À la fin du XVIe siècle, la Rome des papes attire les artistes de toute l'Europe. Parmi eux le Caravage, génie au tempérament impétueux. Il va révolutionner l'art hérité de la Renaissance en introduisant un réalisme à l'opposé des canons antiques. Il prend le peuple de la rue et des tavernes pour modèle, y compris dans ses tableaux religieux.
Après sa mort, en 1610, son style, le « caravagisme », fait de clair-obscur et de modèles à mi-corps, va séduire toute une génération de nouveaux artistes, parmi lesquels, en France, Georges de La Tour...
Une peinture troublante
Né en 1571 à Caravaggio, en Lombardie, sous le nom de Michelangelo Merisi, le jeune homme se rend dans la Rome de la Contre-Réforme catholique, éprise de maniérisme et de baroque. Il manifeste son talent dans des oeuvres profanes ou mythologiques, dans des natures mortes de fruits, des portraits d'hommes des rues, de truands ou de joueurs semblables à lui.
Grâce au clair-obscur (chiaroscuro), une technique inventée un peu plus tôt par Léonard de Vinci, le peintre donne aux visages un relief théâtral. Nul ne maîtrise comme lui la lumière ni ne rend avec autant de force l'expression des visages et des attitudes.
Ses commanditaires, grands personnages du Saint Siège ou de l'aristocratie locale, lui pardonnent volontiers ses beuveries, son goût pour les jeunes garçons et ses frasques jusqu'au duel fatal qui l'oblige à quitter la Rome des papes (...).
Vos réactions à cet article
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Klakee-Nah (14-01-2024 13:41:42)
Un voyou avec du talent. Cela devait être exceptionnel en ce temps là. Que dire d'aujourd'hui?
Daniéle (31-05-2019 18:32:07)
J’ai beaucoup apprécié l’article sur Le Caravaggio qui est mon peintre préféré Merci