La Genèse est le premier livre de la Bible. Elle raconte la création du monde et les origines du peuple hébreu (Genèse vient du grec genesis qui signifie « naissance » ou « commencement »).
La Genèse est une juxtaposition de récits oraux qui ont circulé de génération en génération pendant des siècles et des siècles. Ces récits reflètent des visions du monde parfois contradictoires.
Ainsi la femme est-elle à un endroit du texte créée simultanément à l'homme, dans une parfaite symétrie qui met en évidence l'égalité des sexes :
Dieu créa l'homme à son image,
à l'image de Dieu, il le créa ;
mâle et femelle il les créa.
À un autre endroit, la femme est pensée comme un complément de l'homme :
Le Seigneur Dieu dit : « Il n'est pas bon pour l'homme d'être seul. Je veux lui faire une aide qui lui soit accordée »...
La Genèse n'est pas pour autant un tissu de mythes et légendes. Elle renferme une sagesse souvent pleine de profondeur. Ainsi peut-on être surpris par la conformité de certains passages avec les enseignements scientifiques actuels (du Big Bang à l'ère quaternaire). Les premiers paragraphes appartiennent au patrimoine de l'humanité et méritent d'être connus et savourés. Les voici d'après la Traduction Oecuménique de la Bible.
Lorsque Dieu commença la création du ciel et de la terre, la terre était déserte et vide, et la ténèbre à la surface de l'abîme ; le souffle de Dieu planait à la surface des eaux.
Et Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne. Dieu sépara la lumière de la ténèbre. Dieu appela la lumière « jour » et la ténèbre il l'appela « nuit ». Il y eut un soir. Il y eut un matin ; premier jour.
Dieu dit : « Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux ! » Dieu fit le firmament et il sépara les eaux inférieures au firmament d'avec les eaux supérieures. Il en fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.
Dieu dit : « Que les eaux inférieures au ciel s'amassent en un seul lieu et que le continent paraisse ! » Il en fut ainsi. Dieu appela « terre » le continent : il appela « mer » l'amas des eaux. Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Que la terre se couvre de verdure, d'herbe qui rend féconde sa semence, d'arbres fruitiers qui, selon leur espèce, portent sur terre des fruits ayant eux-mêmes leur semence ! » Il en fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l'herbe qui rend féconde sa semence selon son espèce, des arbres qui portent des fruits ayant en eux-mêmes leur semence selon leur espèce. Dieu vit que tout cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour.
Dieu dit : « Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour de la nuit, qu'ils servent de signes tant pour les fêtes que pour les jours et les années, et qu'ils servent de luminaires au firmament du ciel pour illuminer la terre. » Il en fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires, le grand luminaire pour présider au jour, le petit pour présider à la nuit, et les étoiles.
Dieu les établit dans le firmament du ciel pour illuminer la terre, pour présider au jour et à la nuit et séparer la lumière de la ténèbre. Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour.
Dieu dit : « Que les eaux grouillent de bestioles vivantes et que l'oiseau vole au-dessus de la terre face au firmament du ciel. » Dieu créa les grands monstres marins, tous les êtres vivants et remuants selon leur espèce, dont grouillèrent les eaux, et tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit en disant : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez les eaux dans les mers, et que l'oiseau prolifère sur la terre ! » Il y eut un soir, il y eut un matin : cinquième jour.
Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce : bestiaux, petites bêtes et bêtes sauvages selon leur espèce ! » Il en fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce et toutes les petites bêtes du sol selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance et qu'il soumette les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toute la terre et toutes les petites bêtes qui remuent sur la terre ! »
Dieu créa l'homme à son image,
à l'image de Dieu, il le créa ;
mâle et femelle il les créa.
Dieu les bénit et Dieu leur dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la. Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre ! »
Dieu dit : « Voici, je vous donne toute l'herbe qui porte sa semence sur toute la surface de la terre et tout arbre dont le fruit porte sa semence; ce sera votre nourriture. A toute bête de la terre, à tout oiseau du ciel, à tout ce qui remue sur la terre et qui a souffle de vie, je donne pour nourriture toute herbe mûrissante. » Il en fut ainsi. Dieu vit tout ce qu'il avait fait. Voilà, c'était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour.
Le ciel, la terre et tous leurs éléments furent achevés.
Dieu acheva au septième jour l'oeuvre qu'il avait faite,
il arrêta au septième jour toute l'oeuvre qu'il faisait.
Dieu bénit le septième jour et le consacra car il avait alors arrêté toute l'oeuvre que lui-même avait créée par son action. Telle est la naissance du ciel et de la terre lors de leur création.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible