Fils d'un mineur de Noyelles-Godault (Pas-de-Calais) et mineur lui-même, Maurice Thorez participe à la fondation du parti communiste au congrès de Tours (Noël 1920). Il devient secrétaire général du parti en juillet 1930 et, deux ans plus tard, est élu député de la Seine (Paris et proche banlieue).
À Moscou, il reçoit de Staline l'ordre de se rapprocher du parti socialiste (SFIO). C'est ainsi qu'est signée le 27 juillet 1934 une alliance électorale entre communistes, socialistes et radicaux. Peu après, Maurice Thorez, dans un discours célèbre, inaugure la politique de la « main tendue » aux catholiques et même aux Croix-de-Feu, ligue patriotique d'anciens combattants. De la sorte, le Front populaire triomphe aux élections législatives du 26 avril 1936. Maurice Thorez apporte au Président du Conseil, le socialiste Léon Blum, un soutien « sans participation ».

Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, Maurice Thorez déserte son unité (4 octobre 1939) et passe en Allemagne, ce qui lui vaut une condamnation à mort par contumace (Il se réfugiera à Moscou peu après). À la Libération, il est amnistié par le général de Gaulle qui a besoin de lui pour remettre les communistes au pas. De retour en France, il participe donc au retour à l'ordre et à la paix civile. Frappé d'une congestion cérébrale en 1950, il cesse toute activité politique mais conserve sa place à la tête du parti.