Le 25 juillet 1909 a lieu la première traversée aérienne de la Manche. Après 32 échecs en deux ans qui lui ont valu le surnom de « roi de la casse », Louis Blériot tente le tout pour le tout et, en 37 minutes, vole de Calais à Douvres aux commandes de son dernier-né, le Blériot XI.

Il est 4h15 en ce matin du 25 juillet 1909. Louis Blériot est déjà à bord de son avion, le « Blériot XI ». Le vent est tombé durant la nuit et le moment semble propice pour relever le défi lancé par le journal britannique, le Daily Mail : traverser la Manche à bord d'un «plus lourd que l'air». Blériot fait signe à son mécanicien : il se lance !
40 kilomètres de mer à traverser... une immensité, car aucun repère ne vient guider l'aviateur. L'aviateur repère des bateaux qui lui indiquent la direction de Douvres, en Grande-Bretagne. Puis il aperçoit l'immense drapeau tricolore que son ami, le journaliste Charles Fontaine a déployé dans un champ pour qu'il sache où se poser. À 5h12, après un virage, c'est chose faite : Blériot coupe le moteur sur le sol anglais. Une foule immense l'accueille. Le roi le recevra le lendemain. L'événement a un retentissement mondial.
L'aviation a fait la preuve de son utilité ! À peine cinq ans plus tard, elle va trouver un emploi inattendu comme arme de guerre pendant la Première Guerre mondiale. Ensuite seulement viendront les lignes commerciales et les applications civiles...
Songeons qu'en 1909, il y a moins de vingt ans que l'«Éole» de Clément Ader s'est soulevé et le saut de puce des frères Wright, aux États-Unis, remonte à 1903, à peine six ans plus tôt !
Parmi les nombreux «fous volants» qui éblouissent le public, en particulier en France, Blériot se distingue comme le « père de l'aéronautique ». Cet ingénieur centralien, né à Cambrai, a fait fortune en inventant les phares pour permettre aux automobiles de rouler la nuit.
Il réinvestit tous ses bénéfices dans des prototypes qu'il améliore avec le « manche à balai ». Il a aussi l'idée d'un « Salon de la Locomotion Aérienne ». Il sera bientôt le premier à fabriquer en série des avions, qui serviront à l'aéropostale, au transport aérien, puis... à la Première Guerre mondiale !

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Jean-Pierre Milan (21-06-2009 14:50:37)
D'abord, je vous en remercie, car les Français d'aujourd'hui ont la mémoire courte au point que je me demande parfois - étant moi-même un passionné, inconditionnel, d'aviation et de son histoire - s'i... Lire la suite
Jean-Pierre Milan (21-06-2009 14:47:44)
D'abord, je vous en remercie, car les Français d'aujourd'hui ont la mémoire courte au point que je me demande parfois - étant moi-même un passionné, inconditionnel, d'aviation et de son histoire - s'i... Lire la suite