Le dictionnaire de l'Histoire

Ferme générale

La Ferme générale est l'institution la plus honnie de l'Ancien Régime.

Les rois de France avaient pris l'habitude d'affermer par appel d'offres la collecte des taxes et des impôts indirects sur les marchandises à des financiers. Les heureux bénéficiaires de cette charge s'engageaient à verser au roi une somme annuelle forfaitaire. Moyennant quoi, ils collectaient les taxes en question et recevaient le droit de poursuivre eux-mêmes les contrebandiers. En 1681, Colbert, ministre de Louis XIV, regroupa les «Fermiers» dans une Ferme générale. Celle-ci prit sa forme définitive en 1726, sous Louis XV, sous la forme d'une association de 40 fermiers établie à Paris, avec 42 directions provinciales et plusieurs milliers de personnes à son service.

La principale taxe collectée par les fermiers généraux était la gabelle ou impôt sur le sel, un produit indispensable aux paysans pour la conservation des viandes (salaisons). Son montant était très variable d'une province à l'autre et alimentait une contrebande importante. Les contrebandiers ou faux-saulniers étaient impitoyablement pourchassés par les agents de la Ferme générale, les gabelous.

Les paysans n'étaient pas les seuls à être lésés par la Ferme générale. À la veille de la Révolution, celle-ci prélevait au titre de la gabelle un total de 120 millions de livres et en reversait seulement 40 millions au roi ! Faut-il préciser que les fermiers généraux avaient une fortune qui dépassait l'entendement ? Mais beaucoup, à l'image du savant Lavoisier, n'en étaient pas moins des hommes estimables

Voir : Exécution de Mandrin

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