Galilée (1564 - 1642)

Un savant qui voit loin

Galilée est un astronome et mathématicien italien du XVIIe siècle, le « Grand Siècle des Sciences ». Il a popularisé la démonstration par son prédécesseur Nicolas Copernic de ce que la Terre tourne autour du Soleil.

Ses maladresses et ses imprudences lui ont valu toutefois d’être traduit à plusieurs reprises devant un tribunal ecclésiastique.

Galilée (Pise, 15 février 1564 - Arcetri, Toscane, 8 janvier 1642), portrait par Justus Sustermans, 1636

Un savant novateur et prolifique

Galilée est originaire de Pise, dans le nord de l’Italie. Excellent mathématicien et physicien, il est un précurseur des sciences expérimentales et de l’obligation de valider une théorie par l’expérience. Il mena notamment des expériences sur la gravité depuis le sommet de la tour de Pise. Mais c’est dans l’astronomie qu’il bâtit sa célébrité.

Grâce à la lunette astronomique, Galilée put observer les planètes. C’est à lui qu’on doit la découverte des reliefs de la Lune, des satellites de Jupiter et des tâches du Soleil. Mais en rendant publiques ses observations et ses théories, Galilée s’attira les foudres d’autres savants et d’une partie de l’Église.

Galilée au centre des controverses

Galilée confirma que la Terre et les autres planètes tournent autour du Soleil selon des orbites. Il contredit de la sorte une idée encore largement admise à son époque, selon laquelle la Terre est au centre de l’Univers.

Comme le savant écrivait en italien, la langue courante, et non en latin, la langue utilisée dans les cercles scientifiques, il donna à ses travaux une large diffusion qui lui valut des inimitiés parmi ses pairs et dans l’Église. L’Inquisition finit par le condamner en 1616, et lui interdit de diffuser ses thèses.

Mais Galilée comptait aussi des amis au sein de l’Église, dont le pape lui-même, Urbain VIII. C’est à la demande de ce dernier qu’il rédigea un livre où il réaffirma ses théories. L’ouvrage lui valut un second procès en 1633. C’est là qu’il aurait murmuré : « Et pourtant, elle tourne », en parlant de la Terre.

Un héritage précieux

En dépit de tout,  les acquis scientifiques de Galilée ont été très vite confirmés par la suite. Le cardinal Léopold de Médicis fonda à Florence en 1657 l’Accademia del Cimento (« Académie de l’Expérience »),  première du genre en Europe, qui se basait sur ses méthodes.

Publié ou mis à jour le : 2022-02-25 18:08:09
Erik (06-12-2015 11:48:19)

Remarquable commentaire d'Horatio.

HORATIO (02-02-2015 20:01:45)

Ne vous déplaise, M "Paul", Galilée confond effectivement hypothèse et vérité. Le système héliocentrique n'est en effet rien d'autre qu'une hypothèse, bien pratique par ailleurs, pour déterminer les mouvements des différents corps formant le système solaire. On dira que le référentiel héliocentrique est celui dans lequel les équations de mouvement s'écrivent le plus "simplement". Rien, si ce n'est la "paresse" du calculateur, n'empêche celui-ci de les écrire dans le système géocentrique. Bonne chance cependant pour les écrire, sans parler de les résoudre !
Trois exemples à l'appui de ce point de vue.
1) Il ne viendrait à l'esprit de personne d'étudier le mouvement de la Lune dans un référentiel héliocentrique. Le référentiel géocentrique est bien plus simple, plus pratique.
2) Je ne sais plus quel astronome de l’antiquité avait établi une méthode de prédiction des positions des diverses planètes (connues à ce moment-là bien sûr) basée sur des épicycloïdes. Le premier cercle, centré sur la Terre, décrit la trajectoire du Soleil. Les trajectoires des autres planètes étaient décrites par des cercles « roulant » sur ce premier cercle. Il semblerait que cette analyse fournît des résultats étonnamment précis.
La justification était tout aussi étonnante. Le mouvement des astres étant l’œuvre des dieux, ils ne pouvaient être régis que par des objets « parfaits », donc des cercles. CQFD
3) N'oublions pas que le Soleil est loin d'être un point fixe. Il est entraîné dans le mouvement de rotation de la Voie Lactée : situé à 24 500 années-lumière du centre de celle-ci, il en fait le tour en +/- 230 millions d'années.
Et bien plus : le centre galactique lui-même n'est pas un point fixe. Notre galaxie fait partie du "Groupe Local" : Voie Lactée, Andromède, Petit et Grand Nuage de Magellan et une série d'autres galaxies plus petites (30 à 50 selon les auteurs).
Et ce "Groupe Local" tourne aussi sur lui-même !
Et le "Groupe Local" fait lui-même partie d'un "Super Groupe" ou "Super Amas" ("Super Cluster")... qui tourne AUSSI sur lui-même.
Enfin on a observé que tous les "Super Groupes" (de l'Univers OBSERVABLE !) semblent tous se diriger dans une direction donnée. On croit que cette direction n'a rien de spécial mais provient plutôt du fait que la partie OBSERVABLE de l'Univers est aussi en rotation par rapport à un axe/point situé en dehors de la partie observable.
Comme quoi, la querelle géo/héliocentrique paraît bien mesquine.

