Afrique

Une Histoire de six millions d'années

Le continent africain se signale par son aspect massif, à cheval sur l'équateur et les tropiques : 30 millions de km2, soit le quart des terres émergées ; 9000 kilomètres du nord au sud, d'Alger au Cap ; 6500 kilomètres d'ouest en est, de Dakar à Djibouti. Il est admis par la plupart des paléontoloques que les hominidés sont apparus il y a six millions d'années en Afrique, ce qui fait d'elle le « berceau de l'humanité ». Notre grand-tante, Lucy y a vu le jour il y a trois millions d'années.

Mais depuis cette très lointaine préhistoire, le continent a connu beaucoup de bouleversements, tant physiques (assèchement du Sahara par exemple) qu'humains (apparition de l'Homo Sapiens et formation de différents groupes au fil des mutations génétiques).

André Larané

Peintures rupestres du Drakensberg, Natal, Afrique du Sud, début de notre ère. Agrandissement : Art préhistorique de Tsodilo, Botswana, env. 2000 av. J.-C.

Les deux premières sorties d'Afrique

Aborigènes Hadzas du Kenya.Il y a un à deux millions d'années environ, des représentants de l'espèce Homo erectus effectuèrent une « première sortie d'Afrique ». Ils donnèrent naissance il y près de 500 000 ans, en Eurasie, à l'homme de Néandertal.

Les Homo erectus demeurés en Afrique donnèrent quant à eux naissance à l'homme moderne (Homo sapiens), un peu plus tard, il y a 300 000 ans « seulement ».

Il est difficile de savoir à quoi ressemblaient les premiers Homo sapiens. Ils devaient s'apparenter aux Khoisans et Pygmées à peau cuivrée ou aux Hadzas à peau noire qui survivent encore au sud du Sahara.

Il y a environ 73 000 ans (c'était avant-hier !), quelques Homo sapiens effectuèrent une « deuxième sortie d'Afrique » via le détroit de Bab-el-Mandeb, au niveau de Djibouti, qui se traversait alors à pied sec.

Ils se croisèrent avec les Néandertaliens qui vivaient alors au Moyen-Orient, ainsi qu'avec leur cousin, l'homme de Denisova. Leurs descendants communs ont donné naissance aux actuelles populations eurasiennes (blancs, jaunes, dravidiens, mélanésiens...).

Chasseurs pygmées (source : Afrique, Les civilisations noires, Jacques Maquet, 1972)Ces populations se seraient différenciées à la suite de quelques mutations génétiques, à une époque où les effectifs humains étaient encore très peu nombreux (quelques centaines de milliers d'individus en tout et pour tout). Il s'ensuit qu'une mutation génétique en accord avec l'environnement à un endroit donné pouvait conduire le groupe humain concerné à croître beaucoup plus vite que ses voisins et à les surclasser rapidement.

Les noirs actuels seraient ainsi issus de quelques mutations génétiques survenues il y a près de 30 000 ans entre le delta du Niger et le Mont Cameroun. Ils n'ont donc pas connu de mélange avec les Néandertaliens, à la différence des Homo sapiens qui ont franchi l'isthme de Suez quelques dizaines de milliers d'années plus tôt ou se sont établis au nord du Sahara, donnant naissance aux populations actuelles d'Europe et d'Asie. Mais grâce à leur maîtrise précoce de l'agriculture sur brûlis, ils ont pu se multiplier et occuper peu à peu l'ensemble de l'Afrique subsaharienne.

L'expansion bantoue

Des cultures très évoluées se sont développées au Sahara, il y a environ dix mille ans. Elles sont caractérisées par les plus anciennes poteries que l'on connaisse. Mais l'assèchement progressif du Sahara entre le VIe et le IVe millénaires av. J.-C. isola peu ou prou le centre du continent du reste du Vieux Monde... Il s'ensuit que l'usage de l'écriture n'arriva en Afrique subsaharienne qu'au deuxième millénaire de notre ère, avec l'expansion de l'islam et la colonisation européenne.

