Le tribunal révolutionnaire

Punir les ennemis du peuple

Alors que la Terreur fait l’objet de nombreuses publications depuis ces derniers mois, Antoine Boulant a choisi de s’intéresser à ce qui fut son sinistre instrument : le tribunal révolutionnaire.

« Punir les ennemis du peuple » : tel était l’objectif de cette juridiction éminemment politique...

Le tribunal révolutionnaire

En réussissant à décortiquer avec précision et clarté toutes les étapes et les ressorts de ce qu’il appelle « la machine à tuer », l’auteur produit un travail très rigoureux, fort bien documenté.

Le tribunal révolutionnaire qui siégea d’avril 1793 à juillet 1794 trouve son origine dans la journée du 10 août 1792 au cours de laquelle Louis XVI et sa famille, en fuite, se retrouvent assignés à résidence au palais des Tuileries.

Initialement créé pour juger les défenseurs de la Monarchie, il va progressivement se transformer, sous les ordres de la Convention, en tribunal essentiellement politique, aux aguets des moindres soupçons de « toute entreprise contre révolutionnaire, de tout attentat contre la liberté, l'égalité, l'unité, l'indivisibilité de la République, la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat, et de tous les complots tendant à rétablir la royauté (...) »

Si des milliers de morts furent condamnés arbitrairement sans aucune possibilité de recours au Tribunal de cassation, la justice devient encore plus répressive en septembre 1793, lorsque la liste des jurés est établie non plus par la Convention, mais par les membres des comités de salut public : le ministre de la Justice, Louis Gohier, adresse à chacun des nouveaux jurés une lettre les encourageant à exercer la « vengeance nationale », à « frapper les traîtres ».

Pire encore, un décret « ordonne l’arrestation des gens suspects », si bien que la surveillance généralisée et les délations vont démultiplier les arrestations et les condamnations.

À travers le procès d'Antoine Fouquier-Tinville, accusateur public du Tribunal révolutionnaire, Antoine Boulant décrit la matrice des systèmes de défense de nombreux protagonistes des pires crimes commis au XXe siècle, tentant de justifier leurs actes par l’application des ordres et des consignes.

Publié ou mis à jour le : 2020-05-09 11:37:09
NICOLE (15-01-2019 14:34:25)

La Terreur ne s'arrête pas le 17 juillet 1794 avec la chute de Robespierre.

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