Le 26 juillet 1847, le Libéria (en anglais, Liberia) devient le premier État africain officiellement reconnu par les puissances occidentales.
C'est aussi au XIXe siècle le seul État indépendant d'Afrique noire à l'exception de l'Éthiopie (ou Abyssinie). Il compte aujourd'hui environ 5 millions d'habitants sur 111 000 km2.
Les navigateurs portugais du XVe siècle avaient appelé Côte du Poivre ce petit territoire du golfe de Guinée en raison de sa richesse supposée en épices. Sur cette côté déshéritée, limitrophe de l'actuelle Côte-d'Ivoire, quelques milliers d'anciens esclaves originaires des États-Unis s'installèrent à partir de 1822. Ils bénéficiaient du soutien d'une association philanthropique désireuse d'organiser le retour des Noirs sur le sol de leurs ancêtres, selon les préconisations du président James Monroe (« L'Amérique aux Américains »).
Les émigrants baptisèrent Liberia leur nouveau pays et calquèrent son drapeau sur celui des États-Unis, avec une seule étoile. La capitale, appelée Monrovia en l'honneur du président américain, tire fierté d'une copie du Capitole de Washington.
Les anciens esclaves eux-mêmes reproduisèrent les comportements de leurs anciens maîtres, jusque dans leur habillement et leur logement...
Derrière cette vitrine moderne, la réalité est celle d'une poignée d'Afro-Américains exploitant une écrasante majorité d'indigènes pour le plus grand profit de quelques multinationales comme le caoutchoutier Firestone, propriétaire de plantations d'hévéas.
Cette situation prit fin avec le massacre du président Tolbert et de ses ministres sur la plage de Monrovia, la capitale, le 4 décembre 1980. Le sergent Samuel Doe, qui n'appartenait pas à l'élite d'origine étasunienne, s'empara aussitôt du pouvoir. Mais il s'ensuivit une épouvantable guerre civile qui l'opposa bientôt à un autre seigneur de la guerre, Charles Taylor. Massacres, mutilations, viols amenèrent le pays à la plus extrême barbarie.
Le Liberia a retrouvé un semblant de stabilité le 8 novembre 2005, avec l'élection à la présidence, sous contrôle international, d'Ellen Johnson-Sirleaf, une Afro-Américaine formée dans les universités américaines.
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Jean GALLET (26-07-2017 18:08:22)
Bonjour Selon d'autres sources, le président William Richard Tolbert n'a pas été assassiné sur une plage, mais dans sa résidence présidentielle, par les hommes du sergent Samuel Doe. Ces fait... Lire la suite