Tandis que l'Afrique du nord et l'Égypte devinrent partie intégrante du monde méditerranéen et moyen-oriental, l'Afrique subsaharienne ou Afrique noire a suivi un parcours historique particulier jusqu'à l'arrivée de l'islam au VIIe siècle de notre ère.

Pays, peuples et langues en Afrique (carte : Spiridon Ion Cepleanu)[Voir la carte en grandes dimensions]

Les Bantouphones à la peau noire, qui vivaient à l'est du Cameroun actuel, ont acquis la maîtrise de l'agriculture il y a environ dix mille ans, en même temps que les habitants du Moyen-Orient. Au IIe millénaire avant notre ère, ils accédèrent aussi à une remarquable maîtrise de la métallurgie du fer.

Bénéficiant de ce fait d'une forte croissance démographique, les Bantous occupèrent peu à peu toute l'Afrique intertropicale en absorbant ou en chassant devant eux les chasseurs-cueilleurs à peau cuivrée ou sombre qui y étaient établis (Khoisans, Pygmées, San...). Certains de ces peuples ont laissé des peintures rupestres remarquables en Afrique australe, comme les San dans le massif du Drakensberg.

La colonisation de l'espace africain par les Bantous est comparable à celle de l'Europe par les populations de langues indo-européennes, il y a 4 500 ans. Cela dit, au début de notre ère, la population subsaharienne ne devait pas encore excéder celle de la Gaule, soit environ douze millions d'âmes, selon les estimations de Jean-Noël Biraben (INED, 2003). 

Préparation du sol par le feu (culture sur brûlis, vers 1960, Libéria), source : Afrique, Les civilisations noires, Jacques Maquet, 1972

Emploi de la houe (daba) au Burkina Faso, vers 2010. Cette colonisation s'est accompagnée de la formations de sociétés agraires et pastorales fondées sur l'usage de la houe (daba), la culture sur brûlis (les cendres fertilisent le sol) et de longues jachères. Ces techniques ont toujours cours, sauf dans les régions les plus denses. Par contre, les Africains sont demeurés jusqu'à l'époque contemporaine réfractaires à la roue et à la traction animale (la maladie du sommeil empêche l'élevage dans de nombreuses régions).

Du fait de l'abondance relative de terres fertiles dans l'Afrique intertropicale, chaque famille cultive toute la surface qu'elle peut sans titres de propriété. Il s'ensuit que la richesse et le statut social ne dépendent pas du foncier mais seulement du nombre de bras à la disposition du chef de famille, d'où l'importance de la polygamie et de l'esclavage : prisonniers de guerre, débiteurs, enfants « gagés » par des parents dans le besoin, Pygmées, etc. (note).

Mais gardons-nous de voir l'Afrique noire comme un bloc. Elle est infiniment diverse du point de vue anthopologique, sans doute autant, sinon plus, que l'Europe.

Les inégalités sociales et sexuelles sont plus prononcées, dans les sociétés les plus anciennement établies et les plus complexes, au nord de l'Équateur et plus précisément au nord d'une ligne fictive qui relierait le Gabon au sud de la Tanzanie, d'après les observations de l'anthropologue et historien Emmanuel Todd (Où en sommes-nous ?, Seuil, 2017). 

Les peuples les plus anciens du continent africain (Khoisans, Pygmées, San...) se caractérisent par des familles nucléaires (papa, maman et les enfants) et un statut élevé des femmes.
• L'Afrique de l'Ouest, où est apparue l'agriculture, est quant à elle dominée par le modèle familial communautaire et patrilinéaire, défavorable aux femmes.
• Sur le golfe de Guinée, les Ouolofs du Sénégal, les Yorubas et Ibos du Nigeria ou encore les Bamilékés du Cameroun témoignent tout comme les Hutus et Tutsis des Grands Lacs de structures dynamiques qui combinent plus ou moins primogéniture, patrilinéarité et famille souche.
• La ligne fictive qui relie le Gabon au sud de la Tanzanie définit une « ceinture matrilinéaire » au sud de laquelle les femmes peuvent transmettre leurs biens et bénéficient de bien plus de libertés, dans le choix du conjoint par exemple (en témoigne selon Emmanuel Todd la forte diffusion du Sida, qui va de pair avec une plus grande liberté sexuelle !).

