Immigration : quel avenir pour la France ? (4/4)

Fragiles solutions

L'immigration de peuplement comme remède au manque de main-d'œuvre et d'enfants conduit la France et ses voisins européens dans l'impasse. Une autre démarche s'impose, courageuse et progressiste, avec des solutions qui concilient les intérêts et la dignité de chacun, sans exclure des efforts et des sacrifices.

L'accélération des courants migratoires au début du XXIe siècle est en train de déstabiliser les sociétés ouest-européennes, de la Grèce à la Suède en passant par l'Italie et l'Allemagne. Elle mobilise toutes les énergies de la classe politique, qui doit gérer l'accueil des immigrants : les loger, leur trouver un emploi, les éduquer et encadrer leurs enfants.

Tétanisés, les dirigeants craignent par-dessus tout les désordres publics et se déchargent de leurs responsabilités sur les tribunaux et les associations caritatives. Partie prenante du phénomène migratoire, ces associations recueillent un écho bienveillant dans les classes aisées pour lesquelles les immigrés demeurent des concepts abstraits et qui trouvent avantage à se les représenter comme les nouveaux « damnés de la terre ».

Pour l'essentiel, la gestion de l'immigration relève donc des associations mais son financement pèse en quasi-intégralité sur les États, même s'il n'est jamais identifié comme tel : aides sociales et logements pour les nouveaux arrivants et leurs familles, prise en charge des immigrants mineurs, moyens financiers accrus pour les écoles des zones « sensibles », renforcement des moyens de police et de justice dans les mêmes zones, etc.

Les gouvernants se résignent à l'explosion de ces coûts induits ! Ils y répondent par une augmentation continue de la fiscalité et une mise à la diète des services publics. C'est ainsi que se réduit comme peau de chagrin l'État-Providence. Tant pis pour les classes laborieuses qui entrent en concurrence avec les populations fraîchement immigrées pour l'accès à ce qui reste de cet État-Providence (logement, éducation, santé, aides sociales) (note).

L'enjeu est colossal : avec 7% de la population mondiale, l'Union européenne dispense peu ou prou 50% de toutes les prestations sociales de la planète ! Cette particularité explique l'attirance qu'exerce l'Europe mais pourrait aussi ne pas y résister.

Les citoyens ordinaires et les immigrés qui ont fait le choix de l'intégration craignent pour leurs acquis matériels mais aussi pour les principes politiques que rejettent la plupart des nouveaux arrivants : égalité entre les sexes, liberté de choisir son conjoint, etc. Ils sont conscients des réalités car ils les vivent au quotidien mais n'ont guère les moyens de se faire entendre, sauf à rallier l'extrême-droite et prendre le risque d'être stigmatisés.

Le malaise est d’ores et déjà perceptible dans la vie quotidienne, que ce soit dans la perte de références communes (culture, histoire, patrimoine, langue), dans les relations de méfiance qui s’installent entre les citoyens, dans la fracturation de la société en communautés invisibles les unes aux autres ou dans le fonctionnement de plus en plus erratique des services publics et des administrations… Dans L’Archipel français (Seuil, 2019), le politologue Jérôme Fourquet évoque un « archipel d'îles s'ignorant les unes les autres ».

Tout cela résulte d’une politique du chien crevé au fil de l'eau, sans vision d'avenir. À droite comme à gauche, depuis plusieurs décennies, l'action politique se résume à faire des économies tous azimuts et en même temps gérer au jour le jour la pression migratoire (logement, santé, éducation, sécurité...).

Pour s'en justifier, commentateurs et gouvernants assurent qu'il n'y a pas d'alternative à l'immigration de masse, compte tenu de l'explosion démographique de l'Afrique subsaharienne et de l'effondrement de la natalité en Europe. Comme si ces deux phénomènes devaient se prolonger de génération en génération et comme s'ils ne relevaient pas aussi du champ politique ! D'un côté, en Afrique, des gouvernants qui refusent ouvertement toute forme de planning familial, de l'autre, en Occident, une organisation sociale qui privilégie l'accumulation de gadgets inutiles et éphémères au détriment des équilibres sociaux et de l'épanouissement individuel et familial.

La charité et les bons sentiments doivent-ils guider l'action politique à l'exclusion de tout le reste ? Ou bien l'action politique doit-elle s'inscrire dans une réflexion qui embrasse la longue durée et évalue de façon responsable les conséquences de tous nos actes ? Devons-nous privilégier l'éthique de conviction, qui ne veut rien savoir des conséquences de ses choix, ou l'éthique de responsabilité, qui pèse les conséquences de toutes ses décisions ?

Nous optons clairement pour la deuxième option et croyons qu'une autre politique migratoire est possible, à la fois respectueuse des droits humains mais aussi de la nation, compatible avec le progrès et l'intérêt bien compris de nos pays comme des pays d'émigration. Elle implique une rupture franche avec l'actuelle politique - ou absence de politique - sur cinq thèmes : le droit de séjour, le contrat de travail, l'insertion des jeunes générations et la famille.

La rupture passe aussi par l'intégration coûte que coûte des derniers arrivants, quitte à ce que les réfractaires se voient offrir un retour dans la dignité. Beaucoup d'immigrés, ces dernières années, ont été naturalisés avec légèreté, sans que soit avérée leur adhésion à la France et à ses principes. On le voit avec les hommes qui cloîtrent leur épouse ou leur imposent un voile intégral. On le voit avec les parents qui persistent à vouloir exciser leurs filles. On le voit encore avec les hommes qui, au travail, refusent de s'adresser à leurs collègues féminines. Autant de comportements inadmissibles au pays de Jeanne d'Arc, Montaigne et George Sand. 

