XVIIe-XXIe siècles

Le pays aux trois Océans

En ce début du XXIe siècle, la France est l'un des derniers pays européens à posséder encore des vestiges de son empire colonial, l'autre étant les Pays-Bas avec quelques îles dans les Antilles. La Grande-Bretagne, sa principale rivale à l'époque coloniale, ne conserve plus de ses immenses possessions que quelques îlots sans importance.

La France est aussi le seul pays présent dans les trois grands océans de la planète (mettons à part les océans Arctique et Antarctique, inhabités). Ces particularités, qui lui valent aujourd'hui autant de joies que de soucis, sont le fruit de quatre siècles d'Histoire.

André Larané
La France et ses possessions d'outre-mer

Cliquez pour agrandir
La France et ses possessions d'outre-mer (carte : Alain  Houot, droits réservés)
Aux Antilles (Martinique, Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin), en Guyane et à Saint-Pierre-et-Miquelon, la France est baignée par l'océan Atlantique (de même qu'en métropole). À la Réunion et Mayotte, elle est baignée par l'océan Indien. En Nouvelle-Calédonie, à Wallis-et-Futuna et en Polynésie, c'est l'Océan Pacifique qui lui sourit...

Mercantilisme et course au profit

Comme les autres États européens, de l'Angleterre à la Russie, c'est au XVIe siècle que la France sort de ses frontières. Jacques Cartier jette les bases de la Nouvelle-France (le Québec actuel) en 1534, sous le règne de François 1er. Après le désastreux traité de Paris, en 1763, la France n'en conservera que le petit archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon, voué à la pêche à la morue, 200 km2 et aujourd'hui 6500 habitants.

En 1555, sous le règne d'Henri II, fils du précédent, l'amiral de Villegagnon tente d'implanter une colonie française (et protestante) dans l'hémisphère austral, dans la baie de Rio de Janeiro. L'aventure tourne court et il n'en reste qu'un nuage de fumée issu de l'importation en Europe du tabac par Nicolas Théret !... À l'époque d'Henri IV, Samuel de Champlain donne un nouvel élan à la colonisation de l'Amérique du nord en fondant Québec.

Broutilles que tout cela... Les choses sérieuses commencent sous le règne de Louis XIII et sous l'impulsion de son principal ministre, le cardinal Richelieu. Passionné par les questions maritimes, ce dernier se donne en 1626 le titre de grand maître et surintendant général de la Navigation et du Commerce.

Il crée des compagnies privées pour faciliter les entreprises de colonisation. L'objectif de ces compagnies à charte, dotées d'importants privilèges fiscaux, est avant tout d'approvisionner la métropole en sucre, une denrée de luxe traditionnellement achetée dans les pays musulmans et qui occasionne d'importantes sorties de métaux précieux. Selon la doctrine mercantiliste de l'époque, ces sorties de numéraire sont le principal facteur d'appauvrissement de l'État.

En 1624, des marins dieppois et rouennais créent la Compagnie du Sénégal et de Gambie en vue de développer le commerce des esclaves à destination des plantations américaines. Ils établirons un peu plus tard, en 1659, un comptoir à Saint-Louis-du-Sénégal, à l'embouchure du fleuve. Par ailleurs sont créées la Compagnie royale du Levant et la Compagnie de Saint-Christophe (ou des Indes occidentales), qui sera transformée en 1635 en Compagnie des Isles d'Amérique.

Le 15 septembre 1635, un agent de la Compagnie des Isles d'Amérique, Pierre Belain d'Esnambuc, prend possession de la Martinique au nom du roi Louis XIII. Cette île volcanique des petites Antilles avait été abordée par Christophe Colomb le 11 novembre 1493, lors de son second voyage. Son nom serait une déformation phonétique de son nom indien : Matinino.

