Fondé le 26 décembre 1714, fort de 300 ans d'Histoire, l'Opéra-Comique a joué un rôle majeur dans la diffusion des œuvres lyriques françaises mais aussi étrangères : il a donné vie à Carmen de Bizet, aux Contes d'Hoffman d'Offenbach, comme à des créations signées Beethoven, Debussy, Ravel ou Gounod.
Dès sa création, la troupe de l'Opéra-Comique doit jouer des coudes pour s'imposer face à la Comédie-Française, spécialisée dans le théâtre déclamé, et le futur Opéra, adepte des spectacles musicaux.
La solution : associer les deux styles pour faire des pièces en musique, tout en puisant dans le répertoire populaire des foires où triomphent les personnages de la commedia dell'arte (Arlequin, Scaramouche...). Même s'il est également l'héritier de la comédie-ballet de Molière, le genre de l'opéra comique n'a cependant parfois de comique que le nom, les thèmes abordés étant très variés.
Des créations populaires et universelles
C'est à Noël 1714, quelques mois avant la disparition de Louis XIV, le roi danseur, que l'histoire de l'Opéra-Comique débute.
Ce jour-là, Catherine Baron et Gauthier de Saint-Edme, fatigués de courir après les autorisations pour monter leurs spectacles dans les foires, obtiennent enfin le privilège royal tant attendu : l'Opéra-Comique est né.
Mais face à la concurrence de la Comédie-Française et de l'Académie royale de musique (qui deviendra l'Opéra de Paris), la troupe doit vite se démarquer. Elle choisit donc de s'illustrer dans un répertoire original alliant textes chantés et parlés, souvent tournés vers la parodie.
Pour cela, elle peut compter sur la bonne plume d'Alain-René Lesage, auteur du roman Gil Blas, qui livre un pastiche de Télémaque, se moquant ouvertement d'une tragédie représentée peu avant.
Le ton est donné et le succès au rendez-vous, l'Opéra-Comique a trouvé son public...
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