17 mai 1642

Naissance de Montréal

Montréal, métropole de l'actuelle province du Québec, est née le 17 mai 1642 sur une grande île située au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la Rivière-des-Prairies.

Une idée de Samuel de Champlain

En 1615, Samuel de Champlain émet l'idée d'un poste sur le fleuve Saint-Laurent en vue de promouvoir la religion catholique parmi les Indiens de la Nouvelle-France... et de développer le commerce de la fourrure.

L'idée est reprise sous le règne de Louis XIII par le baron de Fancamp et Jérôme de la Dauversière, un habitant de La Flèche. Ils songent à une grande île sur le fleuve, à 1500 km à l'intérieur des terres, que l'explorateur Jacques Cartier a repérée un siècle plus tôt, le 2 octobre 1535, et baptisée « Mons realis » (Mont royal en latin).

Le 9 mai 1641, deux navires quittent La Rochelle pour la Nouvelle-France (le Québec actuel).

À bord des navires, une cinquantaine de personnes sous la direction de deux catholiques fervents, le gentilhomme Paul de Chomedey de Maisonneuve et l'infirmière Jeanne Mance.

L'expédition passe l'hiver à Québec et atteint le site de Montréal l'année suivante. 

Des débuts pénibles

Sitôt arrivés, les colons construisent une clôture. La messe de fondation a lieu le lendemain, dimanche 18 mai 1642. Le nouvel établissement est consacré à la Vierge et prend le nom de Ville-Marie (une dizaine d'années plus tard, il ne sera plus connu que sous le nom de Montréal).

Mais les débuts sont très pénibles et la ville doit se défendre contre les Iroquois, farouches ennemis des Français depuis leur rencontre malheureuse avec Samuel de Champlain. L'arrivée de nouveaux colons permet de fortifier la colonie.

En 1653, le gouverneur Maisonneuve ramène de France une centaine de soldats pour mieux protéger sa ville. Celle-ci connaît enfin la sérénité avec la Grande Paix de 1701 conclue avec les Indiens.

Montréal devient bientôt la plaque tournante du commerce des fourrures, « l'or de la Nouvelle-France ».

Le temps des Anglais

Mais arrive la guerre de Sept Ans... La ville est assiégée par trois armées anglaises et se rend sans combattre le 18 septembre 1760. Comme l'ensemble de la Nouvelle-France, elle passe dès lors à la couronne britannique. Deux siècles après sa naissance, elle compte 45.000 habitants.

Au milieu du XIXe siècle, c'est une cité en pleine expansion, qui tire sa richesse non plus du commerce des fourrures mais de son port fluvial accessible aux navires transatlantiques.

Beaucoup d'immigrants y affluent et le maire de la ville prend acte de cette nouvelle réalité en dotant la ville d'un drapeau qui rappelle la diversité de ses habitants avec la fleur de lys française, la rose anglaise, le chardon écossais et le trèfle irlandais.

Publié ou mis à jour le : 2020-11-22 12:31:11

Voir les 4 commentaires sur cet article

Jean Gallet (17-05-2016 17:13:20)

La deuxième ville francophone du monde est...Paris, puisque la première est Kinshasa, en république démocratique du Congo. Abidjan vient en troisième place et Montréal ne pointe qu'à la quatriÃ... Lire la suite

robert (19-05-2012 00:36:51)

La recrue de 1653 appelée"la Grande recrue" est considérée comme la seconde fondation de Montréal.Elle a été formée à La Flèche par des recrutements dans la vallée du Loir effectuÃ... Lire la suite

Nathacha (15-05-2012 17:11:56)

Ce serait peut-être trop long à raconter, mais il est important de savoir que Montréal fut le berceau de l'industrialisation du Canada, grâce au "pouvoir de l'eau" des turbines du Canal ... Lire la suite

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net