Qianlong (1711 - 1799)

La Chine rêvée

Qianlong est choisi par son père, le médiocre Yongzhen, pour lui succéder sur le trône, à sa mort qui survient le 9 octobre 1735.

Le nouvel empereur va dès lors prendre exemple non sur son père mais sur son grand-père, l'illustre Kangxi, deuxième empereur de la dynastie Qing, fondée par des barbares mandchous en 1644... Et pour ne pas lui faire de l'ombre et ne pas régner plus longtemps que lui, il va volontairement abdiquer au bout de 60 ans de règne, le 9 février 1796.

L'empereur Qianlong (1711-1799)

La Chine à son apogée

Pendant ce long règne, l'empereur Qianlong porte la Chine à son apogée et étend ses frontières plus loin que jamais. La Mongolie, le Tibet, le Népal, la Birmanie... se reconnaissent tributaires du « Fils du Ciel » (surnom de l'empereur). Ils s'astreignent à lui verser un tribut et ses représentants pratiquent la prosternation rituelle, le kotow, en sa présence.

L'empereur, lettré, peintre et poète à ses heures, manifeste comme son grand-père une grande affection pour les savants jésuites qui l'entourent tout en renouvelant l'interdiction de la prédication du catholicisme.

Qianlong maintient à peu près l'ordre à l'intérieur des frontière en s'appuyant sur les lettrés confucéens et les mandarins, de hauts fonctionnaires recrutés sur la base de concours littéraires. Comme ses prédécesseurs, le quatrième empereur mandchou sévit contre les grands propriétaires terriens. Il procède à différents partages des terres, jusqu'à faire de la Chine un pays de petits paysans propriétaires.

Ces mesures, conjuguées à un léger réchauffement climatique et de meilleures récoltes, entraînent une hausse rapide de la population, signe évident de prospérité : d'après les recensements officiels, la population chinoise passe de 60 millions en 1578 à 105 millions en 1661, 182 millions en 1766 et 330 millions en 1872. (...)

Sur la fin de son règne, Qianlong s'en remet à un favori, Heshen, ancien soldat dont la beauté l'a émerveillé. Ministre tout-puissant, il développe dans l'administration le cancer de la corruption. Le nouvel empereur Jiaqing lui imposera de se suicider sitôt après la mort de Qianlong.

Publié ou mis à jour le : 2022-01-10 17:43:37
Kim (22-12-2019 13:31:45)

Bonjour,
Je trouve l'adjectif "médiocre", utilisé pour qualifier Yongzhen, père de Qianlong, non seulement fort, mais en plus, erroné. Yongzhen n'a pas eu la longévité de son père, ni celle de son fils, mais son "court" règne de 13 ans a été l'occasion d'importantes réformes qui ont été une base solide pour le règne de Qianlong. Ces réformes sont en grande partie dues à la vision de l'empereur qui souhaitait une administration centralisée efficace.
On peut certes lui reprocher son despotisme, mais sûrement pas sa médiocrité.

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net