Femmes : cherchez l'erreur

La soumission des femmes se mesure ordinairement à la prévalence de la polygamie et des mariages forcés d'adolescentes (sans compter le voile, lequel est absent d'Afrique subsaharienne).

La pratique contrastée de l'excision (d'après L'Atlas mondial des femmes, INED Autrement, 2015)En Afrique, l'anthropologie et l'histoire témoignent de ce point de vue d'une césure entre l'Afrique sahélienne et l'Afrique centrale et australe, au niveau de l'Équateur et du golfe de Guinée :
• Une enquête de l'INED (Population & Sociétés, juin 2011) révèle 2 à 4 fois plus de mariages forcés chez les immigrés originaires d'Afrique sahélienne par rapport à ceux d'Afrique centrale et guinéenne.
• La polygamie, présente dans plus de la moitié des pays africains, est aussi plus particulièrement développée dans la zone sahélienne (source : Quel modèle de mariage en Afrique ?).
• Une autre enquête de l'INED (Population & Sociétés, octobre 2007) montre aussi que l'excision est cantonnée au nord de l'Équateur et en Tanzanie, tandis que le Maghreb en est exempt (carte ci-jointe). Cela dit, cette mutilation rituelle n'est pas forcément caractéristique d'une infériorité féminine, d'après Emmanuel Todd.

Notons encore que la césure se prolonge avec l'esclavage, lequel, bien avant l'arrivée des Arabes et des Européens, était déjà développé au nord de l'Équateur mais, semble-t-il, absent au sud. Il est possible que cette césure soit liée au fait que la zone sud était de colonisation récente, avec une structure sociale plus égalitaire (note).

Histoires africaines

Les pyramides du site de Méroé (Nubie, Soudan, Ier siècle de notre ère), 2001, DRLes sociétés subsahariennes n'ont guère laissé de traces avant le IIe millénaire de notre ère, sauf dans le bassin supérieur du Nil, en Nubie, où a prospéré le royaume de Koush (Ier-VIe siècles de notre ère), célèbre pour les pyramides de Méroé, inspirées de l'Égypte ancienne.

La Corne de l'Afrique, bordée par la mer Rouge (ou Golfe Arabique), a aussi vu s'épanouir le royaume chrétien d'Axoum, d'où est issu l'Abyssinie (Éthiopie actuelle).

Les premiers États africains connus sont nés à la fin du Ier millénaire et au début du second millénaire de notre ère. Il s'agit de royaumes sahéliens rapidement islamisés, tel le Ghana, le Mali ou encore le Songhaï.

Ils ont prospéré en exportant vers le monde arabo-musulman l'or extrait entre le Niger et le Sénégal. En retour, ils achetaient le sel saharien indispensable à leur survie et à celle de leur bétail.

L'or d'Afrique nourrit le commerce méditerranéen tout au long du Moyen Âge. Il vaut au Ghana d'être décrit par le voyageur arabe Ibn Hawkal (Xe siècle) comme « le pays le plus riche du monde à cause de son or » (note).

Beaucoup plus tard, en 1346, le souverain du Mali Kankan Moussa a impressionné ses contemporains par la somptuosité de son équipage lors de son pèlerinage à La Mecque. L'écho en est arrivé aux oreilles d'un cartographe juif de Majorque qui l'a représenté en 1375 sur un célèbre document, l'Atlas catalan. Le roi Jean d'Aragon l'offrira au roi de France Charles VI.

Extrait de l'Atlas Catalan (Abraham Cresques, 1375, BNF)

Plus à l'est s'est développée l'exportation des esclaves vers le monde arabo-musulman. Cette traite saharienne a débuté en 652 avec un traité entre l'émir Abdallah ben Sayd et le roi chrétien de Nubie Khalidurat imposant à celui-ci la livraison de 360 esclaves par an. Elle se solda au fil des siècles par la déportation d'une dizaine de millions d'hommes et de femmes, les premiers étant préalablement émasculés.