Au même moment, le 28 juin 1635, les Français Jean Duplessis et Charles de l'Olive, lieutenants de d'Esnambuc, prennent possession de l'île voisine de la Martinique, la Guadeloupe. Celle-ci a été découverte par Christophe Colomb le 4 novembre 1493, jour du pèlerinage de la Sierra de Guadalupe, en Estrémadure, d'où son nom ! Il s'agit aussi d'une île volcanique à peine plus grande que la Martinique, encore habitée par des Indiens, les Caraïbes. Ceux-ci, quoique farouches et anthropophages, seront exterminés en quelques années.

Très vite, la Compagnie des Isles d'Amérique va promouvoir l'installation de colons sur ces deux îles, à l'origine des riches familles békés (blancs créoles) qui dominent encore aujourd'hui l'économie locale.

Ces premières colonies vont être très vite occultées par l'acquisition de l'ouest d'Hispaniola en 1642 par le chevalier de Fontenay. Cette île est l'une des grandes Antilles, partagée aujourd'hui entre Haïti et Saint-Domingue. Dans cette nouvelle et vaste colonie, qui sera perdue par Bonaparte en 1801, les grandes plantations vont prospérer avec une main-d'oeuvre d'« engagés » européens et d'esclaves africains (les « pièces d'Inde »), les seconds remplaçant très vite les premiers.

L'extension de l'esclavage nécessite en 1685 la promulgation d'un code en vue de réglementer les rapports entre maîtres et esclaves. Ce code, plusieurs fois réécrit au siècle suivant et surnommé « Code noir », va donner une base légale à l'esclavage sans pour autant l'humaniser, tant il est vain de vouloir faire un compromis entre un principe d'humanité et une réalité inhumaine.

En Amérique du sud, vers 1637, des marins normands accostent sur la côte de l'Amazonie. Le gouvernement de Louis XV, au siècle suivant, va tenter de mettre en valeur cette région inhospitalière, la Guyane (ou « France équinoxiale »), en pratiquant le drainage à la façon des voisins hollandais. L'insuccès sera total.

L'océan Indien n'échappe pas à l'oeil de Richelieu. En 1638, le capitaine Goubert, qui commande le Saint-Alexis, prend possession d'une île superbe et inhabitée de 2500 km2, dominée par un volcan, le Piton des Neiges. Elle fait partie de l'archipel des Mascareignes, découvert entre 1512 et 1516 par le Portugais Pedro Mascarenhas qui lui a laissé son nom. Entre-temps, une autre expédition a mis le cap non loin de là sur la grande île de Madagascar. Les marins repèrent une presqu'île sur la côte orientale et, en 1642, ils y bâtissent un fort, baptisé Fort-Dauphin en l'honneur du futur roi Louis XIV. L'île elle-même est baptisée île Dauphine !...

Le premier empire colonial

Le cardinal Mazarin et, après lui, Jean-Baptiste Colbert, ministre de Louis XIV, poursuivent la politique de Richelieu.

À Madagascar, les choses ne se passent pas très bien. Découragé par l'hostilité des indigènes, le gouverneur Jacques de Pronis amorce un repli vers l'île des Mascareignes qui a l'avantage d'être inhabitée ! Elle est baptisée île Bourbon en 1649 en l'honneur de la dynastie (après la chute de la royauté, en 1793, elle sera renommée... la Réunion). Les premiers colons permanents s'y installent en 1663, accompagnés de quelques esclaves malgaches.

La colonisation démarre lentement malgré le riche potentiel de l'île. À la mort de Louis XIV, en 1715, on ne compte encore que 2000 habitants dont une majorité d'esclaves africains et malgaches. Des Malouins introduisent à ce moment des plants de café de Moka (Arabie). Ils vont contribuer à une première expansion économique, la Compagnie des Indes orientales obligeant les colons à les cultiver !

À la même époque, la France récupère l'autre grande île des Mascareignes, l'île Maurice (Mauritius en hollandais), que viennent d'abandonner les Hollandais. Ils la rebaptisent île de France. Sa capitale prend le nom de Port-Louis. C'est sur cette île que, plus tard, en 1787, Bernardin de Saint-Pierre situera l'action de son roman Paul et Virginie.