paul (16-02-2014 17:13:40)

Ne vous en déplaise, Mr.JsrEmeraude,Galilée n'a pas fait d'"erreur fondamentale" et n'a pas péché ni par "intransigeance" ni par manque d'"humilité".Par ailleurs, de stéréotype,il n'y a pas.
La théologie ,domaine des religions,n'est pas une science.Elle ne procède pas comme la science (thèse,hypothèse,synthèse)).La théologie étudie les questions religieuses (Dieu,le salut...):elle repose exclusivement sur l'Ecriture.Or l'Ecriture (autant respectable soit-elle) n'est pas une science:l'Ecriture ne se démontre pas.On y accède et on y adhère par un acte personnel qui ne découle pas du raisonnement mais qui est motivé par la Foi.Donc l'erreur ne vient pas de Galilée qui a fait oeuvre scientifique mais de l'autorité religieuse contemporaine qui a voulu faire oeuvre de science en se servant de l'Ecriture comme argument prouvant sa vérité.Cela s'est souvent produit au cours de l'histoire.Citons entre autres, fin XIXe siècle, le refus de la théorie de l'Evolution (toujours au nom de l'Ecriture).Et s'il y a manque d'humilité,c'est bien à l'Eglise catholique qu'il faut l'imputer car il a fallu beaucoup de temps pour qu'enfin elle admette ce que la science proposait.Jean-Paul II s'est prononcé en faveur de la théorie de l'Evolution, tout en enjoignant aux savants d'ailleurs de ne pas rechercher au-delà du Big Bang.Ne pas admettre la vérité scientifique ou la craindre ,n'est-ce pas là plutôt une marque flagrante d'"intransigeance" que vous reprochez à ce savant remarquable qu'était Galilée.
Il ne faudrait pas que l'Eglise d'aujourd'hui se raidisse dans ce comportement du passé qui faisait dire à un scientifique contemporain:"L'Eglise passe toujours au feu rouge." "Hors de l'Eglise,point de salut".ou Hors de l'Eglise,point de vérité sont de mauvaises formules qui ne font plus recette.

Passaga (15-02-2014 22:42:10)

Et pourtant elle tourne !

JsrEmeraude (12-07-2013 08:01:05)

Il serait plus juste aussi de décrire l'erreur fondamentale de Galilée : confondre hypothèse et vérité, mêler science et théologie,sans parler de son intransigeance et de ses engagements non respectés. Sa démarche est loin de ce qu'on peut attendre du scientifique : l'humilité. Il est temps de dépasser les stéréotypes du XVIIIème siècle.

merlactif (05-04-2013 11:55:28)

Je suis consterné par le fait qu'une revue de la classe de la vôtre ajoute un accent circonflexe à "taches". Il s'agit d'une faute grossière qui n'aurait pas dû échapper à vos correcteurs.
Cordialement vôtre (retenez cet accent circonflexe)
merlactif

merlactif (05-04-2013 11:55:27)

Je suis consterné par le fait qu'une revue de la classe de la vôtre ajoute un accent circonflexe à "taches". Il s'agit d'une faute grossière qui n'aurait pas dû échapper à vos correcteurs.
Cordialement vôtre (retenez cet accent circonflexe)
merlactif

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