Le 23 février 1653, le duc de Nemours organise une grande fête à Paris pour célébrer le retour du roi Louis XIV à Paris après les troubles de la Fronde.
Il organise pour la Cour un spectacle dans l'hôtel du Petit-Bourbon, en face du Louvre : le Ballet de la Nuit.
À la dernière des 45 entrées, l'Aurore apparaît sur son char. Elle est accompagnée du Crépuscule et entourée des Douze Heures du Jour. C'est le clou du spectacle.
Survient alors le Soleil. Il danse, entouré de vingt Génies. L'Aurore chante et lui rend hommage avant de se retirer.
Le public, ravi, reconnaît sous le masque du Soleil le jeune roi de quinze ans, au demeurant un excellent danseur.
Mais le roi affiche déjà, derrière le masque du danseur, un sens politique aiguisé : il a convaincu en effet les fils des anciens frondeurs de l'accompagner sur la scène et c'est eux que l'on voit rendre hommage au Soleil et s'incliner devant lui !
De ce jour date le surnom qui restera au souverain : le Roi-Soleil. Le cinéaste belge Gérard Corbiau a tiré de cette histoire un chef d'oeuvre : Le roi danse (2000).
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