François Mahé de la Bourdonnais devient sous le règne de Louis XV gouverneur général des Mascareignes et de ses deux îles, l'île Bourbon et l'île de France. Ce capitaine malouin a déjà fondé aux Indes le comptoir qui porte son nom, Mahé. Dynamique, il donne une impulsion remarquable à la colonisation de ses îles. Il occupe aussi en 1742 un petit archipel plus au nord, qui prendra son nom puis plus tard celui de Seychelles. Sous son gouvernement, le botaniste Pierre Poivre introduit aux Mascareignes la culture des épices (girofliers et muscadiers). Ces cultures ainsi que celle du café vont faire la fortune des îles avant d'être supplantées comme partout ailleurs par la canne à sucre.

Au fil des guerres qui mettent aux prises la France et l'Angleterre au XVIIIe siècle, les Français se résignent sans trop de remords à la perte du Canada (à l'exception de Saint-Pierre-et-Miquelon) ainsi que des Indes où Joseph Dupleix avait, avec audace, étendu l'emprise de la Compagnie française des Indes orientales. Mais ils défendent bec et ongles leurs îles à sucre, tant il est vrai qu'ils sont prêts à se damner pour cet « or blanc » du XVIIIe siècle... comme nous-mêmes pour le pétrole, notre « or noir ».

Tout va changer avec la Révolution et surtout le retour de la guerre avec l'Angleterre en 1792...

Le souffle de la liberté

Esclaves et affranchis, mécontents de ne pas se voir appliquer les beaux principes de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, ne tardent pas à s'insurger. À Trois-Rivières, au sud de la Guadeloupe, une révolte aussi brève que violente éclate dans la nuit du 20 avril 1793. Plusieurs Blancs sont massacrés. Les Anglais en profitent pour débarquer sur l'île.

Plus grave, à Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti), affranchis et esclaves se soulèvent sous le commandement de Toussaint Louverture. Face à ce soulèvement et aux menaces d'invasion anglaise et espagnole, les commissaires de la République proclament la liberté générale des esclaves le 29 août 1793 dans la province du Nord et le 4 septembre dans les parties ouest et sud. À la Martinique, les planteurs prennent les devants et livrent leur île aux Anglais (le patriotisme, si beau soit-il, a des limites !).

À Paris, les députés de la Convention se résignent à abolir l'esclavage, à la fois pour sauver ce qui peut l'être des colonies et jouer un mauvais tour aux Anglais. Le décret de Pluviôse est voté dans l'enthousiasme le 4 février 1794.

Dans la foulée, dès mai 1794, en Guadeloupe, un ancien corsaire d'origine marseillaise, Victor Hugues, arrive à chasser les Anglais avec un millier d'hommes. Beaucoup de planteurs sont guillotinés. Les autres préfèrent émigrer et leurs propriétés sont mises sous séquestre. Victor Hugues fait immédiatement appliquer le décret de Pluviôse mais les esclaves, à peine libérés de leurs chaînes, sont aussitôt astreints à travailler comme salariés sur les plantations. Beaucoup se révoltent en 1797 contre leurs nouveaux maîtres (Blancs ou affranchis de couleur au service de la République).

À Saint-Domingue comme en Martinique, les planteurs appellent les Anglais mais Toussaint Louverture, voyant cela, se rallie au gouvernement de la Révolution et chasse les envahisseurs. Fort de son succès, il annexe même la partie espagnole de l'île et rétablit la prospérité en imposant, comme en Guadeloupe, le travail forcé !

Huit ans après, le Premier Consul Napoléon Bonaparte légalise l'esclavage par le décret du 30 Floréal An X (20 mai 1802). Son souci étant de stabiliser les colonies, il ne veut, si l'on peut dire, que le maintenir là où il n'a pas encore été aboli.

Il faut dire que le décret de Pluviôse est resté lettre morte dans les Mascareignes, à la Réunion et l'île de France, du fait de l'opposition des planteurs, ainsi qu'à la Martinique, restituée par les Anglais après la paix d'Amiens. Et avec l'émancipation de Saint-Domingue, il n'y a guère que les esclaves de la Guadeloupe qui puissent se targuer d'avoir bénéficié du décret de Pluviôse.

