La Turquie d’Atatürk à Erdoğan

L'introuvable synthèse de l'islam et de la laïcité

Recep Tayyip Erdoğan devant le portrait de Moustafa Kémal Atatürk en 2013 (DR)À sa mort le 10 novembre 1938, Moustafa Kémal Atatürk laissait derrière lui une Turquie laïque et en apparence occidentalisée. Et pourtant, dès que le régime commença à s’ouvrir à la démocratie dans les années 1950, l’instabilité alla de pair avec la lente affirmation d’un islam politique, ponctuée à intervalles réguliers de coups d’État militaires.

Encore très pauvre vers 1950, peu peuplée (20 millions d’habitants), très peu alphabétisée et rurale à 80%, la Turquie est en ce début du XXIe siècle un pays de 80 millions d’habitants largement urbanisé, doté d’une métropole, Istanbul, passée dans l’intervalle de 1,5 millions à quinze millions d’habitants.

Issue de la dislocation d’un grand empire à cheval sur l'Europe et le Moyen-Orient, elle est en passe de redevenir une puissance mondiale. Elle constitue un cas à part, tant par son importance géopolitique que par sa profondeur historique.

Thomas Tanase

Gecekondu (bidonville) à Izmir

L'occidentalisation autoritaire d'Atatürk (1922-1938)

L’image du père fondateur Atatürk demeure omniprésente dans les lieux publics, et rappelle que le cadre républicain résulte du projet volontariste par lequel Moustafa Kémal voulut créer une nouvelle nation.

Celle-ci est le résultat d’une Histoire tragique qui passe par le démembrement de l’empire ottoman, la Première Guerre mondiale, l'élimination des populations autres que turcophones et musulmanes, Kurdes exceptés, enfin la guerre d’indépendance et le traité de Lausanne (1919-1922).

Portrait  de Mustafa Kemal Atatürk, 29 octobre 1923La victoire de Moustafa Kémal permit de faire naître l’État turc sous la forme qu’on lui connaît aujourd’hui, mais au prix d’une homogénéisation ethnique qui vit la fuite de centaines de milliers de Grecs ou la négation de l’identité kurde (15 à 20% de la population).

Atatürk, lui-même largement incroyant, voulut aussi procéder à une révolution culturelle : les Turcs devaient abandonner ce qui était perçu comme l’immobilisme ottoman et devenir « laïques », c’est-à-dire renoncer aux traditions musulmanes, tandis que la religion était confinée à un espace privé, vouée à péricliter. La République fut proclamée en 1923, le califat aboli en 1924, les confréries religieuses interdites, les tribunaux coraniques supprimés, l’égalité juridique entre hommes et femmes proclamée (les femmes eurent le droit de vote dès 1934), le costume occidental, le calendrier grégorien, l’emploi de l’alphabet latin et le dimanche comme jour de repos furent imposés.

Dernier grand symbole : la transformation en musée de la mosquée et ancienne basilique byzantine Sainte-Sophie (du grec Haghia Sophia qui se traduirait mieux par « Sainte-Sagesse »).

La laïcité kémaliste, notons-le, n’est pas une neutralité religieuse de l’État sur fond de pluralisme des croyances. De fait, le culte religieux fut contrôlé dès l’origine par l’État, qui n’a reconnu comme légitime qu’un seul islam, l’islam sunnite, malgré la présence d’une très importante communauté hétérodoxe, les Alévis (difficiles à dénombrer, et évalués entre 10 et 20% de la population actuelle).

Atatürk fut aussi l’homme de la répression et du parti unique. Le nationalisme turc fut élevé au rang de quasi-religion. L'Histoire complexe d’une Anatolie marquée par l’héritage grec-byzantin ou arménien fut réduite à celle d’un peuple brave et victorieux, mais toujours obligé de rester sur ses gardes face aux trahisons multiples.

C’est ainsi qu’à travers Atatürk, l’armée a engendré une République et une idéologie que les enseignants et les serviteurs de l’État se devaient de porter à travers tout le pays.

