Le dictionnaire de l'Histoire

BRICS

L’acronyme BRIC a été inventé en 2001 par l’économiste britannique Jim O’Neill, de la banque d'investissement Goldman Sachs, pour désigner les économies qui, de son point de vue, étaient en train d'émerger : Brésil, Russie, Inde, Chine. Les dirigeants des quatre pays précités ont pris l'économiste au mot et ont fait du BRIC un club informel à l'image du G8 (ou G7) qui réunit périodiquement les dirigeants des pays les plus industrialisés du monde. La première réunion du G7 s'est tenue à Rambouillet en 1975. Les BRIC, quant à eux, tiennent leur premier sommet le 16 juin 2009 à Iekaterinbourg (Russie).

En 2011, l'Afrique du Sud a rejoint le club des quatre de sorte que BRIC est devenu BRICS et ce nouveau club des 5 peut s'énorgueillir d'avoir des représentants de toutes les parties du monde (sauf de l'aire musulmane). Mais c'est bien le seul trait qui puisse encore le définir car, sous l'effet de crises et de déconvenues nombreuses, les espoirs placés dans le développement de ces pays, à l'exception de la Chine, se sont évanouis ou affadis. 

Jim O'Neill lui-même reconnaissait dès 2013 s'être fait beaucoup d'illusions sur leur potentiel. Il admettait que son acronyme n'avait plus grand sens : « Si je devais le changer, je ne laisserais plus que le C [pour Chine] mais ça ne ferait pas un bon acronyme ! »

En 2022, alors que la Russie avait agressé l'Ukraine et faisait l'objet de sanctions de la part des États-Unis et de ses protégés, l’Algérie, l’Argentine, l’Iran... ont officiellement déposé des demandes d’adhésion au groupe des BRICS. L’Arabie Saoudite, l’Égypte, la Turquie, quelques pays africains dont le Sénégal et même le Mexique, supposés proches de Washington, ont aussi fait part de leur souhait d'y adhérer ! Les demandes d'adhésion de l'Argentine, l'Arabie, les Émirats arabes unis, l'Iran et l'Éthiopie ont été validées.

En dépit de leurs profondes divergences, voire de leurs différends, les uns et les autres entendent défier Washington et démontrer l'isolement diplomatique de ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui « l'Occident collectif » (anglosphère, Union européenne, Japon, Corée et Taiwan), en opposition au « Sud global » (les 80% restants de l'humanité).

Aucune réaction disponible

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net