Là va se jouer le dernier drame de la Révolution. Dans l'île s'opposent les planteurs qui ont émigré pendant la période révolutionnaire et les républicains qui ont repris leurs plantations, parmi lesquels des métis. Le Premier Consul, considérant l'île en rébellion, y envoie une puissante flotte de 11 navires et 3.500 hommes sous les ordres du général Antoine Richepance. L'île est rapidement soumise et les insurgés sont impitoyablement massacrés par les héritiers de la Révolution.

L'un des héros de la rébellion, Louis Delgrès, un officier mulâtre qui s'est montré toujours fidèle à la Révolution et au Premier Consul, se fait sauter avec ses hommes après avoir affiché une belle proclamation sur les murs de Basse-Terre le 10 mai 1802 : « Le dernier cri de l'innocence et du désespoir ». Outrepassant l'esprit du décret du 20 mai 1802, Richepance rétablit l'esclavage sur l'île comme ailleurs : les hommes de couleur perdent leur citoyenneté et les travailleurs des plantations leur droit à un salaire.

Cette Terreur révolutionnaire et post-révolutionnaire va laisser des traces profondes à la Guadeloupe. Aujourd'hui encore, l'île souffre d'un retard économique et social par rapport à sa voisine, la Martinique, qui a conservé ses structures intactes. L'essentiel de l'économie guadeloupéenne glisse entre les mains des békés de Martinique. Tandis que celle-ci conserve encore aujourd'hui une forte empreinte européenne, la Guadeloupe, débarrassée par la Terreur de la plupart de ses Blancs, est aujourd'hui encore à 95% noire ou métisse.

Le dernier acte de l'esclavage va se jouer au milieu du XIXe siècle. La IIe République, installée à Paris à la faveur de la Révolution de février 1848, décrète l'abolition de l'odieuse institution le 27 avril 1848, à l'initiative du secrétaire d'État à la Marine Victor Schoelcher.

Les esclaves n'ont d'ailleurs pas attendu le décret pour se soulever. À Saint-Pierre, en Martinique, une insurrection a éclaté le 22 mai 1848, avant qu'ait été connue l'existence du décret. Même chose en Guadeloupe où le gouverneur abolit l'esclavage dès le 27 mai 1848 pour éteindre l'insurrection. En Guyane, la liberté entre en application le 10 août 1848 conformément au délai prévu. À la Réunion, plus éloignée de la métropole, il prend officiellement effet le 20 décembre 1848, date choisie pour permettre la fin de la récolte de canne à sucre.

Les planteurs reçoivent une indemnité forfaitaire conformément au décret de Schoelcher. Ils tentent aussi de reprendre la main en sanctionnant le « vagabondage » dans les îles à sucre : c'est une façon d'obliger les anciens esclaves à souscrire des contrats de travail.

Ils contournent aussi l'interdiction de l'esclavage en faisant venir des « travailleurs sous contrat » de la Chine du sud ou du Tamil Nadu (Inde du Sud). Il s'agit d'un nouvel esclavage qui ne dit pas son nom comme celui que pratiquent à grande échelle en ce début du XXIe siècle les émirats du Golfe Persique. À la Réunion, ce nouveau trafic est à l'origine de l'actuel bariolage de la population, qui fait cohabiter grosso modo un quart de Blancs de souche européenne, une moitié de métis et descendants d'esclaves africains ou malgaches, un quart de Tamouls hindous et autres Indiens de confession musulmane.

L'abolition dément les sombres prophéties des planteurs. Elle se traduit par un regain de l'activité économique dans les vieilles colonies sucrières.

Le deuxième empire colonial

À la chute de l'Empire, en 1815, la France perd entre autres les Seychelles et l'île de France, qui redevient île Maurice mais sous le drapeau anglais. Cependant, au milieu du XIXe siècle, sous les règnes de Louis-Philippe 1er et Napoléon III, elle va constituer un second empire colonial et poser de nouveaux jalons sur toute la planète.