2-	Sainte-Sophie à Istanbul, ancienne basilique (VIe s.) puis mosquée (XVe s.), à présent musée (DR)

Le double paradoxe d'un État moderne et laïc aux fondements anatolien et musulman

Par ses idées et son armée, la Turquie d’Atatürk, lui-même issu de la très cosmopolite Thessalonique, était encore en partie l’héritière d’un empire ottoman multiculturel avec une assise européenne dans les Balkans.

La révolution kémaliste trouva donc dans ces régions proches de l'Europe une base sociale suffisante pour forger l'État à sa main, à la différence d’autres élites « éclairées » dans le monde musulman à la même époque.

Or, tout en adoptant le langage de la laïcité, elle a façonné une société repliée sur une Anatolie archaïque, encore peu touchée par la modernité – le choix d’Ankara comme nouvelle capitale est à cet égard significatif. Elle a aussi fondé le nationalisme turc sur le caractère presque exclusivement musulman de la population.

Image de propagande du chef kurde Cheikh Saïd (1865-1925)Il s'ensuit de ce double paradoxe que, rejetée par les masses anatoliennes, la révolution kémaliste engendra très tôt de violentes révoltes, à l’image en 1925 de celle du cheikh Saïd, le leader kurde de la confrérie des Nakşibendi.

Et l’on voit ses limites : faire une société laïque européanisée, indifférente en matière religieuse, dans un pays uni autour d’un nationalisme fort, construit autour d’une identité culturelle musulmane.

Tous les successeurs d'Atatürk se sont heurtés à cette impossible synthèse entre un modèle kémaliste constitutif de la nation turque, qui repose sur une base sociale étroite, et un jeu démocratique qui, laissé à lui-même, ne peut que faire éclater ce cadre étroit.

Villageois kurdes réfugiés du Dersim en 1938

Le mirage d'une Turquie occidentale (1938-2002)

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la Turquie dirigée par Ismet Inönü, fidèle second d'Atatürk, choisit le camp occidental. Cajolée par les États-Unis du fait de sa situation stratégique à la lisière de l'URSS, elle bénéficie du plan Marshall, adhère au Conseil de l’Europe en 1949 puis à l’OTAN en 1951.

Ismet Inönü 1884-1973),  président de la République de Turquie (11 novembre 1938 ? 22 novembre 1950)Dès 1959, elle frappe à la porte de l’Europe des Six, et un accord d’association est signé en 1963.

Parallèlement, la Turquie se convertit au multipartisme en 1945 et des élections libres voient immédiatement la montée du Parti démocrate, un mouvement conservateur, proche des valeurs musulmanes, formé autour d’Adnan Menderes et structuré autour des notables de province aux valeurs traditionnelles très éloignées du projet kémaliste.

Vainqueur des élections législatives en 1950, Menderes, devenu Premier ministre, détricote la laïcité kémaliste en présentant l’islam comme un « antidote » au communisme : retour de l’appel à la prière en arabe, de l’enseignement religieux dans le primaire, réouverture des écoles coraniques ou d’une faculté de théologie et surtout tolérance vis-à-vis des confréries.

7-	Adnan Menderes (1889 -1961), Premier ministre de 1950 à 1960.L?un des fondateurs du Parti démocrate (DP) en TurquieEn réaction, les milieux modernistes font l’apologie d’un kémalisme idéalisé face aux trahisons supposées de Menderes et le 27 mai 1960, l’armée organise un coup d’État. Menderes est condamné à mort et pendu, devenant a posteriori un martyr de l’islam politique (et une figure à laquelle un Erdoğan ne cesse de se référer).

Le jeu démocratique est rétabli dès 1961, sous la surveillance d’un Président dévoué à l’armée ; en 1965, un nouveau parti conservateur dirigé par Süleyman Demirel arrive au pouvoir – avant d’être renversé par un deuxième putsch militaire en 1971.

Cette deuxième junte ne tarde pas elle aussi à restaurer le jeu démocratique, même si le pays reste pendant toutes les années 1970 largement ingouvernable.

C’est que, sur le fond de cette succession d’élections et de coups d’État, la société turque en pleine effervescence entame un long et difficile décollage économique, scandé de cycles de croissance instables.