Beaucoup plus au sud, enfin, dans la région du Zambèze, un mystérieux royaume s'est développé du XIe au XVe siècle, dont témoignent les impressionnantes ruines de Grand Zimbabwe, des murailles de pierres découvertes à la fin du XIXe siècle. On sait aujourd'hui que cette cité fortifiée et quelques autres relevaient d'un peuple bantou, les Shona, bien évidemment animistes. Des bijoux et objets d'origine indienne ou chinoise donnent à penser qu'ils commerçaient avec l'Asie par l'intermédiaire des commerçants arabes de la côte. Ils devaient exporter de l'or et de l'ivoire. 

Arrivent les Portugais...

L'Histoire du continent bascula au XVe siècle avec l'irruption des navigateurs portugais, en quête d'une route maritime vers l'Asie des épices. Jusque-là tournés vers l'Afrique du nord, le Moyen-Orient et l'océan Indien, les réseaux d'échanges subsahariens allaient complètement se retourner vers l'Atlantique et précipiter la ruine des royaumes sahéliens. Le dernier d'entre eux, le Songhaï, allait d'ailleurs disparaître sous les coups portés par une expédition marocaine en 1591.

Les Portugais furent les premiers Européens à aller à la rencontre des peuples africains. Ils semèrent des comptoirs fortifiés le long de la côte pour commercer à leur aise avec les populations locales, eux-mêmes se gardant bien de pénétrer à l'intérieur des terres en raison du risque de paludisme. Ils occupèrent même en 1471 une île inhabitée dans le golfe de Guinée et en firent la première colonie européenne d'outre-mer sous le nom de Sao Tomé et Principe. Ils y implantèrent la culture de la canne à sucre et y firent travailler des esclaves achetés au roi du Kongo voisin. Une partie de ces esclaves étaient revendus contre de l'or aux chefs africains qui exploitaient des mines aurifères autour de Saint-Georges de la Mine (Elmina), sur la côte de l'Or (le Ghana actuel). À la fin du XVe siècle, ils convertirent même un roi du Kongo à la foi catholique.

Les compagnies portugaises avaient reçu du pape le monopole du commerce avec l'Afrique par la bulle de Tordesillas. Mais les compagnies des autres pays européens, dites « interlopes » (non officielles) ne tardèrent pas à emprunter la même route et fonder à leur tour des comptoirs fortifiés, comme Saint-Louis du Sénégal, fondé par les Français sous le règne de Louis XIV. Dans le même temps, en 1652, une poignée de calvinistes hollandais établissaient un port d'étape au Cap, à la pointe de l'Afrique, dans une région encore peuplée par les Khoisans.

Par la suite, ruinés par les révoltes d'esclaves à Sao Tomé, les Portugais délocalisèrent leurs plantations de canne à sucre au Brésil. Et faute de trouver sur place une main-d'oeuvre adéquate, ils transportèrent au Nouveau Monde des esclaves achetés en Afrique. Ce fut le début de la traite atlantique à laquelle participèrent toutes les compagnies maritimes d'Europe occidentale. Qualifiée de « commerce honteux » par les abolitionnistes, elle déporta douze millions de personnes et atteignit un pic d'intensité entre 1760 et 1840, en dépit de l'interdiction de la traite en 1807 par les Anglais. C'est que ceux-ci autorisèrent malgré tout leurs alliés portugais à poursuivre le trafic au sud de l'Équateur, « en droiture » entre l'Angola et le Brésil !

Sur le continent, la traite saigna de vastes régions mais aussi fit la fortune de quelques royaumes côtiers comme le royaume d'Abomey (Dahomey, Bénin actuel) en leur permettant d'échanger les esclaves razziés chez leurs voisins contre les marchandises amenées par les navires européens : objets et vêtements de luxe, armes à feu etc.

Dans la première moitié du XIXe siècle, l'interdiction de la traite atlantique et l'abolition de l'esclavage aux Amériques ruina ces royaumes côtiers ou les conduisit à se reconvertir dans d'autres activités comme la production et la vente de l'huile de palme, pour la fabrication du savon de Marseille par exemple. Il s'ensuivit une extension de l'esclavage en Afrique même.

