Fils de Septime Sévère, proclamé empereur en 211 avec son frère Geta, Caracalla se débarrasse de ce dernier l'année suivante, révélant une cruauté dont il ne se démentira pas jusqu'à sa mort.
En 212, il publie un édit célèbre par lequel il octroie la citoyenneté romaine, avec le prestige et les privilèges juridiques qui s'y rattachent, à tous les hommes libres de l'empire. Jusque-là, le droit de cité se transmettait essentiellement par filiation. Elle pouvait aussi s'obtenir après vingt ans de service dans la légion ou s'acheter. Avec cet édit, aussi connu sous le nom de Constitution antonine (Constitutio Antoniniana en latin), la citoyenneté perd sa valeur symbolique pour les provinciaux qui avaient précédemment à coeur de l'obtenir par leurs mérites et leur travail. C'est un motif de fidélité à l'empire qui s'efface.
Plein d'ambitions démesurées, le jeune empereur érige à Rome des thermes monumentaux qui perpétuent son nom. Il combat aussi les Barbares. Au cours d'une campagne contre les Parthes, en Orient, il est assassiné par le préfet des gardes, Macrin, qui ne supportait plus ses outrances, le 8 avril 217. Après lui, l'empire romain bascule pour de bon dans une période qu'il est convenu de qualifier de Bas-Empire ou d'« Antiquité tardive ».
Après le court règne de Macrin, Élagabal, un cousin de Caracalla se hisse au pouvoir. C'est un prêtre syrien à peine romanisé. À la mort de ce dernier en 222, l'empire revient à un autre cousin, Alexandre-Sévère (13 ans), assassiné à son tour en 235.
Lire la suite : L'empire romain en crise