Les années 1960 voient une explosion démographique accompagnée d’exode rural. Or l’économie, très étatisée, est incapable d’encadrer cette croissance : les villes turques se couvrent de gecekondu (bidonvilles), et les phénomènes de corruption et de criminalité explosent. C’est donc tout l’équilibre d’un pays assis sur ses campagnes qui est en train de se rompre. Dans les villes, l’essor éducatif fait gonfler les effectifs des écoles publiques d’imams et de prédicateurs (les écoles imam-hatip), à l’origine concédées par le régime pour former le clergé, mais qui sont investies en masse par les familles conservatrices.

Süleyman Demirel (1924-2015), président de la République de Turquie (16 mai 1993 ? 16 mai 2000)Ces écoles confessionnelles, devenues un enjeu politique majeur jusqu’à aujourd’hui, forment une classe montante appelée à construire des réseaux et à investir le monde du commerce, des affaires, et, pour finir, de la politique.

Les confréries participent elles aussi de ce dynamisme et de nouveaux mouvements se développent, comme la confrérie nurcu, laquelle adopte un idéal piétiste qui met l’accent davantage sur la foi que sur le respect des règles formelles, ce qui la rend particulièrement à même de se fondre dans le cadre kémaliste.

L’immigration vers l’Europe, en particulier l’Allemagne fédérale (accord bilatéral du 30 octobre 1961), joue elle aussi son rôle, aussi bien par l’envoi de fonds que par la formation des hommes et des idées, grâce à une liberté d’action ignorée en Turquie.

Le premier bénéficiaire de ces transformations est un islam politique plus radical que celui des conservateurs menés par Demirel, refusant de s’inscrire dans les règles imposées par la République kémaliste et se réclamant à l’occasion de la charia et d’une « vision nationale » (milli gorüş) : en 1970, Necmettin Erbakan fonde le premier parti de l’islam turc, dissous par le coup d’État de 1971.

Necmettin Erbakan (1926-2011), fondateur du mouvement islamiste Milli Görüs. Premier Ministre de Turquie de juin 1996 à juin 1997La partie laïcisée de la population voit sa jeunesse se tourner de plus en plus, à l’image des autres jeunesses européennes, vers les contestations d’extrême-gauche.

L’identité kurde commence aussi à s’affirmer et donne naissance en 1978 à un parti nationaliste d’obédience marxiste léniniste, le PKK.

Face à la gauche, une extrême-droite ultranationaliste se développe autour du colonel Alparslan Türkeş, dont les commandos paramilitaires, les « Loups gris », disposent de complicités dans la police, les services de renseignement et le monde interlope.

Alparslan Türkeş (1917-1997), fondateur du parti nationaliste Milliyetçi Hareket Partisi ou MHPLa réalité de la Turquie de la fin des années 70 est donc celle d’un pays en plein chaos, en proie aux affrontements de rue entre groupes de jeunes politisés, avec une dizaine d’assassinats politiques par jour.

Le pays est un champ de bataille aux trames parfois obscures, à l’image du destin d’Ali Ağça, né dans une famille très pauvre d’Anatolie, devenu un tueur lié aux Loups gris et à la criminalité organisée, avant de se rendre célèbre par sa tentative d’assassinat contre le pape Jean-Paul II en 1981.

En ce sens, la Turquie des années 1960-1970 s’inscrit dans toute une zone de marge de l’Alliance atlantique, où l’on retrouve stratégie de la tension et dictatures (Italie, Grèce).

À cela s’ajoutent les spécificités de la société turque. Face aux ennemis de la laïcité, les milieux kémalistes théorisent l’idée d’un « État profond » (Derin Devlet), constitué de militaires, juges, universitaires, hauts fonctionnaires, appelé à intervenir par la force en cas de menace islamiste contre la République.

Il n'empêche que l’armée elle-même se met dès le coup d’État de 1960 à utiliser la rhétorique musulmane dans sa synthèse nationale, et le coup d’État de 1971 fut bien davantage tourné contre l’extrême-gauche, même si les partisans de l’islam politique furent aussi inquiétés.

L’affirmation de l’identité musulmane et le nationalisme laïc peuvent même converger à l’occasion. C’est sous Adnan Menderes qu’en décembre 1955, une vague d’émeutes anti-grecques à Istanbul se solda par de nombreux départs achevant de faire d’Istanbul une ville exclusivement turcophone et musulmane (elle était encore largement chrétienne à la veille de la Première Guerre mondiale). Aujourd’hui encore, il reste très difficile d’être chrétien ou juif dans une société qui considère que tout le monde par principe est musulman, malgré le discours laïque.

Ce fut encore Menderes qui attisa la mobilisation autour de la minorité turque de Chypre. Puis, en 1974, après le deuxième coup d’État militaire, l’héritier kémaliste d’Inönü, Bülent Ecevit, à la tête d’une coalition qui a fait entrer au gouvernement le parti de l’islam politique turc fondé par Erbakan, profite de la situation dans l’île pour déclencher l’invasion de la partie nord de Chypre, devenue une République autoproclamée sous protection militaire turque et repeuplée d’immigrés anatoliens.

En 1980, l’armée intervient à nouveau, renverse la coalition menée par Süleyman Demirel et arrête tous les responsables politiques. Ce coup d’État se rend rapidement coupable d’une répression très dure, essentiellement contre les mouvements de gauche et les Kurdes. Le rétablissement du jeu démocratique en 1983 amène à la présidence de la République le chef de l’état-major des armées Kenan Evren, architecte du coup d’État. Il y restera jusqu’en 1989.

Cependant, ce coup d’État est tout autre que simplement laïque. Il s'inscrit dans un retour du religieux, tandis que les Américains soutiennent les réseaux de guerre sainte en Afghanistan et la réislamisation de l’Égypte par Sadate. Le général Evren n’hésite pas à parsemer ses phrases de références à l’histoire ottomane et aux mérites de l’islam. L’instruction religieuse devient obligatoire dans le cursus scolaire, les écoles imam-hatip sont plus que jamais encouragées, ainsi que la construction de mosquées.

C’est ainsi que l’appareil militaire lui-même met l’islam au service du projet nationaliste, achevant le processus de constitution d’une synthèse islamo-nationaliste dérivée du kémalisme.

Le général Kenan Evren (1917-2015), président de la République de Turquie (9 novembre 1982 ? 9 novembre 1989)

Reste un dernier tournant caractéristique des années 1980 : le tournant libéral. Un homme le symbolise : Turgut Özal. D’origine kurde, Özal est un technocrate proche du FMI et de la Banque mondiale, ayant étudié aux États-Unis, mais aussi proche par son frère du monde des affaires et de la finance séoudienne, et qui ne manque pas d’afficher sa piété.

Turgut Özal (1927-1993), président de la République de Turquie (9 novembre 1989 ? 17 avril 1993)Özal procède à la réouverture démocratique du pays, obtenant en 1987 la levée de l’interdiction d’activités politiques pour les dirigeants d’avant 1980. D’abord comme Premier ministre puis, à partir de 1989, comme président, il pilote l’ouverture libérale de l’économie turque, tout à l’avantage des entrepreneurs musulmans et des confréries, en mesure de bâtir des empires économiques, aidés par les pays du Golfe, Arabie séoudite en tête – tandis que le rôle de l’État ou de l’armée, au cœur jusque-là du système économique à travers ses holdings, commence à être battu en brèche.

Le recul de l’État, aggravant la corruption et l’incurie des pouvoirs publics mais aussi laisse le champ libre dans les quartiers pauvres aux associations d’entraide musulmanes.

Le prédicateur Fethullah Gülen, 2013C’est au cours de ces années que s'illustre la confrérie du prédicateur Fethullah Gülen. Celui-ci, tout en proclamant son idéal démocratique (et son obéissance aux lois, comme par exemple lors du coup d’État de 1980), a organisé tout un réseau d’écoles en Turquie et à l’étranger capables de former une génération de disciples, qui à leur tour recrutent dans les universités, le monde économique et l’administration.

