Le 11 février 1961, à Madrid, Jean-Jacques Susini et Pierre Lagaillarde fondent l'OAS (Organisation de l'Armée Secrète), une organisation secrète destinée à maintenir coûte que coûte l'Algérie dans le giron de la République française.
Comme beaucoup de pieds-noirs et de militaires, ces deux activistes s'indignent du revirement du général de Gaulle qu'ils ont porté au pouvoir le 13 mai 1958 au nom de l'Algérie française... Ils prennent le parti de combattre l'armée française en appliquant les méthodes terroristes qui ont si bien réussi aux indépendantistes algériens du FLN.
L'opinion métropolitaine se retourne contre l'OAS après le drame du 7 février 1962, lorsqu'une bombe déposée au domicile du ministre André Malraux, à Boulogne-sur-Seine, blesse au visage une fillette. Cette « bavure » suscite le lendemain une manifestation encore plus tragique devant le métro Charonne.
Le général de Gaulle engage la répression contre l'OAS. Mais jusqu'à la signature des accords d'Évian, il se garde d'utiliser l'armée contre elle, sachant que de nombreux officiers lui sont favorables. Il préfère mobiliser la police et des officines occultes, les « barbouzes ».
Après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, l'OAS se lance dans une fuite en avant meurtrière et désespérée...
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible