L'Histoire en première (ES et L)

Les rivalités coloniales et industrielles favorisent le développement des idéologies nationalistes et cocardières dans tous les grands États d'Europe. Dès la fin du XIXe siècle, la guerre apparaît à beaucoup comme une issue inéluctable et nécessaire.

Dans l'atmosphère survoltée de 1914, l'attentat de Sarajevo est l'étincelle qui embrase l'Europe.

Une guerre commence, totale (elle engage toutes les forces vives des puissances combattantes), meurtrière (les offensives se brisent régulièrement sur les tranchées et les lignes d'artillerie), mondiale (elle s'étend jusqu'à l'océan Pacifique).

En 1918, elle laisse l'Europe exsangue et irrémédiablement affaiblie. C'en est fini de la foi dans le progrès indéfini des techniques et des idées même si l'on affecte de croire en France et ailleurs que cette Grande Guerre était la «der des der» [rappel du cours du collège]

La première décennie de l'après-guerre (1919-1929) pourrait donner à espérer avec partout ou presque une forte reprise de l'activité économique, une explosion intellectuelle, l'extension de la démocratie à l'Allemagne et quelques autres pays (Autriche, Tchécoslovaquie)...

Mais la situation se retourne brutalement en 1929 avec la crise boursière et économique qui frappe les États-Unis et s'étend au reste du monde. La France y répond en 1936 par l'avènement d'un gouvernement de Front populaire qui unit socialistes, communistes et radicaux. Ce gouvernement sera impuissant à endiguer la crise qui se profile.

France : la fin de la IIIe République [dossier]

Lénine ayant réussi à imposer la dictature du parti bolchevik (ou communiste) en Russie en 1917, ses méthodes brutales, fondées sur l'embrigadement, la coercition et la propagande, sont reprises après la guerre par différents agitateurs dont le premier et le plus connu est l'italien Mussolini. Fondateur et chef du parti fasciste, il prône un vague socialisme et surtout exalte les valeurs nationalistes. Il se propose de hisser l'Italie au rang qu'il estime lui revenir. la grandeur de l'Italie.

Des leaders similaires arrivent au pouvoir en Pologne, en Hongrie, en Autriche, au Portugal... L'Allemagne démocratique est quant à elle détruite par Hitler. Chef du parti nazi, celui-ci s'empare habilement du pouvoir et instaure dès 1933 un régime totalitaire qui oblige chaque citoyen à s'engager à son service sauf à être lourdement sanctionné.

En URSS (ex-Russie), le régime communiste de Lénine retrouve sa brutalité des origines sous la férule de Staline (culte de la personnalité, camps de travail...). [rappel du cours du collège]

- Suivez le singulier parcours de Mussolini [dossier]

- Visitez l'URSS de Staline jusqu'à la mort du «petit Père des peuples» [dossier]

L'éventualité d'une nouvelle guerre européenne, voire mondiale réapparaît dès 1936, quand Hitler profite de ce que les Français préparent des élections législatives pour décider de réarmer et de réoccuper militairement la Rhénanie.

Ces violations des conventions internationales étant restées impunies, elles sont suivies d'autres violations aussi impunies : annexion de l'Autriche, démembrement de la Tchécoslovaquie. Les Occidentaux se décident à réagir quand Hitler, de concert avec Staline, agresse la Pologne. On est en 1939. La Seconde Guerre mondiale commence...

Déroulement du conflit [dossier]

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