Roi falot, Louis XV ? C'est oublier les intrigues du chevalier d'Éon et le « Secret du roi », ce réseau d'espionnage que les gouvernements successifs reprendront à leur profit et qu'Herodote.net raconte pour vous.
À l'origine de tout, la Pologne
Durant les années 1740, l'Europe des Lumières est déchirée par la guerre de la Succession d'Autriche.
Bourbons et Habsbourgs s'affrontent une fois de plus et chacun met en place un système d'alliances : l'Autriche compte sur la Russie, la France sur la Prusse. Le conflit s'achève par le traité d'Aix-la-Chapelle, en 1748, source de vives déceptions en France, où l'on a le sentiment de s'être battu pour rien.
Tandis que l'on songe de part et d'autre à en découdre de nouveau, la santé chancelante du roi de Pologne Auguste III laisse augurer d'une prochaine élection royale par la diète polonaise et ce pays devient l'enjeu de toutes les attentions...
Les électeurs sont courtisés par toutes les chancelleries, désireuses de placer un des leurs ou à tout le moins un allié sur le trône de Pologne.
Le prince de Conti, cousin du roi de France, se voit proposer par certains nobles polonais de se porter candidat. Cette idée arrange bien le roi Louis XV, qui cherche à éloigner les princes de sang susceptibles de se dresser contre son pouvoir et souhaite par ailleurs placer un allié en Pologne.
L'épisode ne serait qu'une péripétie de plus dans la tumultueuse histoire diplomatique du XVIIIe siècle si le roi n'avait chargé son cousin, au moment de partir pour la Pologne, en 1752, de mettre en place une correspondance secrète. Ainsi naît le « Secret du roi ». L'objectif est d'assurer la couronne de Pologne au Prince mais aussi de nouer des liens avec la Suède, la Prusse et la Turquie...
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