Dans le canal de Mozambique, entre Madagascar et l'Afrique, les Comores, un archipel hors du temps, est l'objet de luttes incessantes entre chefs locaux, les « sultans batailleurs ». Le sultan qui règne sur Mayotte, en bisbille avec son voisin de l'île d'Anjouan, se place sous le protectorat de la France par le traité du 25 avril 1841, et reçoit en contrepartie une indemnité de 1000 piastres ! C'est comme ça que Mayotte (à peine 3.000 habitants à l'époque) entre dans le giron de la France.

Plus spectaculaires sont les manoeuvres dans l'océan Pacifique, à la mode depuis les explorations de Cook et Bougainville. Tahiti, la plus grande et la plus célèbre des îles-Sous-le-Vent, dans l'archipel de la Société, fait l'objet d'une concurrence entre missionnaires protestants (britanniques) et catholiques (français).

Un officier de marine, l'amiral Dupetit-Thouars, devance les Anglais en imposant en 1842 le protectorat de la France à la reine Pomaré IV. Il aimerait bien aller jusqu'à l'annexion de l'île mais le roi Louis-Philippe s'y refuse et l'on patientera jusqu'au 29 juin 1880 pour voir Tahiti ainsi que les autres îles et archipels de la Polynésie devenir colonie française.

La concurrence franco-anglaise, toujours elle, se prolonge à l'ouest. Devancés par les Anglais en Nouvelle-Zélande, les Français se rattrapent en mettant la main sur la Nouvelle-Calédonie. Le contre-amiral Febvrier-Despointes en prend possession au nom de l'empereur Napoléon III le 24 septembre 1853. Pas de protectorat qui vaille.

Cette terre d'allure fertile va faire l'objet de plusieurs programmes de colonisation. Après la chute de Napoléon III et l'insurrection de la Commune, elle reçoit en particulier plusieurs milliers d'Alsaciens-Lorrains qui ont rejeté la tutelle allemande mais aussi plusieurs milliers de proscrits de la Commune, parmi lesquels l'institutrice Louise Michel. Les premiers habitants de l'archipel, des Mélanésiens (peau noire) qui se dénomment Canaques ou Kanaks, représentent près des deux-tiers de la population en ce début du XXIe siècle, les autres habitants étant originaires d'Europe, de Polynésie ou de Chine.

Les « confettis de l'empire »

En marge de ces acquisitions, la France va étendre sa mainmise sur l'Afrique et l'Indochine, spécialement au début de la IIIe République. Mais elle conservera toujours un attachement particulier pour les vieilles colonies, ces « confettis de l'empire » (note).

La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion, que la France a peuplées, en bonne partie hélas par la contrainte, sont devenues une part indissociable de la nation. C'est pourquoi, dans l'enthousiasme de la Libération, elles ont obtenu de l'Assemblée nationale, le 19 mars 1946, qu'elles soient hissées au rang de département d'outre-mer.

Les autres colonies, qui ont conservé le souvenir d'une histoire antérieure à la colonisation, ont, pour les plus petites ou les plus anciennes, été transformées en territoires d'outre-mer le 24 septembre 1946. C'est le cas de la Polynésie française, de la Nouvelle-Calédonie, des Comores... avec vocation d'accéder à une autonomie de plus en plus large puis à l'indépendance. Exception notable : Mayotte, une île des Comores, devenue par accident département d'outre-mer.

De Gaulle et l'Outre-Mer

Le 5 mars 1959, le président Charles de Gaulle lâchait à son confident Alain Peyrefitte : « Il ne faut pas se payer de mots ! C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » (C'était de Gaulle, mémoires d'Alain Peyrefitte, 1994).

Publié ou mis à jour le : 2023-06-21 14:38:45
rouergue (20-01-2015 16:40:42)

Il est faut de dire qu'à La Réunion l'esclavage n'existait plus dans les faits le 20 décembre 1848, dans la mesure où cette date a été choisie précisément pour permettre la fin de la récolte ... Lire la suite

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net