Le 8 mai 1429, les Anglais lèvent le siège d'Orléans après que Jeanne d'Arc soit montée à l'assaut de leurs défenses. C'est le premier succès de celle qui sera plus tard surnommée la Pucelle d'Orléans (pucelle au sens ancien de jeune fille).
Un enjeu stratégique
Cité importante et bien défendue par près de 3 kilomètres de remparts, Orléans est un enjeu stratégique entre les possessions anglaises et celles du dauphin Charles. Elle tient un pont unique sur la Loire, défendu par la bastide des Tourelles. Mais les Anglo-Bourguignons, réunissant toutes leurs forces disponibles, attaquent ladite bastille et s'en emparent le 24 octobre 1428. Dès lors commence le siège de la ville.
Les Anglais et leurs alliés bourguignons, au nombre de quelques milliers au total, sont trop peu nombreux pour encercler complètement la ville. Ils se contentent de la ceinturer avec une douzaine de bastilles plus ou moins solides. Malgré cela, la capitulation d'Orléans semble n'être plus qu'une question de jours et risque d'anéantir les dernières chances de Charles VII et de la dynastie des Valois.
C'est alors qu'intervient Jeanne d'Arc, missionnée par le roi. Quand elle se présente en avril 1429 devant les chefs de l'armée royale dans son armure de capitaine avec la prétention de libérer Orléans, ceux-ci la tournent d'abord en dérision. Mais son énergie et sa foi ont vite fait de lui rallier ces énergiques capitaines.
Le 29 avril, la Pucelle fait entrer son armée dans la ville en évitant les Anglais et défile avec le Bâtard d'Orléans, qui défend la cité depuis plusieurs mois.
Après plusieurs sorties à la tête de ses troupes, elle oblige l'ennemi à s'enfermer dans les bastilles qui ceinturent la ville. Les assiégeants deviennent, à leur tour, assiégés. Sans relations entre eux, ils ont le plus grand mal à se soutenir les uns les autres. Les troupes du Dauphin décident d'attaquer l'une après l'autre ces bastilles.
Le 7 mai, au petit matin, après la messe habituelle, Jeanne et ses troupes se lancent à l'attaque de la dernière bastille, les Tourelles. La Pucelle paye de sa personne en montant elle-même à l'assaut des murs. Elle est blessée d'une flèche à l'épaule, ce qui la fait s'évanouir et pleurer. Quand le soir tombe, les assaillants français sont épuisés et le Bâtard d'Orléans s'apprête à donner le signal de la retraite.
Jeanne, qui s'est retirée à l'écart pour se reposer et prier, voit cela. Elle agite sa bannière, donnant le signal d'un ultime assaut. Le capitaine anglais Glasdale, qui commande la bastille, tombe des murailles et se noie dans le fleuve. La bastille est prise. Les liaisons sont rétablies entre Orléans et le sud de la Loire.
Le lendemain, l'armée anglaise se met en ordre de bataille dans la plaine. Mais Jeanne refuse le combat car ce jour est un dimanche. Le capitaine John Talbot, qui commande l'armée anglaise, comprend qu'il n'a plus rien à gagner s'il reste là. Il lève le siège et se retire. Succès sur toute la ligne.
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AlbertV (11-03-2024 07:51:39)
Un "Mythe" ! qui meurt brûlé à Rouen... Davantage qu'un mythe, elle est "une mite" qui a dévoré le tissu habituel de l'entre soi formé de ceux qui nous gouvernent en ratiocinant sur des fameux ... Lire la suite
Yves Petit (08-05-2022 19:44:36)
Je ne sais pas si c'était le cas en France mais au Canada pendant longtemps nombre de petites filles étaient baptisées du prénom "Jeanne d'Arc". Notre dévotion envers celle qui contribua à bou... Lire la suite
Aeromaniak (09-05-2018 15:44:30)
J'aime beaucoup l'idée que l'Histoire de Jeanne d'Arc est insupportable pour bon nombre de nos contemporains, car elle est trop liée à la foi catholique et à une forme d'amour désuète de la Fran... Lire la suite