Lyon

Lugdunum au musée de Fourvière

Le musée gallo-romain de Lyon-Fourvière, conçu par Bernard Zehrfuss, est l'un des hauts lieux de la civilisation romaine en France. Une promenade agréable et instructive pour les Lyonnais et les visiteurs de la métropole des Gaules, l'ancienne Lugdunum.

Avant même le musée, il y a son emplacement, sur la colline de Fourvière qui domine le confluent du Rhône et de la Saône et offre un vaste panorama sur les Alpes. Nous sommes ici à proximité de la célèbre basilique érigée en 1852 et que les Lyonnais surnomment «l'éléphant» en raison de son esthétique très particulière.

À l'écart de l'agitation urbaine, le musée est presque invisible de l'extérieur, tant il s'inscrit harmonieusement dans les ruines du théâtre romain, liées à celles de l'odéon (petit théâtre réservé à la musique et la récitation poétique). On y pénètre par le haut avant de descendre dans les profondeurs, éclairées par les fenêtres qui donnent sur les gradins du théâtre romain.

Inauguré en 1975, le musée doit cette conception originale à l'architecte Bernard Zehrfuss, Grand Prix de Rome et disciple de Le Corbusier. Pour une fois, on se dit qu'effectivement le béton permet de faire des merveilles architecturales...

Toute la civilisation gallo-romaine

Les objets exposés retracent l'histoire et la préhistoire de la Lugdunum romaine. Ce faisant, ils permettent de comprendre comment vivaient les hommes de ce temps. Les monuments funéraires fournissent en particulier des informations importantes sur la civilisation romaine, mais n'ont d'intérêt que s'ils sont bien expliqués, ce qui est ici le cas.

Les plans et maquettes permettent de se représenter de manière plus accessible le plan de la ville ou des différentes machines. S'y ajoutent des sarcophages, statues, et des objets de types très divers qui donnent une idée de la variété du génie romain et du fonctionnement de cette société si complexe.

Parmi les trésors du musée figurent les restes de «la Table claudienne»), découverts en 1528. Cette imposante inscription en bronze retranscrit le discours de l'empereur Claude autorisant les chefs des nations gauloises à devenir magistrats et sénateurs romains.

L'autre objet fétiche du musée est le calendrier de Coligny, qui comporte la plus longue inscription en langue gauloise connue. Gravé au IIe siècle, il comporte encore de nombreuses zones d'ombre et a fasciné des générations de celtisants. Plusieurs mosaïques sont également visibles, comme celle des jeux du cirque, découverte sur la Presqu'île, entre Rhône et Saône. Mais chaque visiteur pourra trouver quelque chose qui lui parlera, telle cette interdiction de cultiver la terre à proximité des aqueducs ravitaillant la ville, qui rappelle les restrictions imposées à proximité des points de captage d'eau de nos jours.

Après Lugdunum, Lyon

Après la visite du musée gallo-romain, il vaut la peine de rejoindre le Vieux Lyon, au pied de Fourvière. On peut alors prolonger la connaissance de Lyon avec la découverte de la ville médiévale. L'histoire toute entière de Lyon est admirablement présentée dans l'hôtel Gadagne, qui abrite le musée de l'Histoire de Lyon mais aussi un musée consacré à Guignol et aux marionnettes... Instructif et divertissant.

Yves Chenal
Publié ou mis à jour le : 2020-07-20 09:30:59

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