jouir d'une certaine sérénité auprès de sa jeune compagne.
Elle s'achève avec ses dessins d'écolier, dans une enfance dont les mauvais souvenirs l'ont toute sa vie tourmentés.
Pas facile de s'y retrouver dans ce parcours à contresens qui nous fait passer par l'étape Occupation de la Belgique par les nazis. Hergé travaille à ce moment-là pour un journal collaborationniste, Le Soir de Bruxelles, ce qui lui vaudra des interrogatoires serrés par la police en 1944 et de graves dépressions.
Au fil de la visite, nous découvrons ses héros, Tintin bien sûr, mais aussi Totor, Jo, Zette... et même M. Bellum, un petit bourgeois chauve et ventru qui dissimule l'âme d'un grand résistant et va graffiter nuitamment : Hitler est un fou !
L'exposition s'attarde sur la réalisation des planches, des esquisses à la « ligne claire » qui caractérise le style d'Hergé.
Mais elle laisse en jachère la personnalité de l'artiste et les ombres de sa vie privée ; sa place dans l'histoire de la bande dessinée, entre les précurseurs américains, son compatriote Spirou et le Français Astérix ; la relation étroite entre Tintin et l'actualité de son temps.
Nous nous sommes pour notre part efforcés d'éclairer nos lecteurs sur ce dernier thème...
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Publié ou mis à jour le : 2016-10-01 15:37:11
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