Très proche du cénacle romantique et de Victor Hugo, le compositeur Hector Louis Berlioz obtient un triomphe précoce avec la Symphonie fantastique en 1830.
Lauréat du prix de Rome la même année, il se voit obligé de résider en Italie. Il multiplie ensuite les voyages à travers l'Europe. En Russie, il est chaleureusement accueilli par le public et les compositeurs de la nouvelle vague. Cela sans jamais retrouver l'estime du public parisien.
Il est profondément affecté par l'indifférence qui accueille en 1846 la damnation de Faust. « La France, au point de vue musical, n'est qu'un pays de crétins et de gredins ; il faudrait être diablement chauvin pour ne pas le reconnaître », écrit-il dans une lettre à Joseph d'Ortigue le 15 mars 1848 (note).
Cette indifférence le poursuit après sa mort : les pouvoirs publics, pourtant si enclins à peupler le Panthéon de gloires oubliées, lui en ont encore refusé l'entrée à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.
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