Les deux décennies antérieures à la Grande Guerre ont été qualifiées a posteriori de «Belle Époque». Dans les faits, cette expression peut s'appliquer à l'effervescence intellectuelle, artistique et politique au tournant du XXe siècle. Elle n'est plus guère justifiée après l'année 1905, quand apparaissent de premiers nuages dans le ciel français et européen : accès de fièvre liés à la séparation des Églises et de l'État, catastrophe de la mine de Courrières et répression policière, début de la rivalité franco-allemande au Maroc,...
Cette année 1905, année critique, année charnière, le régime tsariste est ébranlé par une manifestation révolutionnaire et une défaite humiliante face au Japon. Un jeune savant anonyme, Albert Einstein, publie par ailleurs sa théorie de la relativité.
En 1908 s'éteint l'«Art nouveau». Ce courant artistique est le dernier qui ait eu une diffusion européenne ! Les artistes reviennent brutalement à la ligne droite. C'est le «cubisme» et les débuts de l'abstraction, illustrés par Georges Braque et Pablo Picasso. Ce dernier, originaire d'Andalousie, a été attiré à Montparnasse par la réputation sans pareille de la «Ville-Lumière» comme beaucoup d'autres artistes européens de sa génération, que l'on réunit sous l'appellation : «École de Paris». Parmi eux Marc Chagall, Amadeo Modigliani... Ils vont prolonger le rayonnement de la France jusqu'à la Grande Guerre et au-delà.
Voir : La France en effervescence
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