La confrérie de Gülen finit par compter dans ses rangs des policiers et des juges cependant que l’armée mène régulièrement des purges contre sa pénétration. Elle contrôle également un empire financier et un important groupe médiatique, autour du quotidien Zaman.

À la mort de Turgut Özal en 1993, le système politique reconstruit par ce dernier montre ses limites d'autant que les affaires de corruption érodent la popularité de son parti, l’ANAP. Tout au long des années 1990, des dirigeants faisant de plus en plus en figure d’hommes du passé, comme Bülent Ecevit et son parti laïque, Mesut Yılmaz, successeur d’Özal à la tête de l’ANAP, ou encore Süleyman Deymirel en reviennent à la pratique de coalitions instables.

Tansu Çiller, Premier ministre de Turquie (juin 1993 à mars 1996)Süleyman Demirel se fait élire président en 1993, et promeut comme Premier ministre une femme jeune, Tansu Çiller, passée par les États-Unis mais sans base politique réelle, qui donne de la Turquie une image moderne.

La répression très dure du PKK par l’armée débouche sur une véritable guerre pendant toutes les années 1990, du moins jusqu’à l’arrestation spectaculaire du leader kurde Öcalan en 1998, avec l’aide américaine. Les années 1990 sont en effet marquées par une étroite collaboration avec les États-Unis sur plusieurs dossiers essentiels, l'aide aux Musulmans de Bosnie et aux Albanais du Kossovo, sans compter une spectaculaire alliance avec Israël.

L’instabilité politique est propice au nouveau Parti de la prospérité de Necmettin Erbakan (Refah). La nouvelle génération de militants remporte en 1994 les élections municipales dans plusieurs grandes villes turques et c'est ainsi que Recep Tayyip Erdoğan devient maire d’Istanbul.

Dans la foulée, Erbakan forme une coalition avec Tansu Çiller et se fait nommer Premier ministre en 1996. Mais il ne tarde pas à se faire déborder par ses troupes, tandis que la partie laïque de la population est elle-même peu portée à cet accommodement. Pour compléter le tout, dès son investiture, Erbakan, qui a déjà commis la maladresse de tenir des propos antioccidentaux virulents lors d’une visite aux États-Unis en 1994, choisit de faire ses deux premières visites d’État dans l’Iran sous embargo puis en Libye. De sorte que lorsque l’armée décide d’intervenir en 1997, il n’y a pas grand monde pour s’y opposer.

23-	Ahmet Sezer, président de la République de Turquie (16 mai 2000 ? 28 août 2007)Cette fois-ci, le coup de force se fait sur injonction du Conseil de la sécurité nationale qui dirige les forces armées.

Un ensemble de lois « laïques » est imposé à Erbakan, avant que celui-ci ne soit destitué, son parti interdit, et le vieux leader condamné en justice à une interdiction d’activités pour cinq ans. Fethullah Gülen se réfugie de son côté en Pennsylvanie en 1999, officiellement pour raisons de santé.

Pour finir, le très laïque Ahmet Sezer est élu Président en 2000.

C'est l'aboutissement d'un coup d’État postmoderne qui s’est fait sans verser le sang et sans intervention des chars dans la rue, ce que la population n’aurait peut-être pas accepté aussi aisément qu'avant. L’avenir n’en reste pas moins incertain

Publié ou mis à jour le : 2020-02-26 11:34:56
princen (07-10-2016 15:09:35)

Depuis la nuit des temps chaque dictateur a besoin d'une crise pour affermir son pouvoir et il l'invente si nécessaire. Ennemi intérieur , trahison d'un copain de toujours qui lui fait de l'ombre et... Lire la suite

Anonyme (28-07-2016 17:26:05)

Merci beaucoup pour cet article qui montre bien que la Turquie ne pouvait en aucun cas rentrer en Europe. Je me demande s'il peut exister un pays véritablement démocratique dans un pays à majorité... Lire la suite

Jean Ricodeau (24-07-2016 21:41:13)

Bravo pour la clarté de cet article, en particulier l'exposé sur les contradictions touchant aux éléments fondateurs de cette République Turque.... avec leurs conséquences bien visibles actuelle... Lire la suite

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