Hitler

La montée du nazisme

La fin de la Grande Guerre laisse l'Allemagne au bord du chaos. En 1918, tandis qu'abdique l'empereur Guillaume II, un gouvernement social-démocrate s'installe à Berlin. Dans la petite ville de Weimar, des représentants élus de tout le pays jettent les bases d'une république démocratique. Ses principes sont sains mais ses jours paraissent comptés dans la situation prérévolutionnaire qui prévaut dans tout le pays.

Émergence de l'antisémitisme allemand

Les soldats de retour du front, écrasés par le sentiment que la défaite est due à une trahison (un «coup de poignard dans le dos»), attribuent celle-ci aux juifs ; c'est le début d'une vague sans précédent d'antisémitisme, facilitée par le fait que les juifs sont très peu nombreux en Allemagne ; à peine 500.000 soit moins de 1% des 80 millions d'Allemands. À défaut de connaître des juifs en chair et en os, la plupart des Allemands s'en font une idée stéréotypée.

C'est dans ce contexte qu'un caporal de 30 ans, Adolf Hitler, infiltre un petit parti fondé par un serrurier, le Parti ouvrier allemand, en devient le leader et le transforme en Parti national-socialiste ouvrier allemand (NSDAP, dit parti «Nazi» pour faire court).

Habilement, Hitler ratisse large, dans les classes populaires portées par le nationalisme comme par le socialisme. Il emprunte à d'autres groupes extrémistes le symbole de la croix gammée, la svastika, et surtout l'antisémitisme. 

Il n'empêche que son parti peine à émerger du lot, comme d'ailleurs la plupart des partis extrémistes antiparlementaires de son espèce, qu'ils se classent à droite ou à gauche. Aux élections législatives de mai 1928, les nazis ne recueillent ainsi que 2,6% des suffrages. La république née à Weimar près de dix ans plus tôt semble enfin consolidée...

Le krach, bénédiction des extrémistes

Tout bascule avec le krach de Wall Street, en octobre 1929. L'Allemagne est rapidement frappée par le chômage. 5 millions de chômeurs dès 1930.

Aux élections de septembre 1930, le désenchantement favorise les partis extrémistes. Le parti nazi, qui n'avait recueilli que 2,6% des voix en 1928 avec 12 députés seulement, recueille cette fois 18,3% des voix, avec 102 députés. Le parti communiste, quant à lui, ne progresse que de 10,6% à 13,1%. L'un et l'autre sont désormais en mesure de paralyser le travail parlementaire.

Brüning contourne l'obstacle en gouvernant par décrets-lois. Ainsi affaiblit-il la démocratie sans pour autant redresser l'économie : augmentation des impôts, réduction des rémunérations des fonctionnaires et des aides sociales. À l'encontre de ses espoirs, la déflation a pour conséquence de réduire la consommation, l'investissement et l'activité.

Pendant ce temps, dans la rue, les paramilitaires communistes et hitlériens s'affrontent à qui mieux mieux...

Publié ou mis à jour le : 2019-06-06 17:51:35

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