27 septembre 1822

Champollion révèle le secret des hiéroglyphes

 Le 27 septembre 1822, à Paris, Jean-François Champollion (32 ans) expose devant l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres ses découvertes relatives aux hiéroglyphes. Deux semaines plus tôt, au terme de recherches harassantes qui ont beaucoup affecté sa santé, il est arrivé en effet à déchiffrer l'écriture des anciens Égyptiens.

Rivalité franco-britannique

Né à Figeac, dans le département du Lot, ce surdoué apprend très tôt de nombreuses langues anciennes et, poussé par la nécessité, devient professeur d'histoire. Il se passionne bientôt pour la civilisation des pharaons, mise à la mode par l'expédition en Égypte de Bonaparte, en 1798-1799.

En 1799, des soldats français découvrent à Rosette, dans le delta du Nil, une pierre noire gravée de trois textes dont l'un en grec ancien, un autre en démotique, une écriture égyptienne tardive, et le troisième en hiéroglyphes.

Jean-François Champollion (1790-1832)La pierre est embarquée sur un navire à destination de la France mais les Anglais l'interceptent et la transportent à Londres, au British Museum. Elle va dès lors exciter la curiosité des savants, en particulier du jeune Champollion et d'un Anglais de quinze ans son aîné, Thomas Young. Young déchiffre la version démotique et découvre que les cartouches en hiéroglyphes contiennent les noms de divers pharaons.

Jean-François va plus loin. Il observe que le texte hiéroglyphique contient trois fois plus de signes que le texte grec ne compte de mots. Il en déduit que les hiéroglyphes (on en recense environ 5 000) ne sont pas seulement des idéogrammes, contrairement aux préjugés ambiants. Ils peuvent aussi dans un même texte servir de signe phonétique comme nos lettres de l'alphabet.

C'est ainsi qu'il déchiffre les noms de Cléopâtre, Ramsès et Thoutmosis le 14 septembre 1822. L'émotion le fait alors sombrer dans un état d'inconscience. Il révèle un peu plus tard sa découverte dans une lettre à l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres.

Publié ou mis à jour le : 2023-08-22 12:10:23
MAYET (25-09-2012 08:40:02)

A la suite de sa découverte par Pierre-François-Xavier Bouchard, c'est Antoine Isaac Silvestre de Sacy qui a tenté le premier de déchiffrer les hiéroglyphes de la pierre de Rosette (Rachid en arabe)avec un dénommé Akerblad
Il est par ailleurs le créateur en France de l'Ecole de Langue Arabe, et Champollion a été son élève.
(Source : l'arrière-arrière petit-fils de Antoine Isaac de Sacy).

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