Robert II le Pieux, fils d'Adelis (ou Adélaïde) d'Aquitaine, né à Orléans 26 ans plus tôt, succède le 24 octobre 996 à son père Hugues Ier comme roi des Francs. Il a été à Reims l'élève du célèbre Gerbert d'Aurillac. Son père, pour s'assurer qu'il lui succèderait, l'a fait sacrer de son vivant, dès la Noël 987, par l'évêque de Reims Adalbéron.
Robert est marié très tôt à Rozala, veuve du comte de Flandre, qui lui apporte en dot Montreuil-sur-mer. Mais il la juge trop âgée, s'en lasse et la répudie. Sitôt après avoir succédé à son père, il épouse Berthe de Bourgogne, veuve du comte de Blois, qui est par ailleurs sa cousine au 3e degré !
Le pape apprécie modérément cette bigamie doublée d'inceste (l'Église était à cette époque très stricte sur le sujet et étendait très loin la notion d'inceste). Il excommunie donc le roi, lequel se soumet, renonce à Berthe et épouse en troisièmes noces Constance de Provence.
Comme si ses ennuis matrimoniaux ne lui suffisaient pas, Robert II doit aussi combattre ses grands vassaux, en particulier le comte Eudes II de Blois qui lui enlève la Champagne. Dans le domaine religieux, il innove en persécutant des juifs et surtout en faisant brûler en 1022, à Orléans, treize hérétiques vaguement cathares, contre l'avis du clergé !