Par ailleurs, sur l'océan Indien, les commerçants musulmans et les sultans arabes retournèrent à leur profit le commerce des esclaves, à l'image du plus célèbre d'entre eux, le dénommé Tippou Tip.

En 1832, le sultan d'Oman en personne déménagea à Zanzibar, faisant de cette île proche du littoral africain la première colonie du XIXe siècle ! Il la transforma en centre de transit pour les esclaves africains destinés aux marchés orientaux. Il y développa aussi les plantations de clous de girofle.

Dans le même temps, sur toute la frange sahélienne, les peuples nomades s'agitèrent, en particulier les Peuls. Encouragés par l'affaiblissement des royaumes côtiers, des chefs audacieux saisirent le prétexte du djihad, la guerre sainte musulmane, pour se lancer à leur attaque.

C'est ainsi qu'un vieux chef toucouleur, El-Hadj Omar, en vint à menacer les populations sédentaires de la vallée du Sénégal en 1857. Le gouverneur français de Saint-Louis du Sénégal Louis Faidherbe prit mal la chose et repoussa l'assaillant. Par la même occasion, il plaça la vallée du Sénégal sous l'autorité de la France. Sans en avoir conscience, il venait d'entamer la colonisation du continent. Mais c'est seulement dans les années 1880 que celle-ci allait prendre forme.

À la fin du XIXe siècle, les Européens se lancèrent dans la « course au drapeau » et prétendirent affirmer leur puissance en soumettant à leur autorité le plus possible de territoires. Un congrès organisé à Berlin par le chancelier Bismarck en 1885 organisa la curée avec les meilleures intentions du monde : ouvrir le continent à la modernité, éradiquer l'esclavage et la traite à destination du monde musulman !

En 1880, les Européens n'étaient présents qu'en Algérie, dans la vallée du Sénégal, sur quelques comptoirs du golfe de Guinée et à la pointe du continent ; une génération plus tard, à la veille de la Première Guerre mondiale, ils se partagent tout le continent sous forme de colonies à administration directe ou de protectorats (Égypte, Ouganda, Afrique du sud...), à l'exception de l'Éthiopie et du Libéria. Dans les faits, leur présence effective à l'intérieur des terres demeurait limitée à quelques postes administratifs et militaires.

La plupart des colonies et protectorats d'Afrique vont devenir indépendants aux alentours de 1960 dans les frontières et avec les structures administratives laissées par les métropoles. Les colonies portugaises ne s'émanciperont que dans les années 1970, la France demeurant présente à Mayotte et la Réunion et l'Espagne à Ceuta et Mélilla. En définitive, la colonisation européenne aura duré à peine une vie d'homme mais elle a structuré politiquement le continent. Les colonisateurs ont aussi laissé leur langue en héritage aux élites africaines.

Vers une troisième sortie d'Afrique ?

En 2018, la population de l'Afrique s'élève à 1,250 milliard d'habitants (près de 20% de la population mondiale), dont 250 sur la façade méditerranéenne et 1 milliard au sud du Sahara. Cette région, qui ne comptait que 95 millions d'habitants en 1900, connaît depuis le milieu du XXe siècle une croissance démographique exceptionnellement forte. Elle se partage en 54 États généralement pauvres ou très pauvres, en dépit de ressources naturelles très importantes, qu'il s'agisse du sol ou du sous-sol.

En ce XXIe siècle, les noirs d'Afrique ont franchi pour la première fois de leur Histoire la barrière du Sahara et atteint l'Europe occidentale. Ils sont poussés par une fécondité exubérante et un grand appétit de vie qui a vu - et verra - leur population tripler ou quintupler en cinquante ans selon les pays. Cette migration reproduit d'une certaine manière les migrations des premiers Homo sapiens qui, il y a 70 000 ans, traversèrent l'isthme de Suez pour former les populations actuelles d'Europe et d'Asie. On peut y voir une « troisième sortie d'Afrique ».


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La France et l'Afrique
Publié ou mis à jour le : 2023-05-15 18:35:28

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