Le 1er juillet 1810, l'ambassadeur d'Autriche à Paris, le prince de Schwarzenberg, organise un bal en l'honneur de Napoléon Ier et l'archiduchesse Marie-Louise qui se sont mariés trois mois plus tôt. La fête a lieu dans une salle provisoire aménagée dans les jardins de l'ambassade, rue de Provence. 1500 personnes sont invitées. Mais une bougie met le feu aux tentures !...
L'incendie s'étend très vite. Chacun tente précipitamment de s'enfuir dans une bousculade meurtrière. L'empereur ramène sa femme au palais de l'Élysée et revient diriger les opérations de secours. On déplore en définitive plusieurs dizaines de victimes, y compris l'ambassadrice Pauline de Schwarzenberg, carbonisée en tentant de retrouver sa fille.
La censure occulte le drame. L'empereur ne veut pas altérer son image... Il craint que l'on ne fasse le rapprochement avec le drame qui endeuilla les noces d'une autre archiduchesse, Marie-Antoinette, avec le futur Louis XVI.
Un rapport témoigne de l'impréparation du corps des gardes pompiers. En conséquence, Napoléon Ier décide de dissoudre celui-ci et, le 10 juillet 1811, crée un corps militaire de sapeurs du génie pour assurer la sécurité des palais impériaux. C'est la première fois que la lutte contre les incendies est confiée à des militaires. Le 18 septembre suivant, le corps est transformé en « bataillon de sapeurs-pompiers de Paris ». De là l'expression sapeur-pompier.
Encore aujourd'hui, la lutte contre les incendies est confiée à Paris à des militaires professionnels. À Marseille, elle relève d'un « bataillon de marins-pompiers de Marseille ». Dans le reste du pays, elle relève de corps mixtes essentiellement composés de volontaires.
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