Un préalable : colmater les brèches

Malgré des efforts coûteux en faveur des quartiers ethniques, la situation de ceux-ci empire année après année. Dans ces quartiers, à la différence des autres régions en crise (régions de vieille industrie, zones rurales...), la population est en effet jeune, en croissance rapide et surtout en perpétuel renouvellement du fait de l'arrivée à flux continu d'immigrants.
Pour une personne qui parvient à s'arracher à la malédiction du quartier, il en arrive deux, trois ou dix d'Afrique ou du Moyen-Orient de sorte qu'à chaque fois, tout est à recommencer.
Chaque pas en avant peut à tout moment se transformer en une chute fatale. Telle collégienne qui faisait la fierté de ses professeurs est mariée par ses parents à un cousin qui la renvoie à ses casseroles et ses langes ; tel jeune homme débrouillard lâche son emploi jugé trop contraignant et s'enrôle dans un trafic à la petite semaine...
Paradoxalement, les nouvelles technologies (réseaux sociaux, télévision satellitaire, transports aériens à bas prix) concourent au repli communautaire et au maintien de liens actifs avec les pays d'origine : mariages communautaires via internet, pèlerinages à La Mecque, envoi des jeunes filles au pays pour une excision ou un mariage arrangé.
Grâce aux voyages à bas coût et au téléphone, les Maliens de Montreuil, à l'est de Paris, conservent des liens plus étroits avec leur village d'origine que les bonnes bretonnes employées au XIXe siècle dans le 16e arrondissement !
Dans les profondeurs du pays, chacun est conscient de cette impasse : ce n'est pas l'existence de minorités démunies ou ghettoïsées qui fait problème mais le sentiment désespérant que tous les efforts en leur faveur seront vains aussi longtemps que perdureront les flux migratoires. Il importe donc en premier lieu de tarir ceux-ci. Ensuite, une fois les populations stabilisées et sédentarisées, tous les citoyens se mobiliseront avec ferveur et sans arrière-pensée afin que tous les enfants de France - à l'exclusion des autres - fassent enfin nation, dans le respect de leurs différences.
La France n'a aucune chance de retrouver cohésion et stabilité sans un arrêt préalable des « migrations de remplacement » (note).

Nous ne croyons pas à la fatalité. Nous pensons qu'il est possible de résister et dire Non à un laissez-faire qui mène l'Europe, l'Afrique et leurs habitants à l'abîme. « La migration massive d’Africains vers l’Europe n’est dans l’intérêt ni de la jeune Afrique ni du Vieux Continent » (Stephen Smith, La Ruée vers l'Europe, Grasset, 2018).

L'éthique de responsabilité commande en premier lieu de regarder la réalité en face et changer ce qui doit l'être. L'objectif en France et en Europe est de tarir les migrations de peuplement et « faire nation ». Des solutions politiques sont à notre portée. Conformes à l'intérêt de toutes les parties, elles n'ont rien à voir avec des mesures policières ou la construction de murs frontaliers :

1 - Droit de séjour et citoyenneté
- Sacraliser la citoyenneté :

Pour les républicains, rien n'a plus de valeur que la citoyenneté et le droit de vote. Ces droits doivent être accordés aux personnes installées dans le pays depuis plusieurs années, sous réserve qu'elles en mesurent la valeur et soient pleinement assimilées par la langue, le revenu et le travail. Gardons-nous donc de dévaluer ces droits et ne les bradons pas (note) !

L'entrée dans la communauté nationale par l'acquisition de la citoyenneté doit être regardée comme une forme de baptême civique. On peut concevoir qu'elle soit publiée en ligne et placée sous le parrainage de deux élus de leur circonscription (député, sénateur, conseiller territorial, maire ou conseiller municipal) qui certifient sur l'honneur l'aptitude de l'impétrant à devenir français. Ils s'assurent aussi qu'il dispose de moyens d'existence suffisants et d'une connaissance correcte de la langue française. Le nom des deux élus est bien entendu publié en ligne avec l'attestation de citoyenneté.

La même obligation de parrainage peut être envisagée pour l'octroi ou le renouvellement d'une carte de séjour. Ce haut parrainage dans un domaine aussi éminemment politique que l'octroi d'une carte de séjour ou d'une carte d'identité est de nature à rehausser le prestige et la responsabilité des élus en les rendant comptables de la politique d'immigration.

- Renforcer le droit d'asile :

Aujourd'hui, le droit d'asile est accordé en Europe occidentale à tout jeune homme qui vient d'un pays en guerre ou soumis à une dictature. Cela revient à « accueillir toute la misère du monde » selon l'expression de Michel Rocard, car du Cap à l'Indus, tous les pays d'Afrique ou du Moyen-Orient vivent dans la pauvreté et courent le risque de tomber un jour ou l'autre dans des troubles civils. Cette générosité mal placée est contre-productive car elle entretient et aggrave les maux de ces pays en dissuadant leurs ressortissants et les Occidentaux eux-mêmes de s'attaquer à leurs racines (note).

Au demeurant, c'est une aberration d'attribuer le statut de réfugié à quiconque vient d'un pays en souffrance sans même s'interroger sur son passé : n'aurait-il pas tué, violé ou torturé, participé à des violences ? Ne fuit-il pas tout simplement la vengeance de ses victimes ?

Sauf à être dénaturé, l'asile doit redevenir « politique » conformément au vœu de Michel Rocard. Il doit être exclusivement attribué aux personnes menacées en tant que telles par leur gouvernement légal, du fait de leur religion, de leur race ou de leur implication publique en faveur de la démocratie, en qualité de militant actif, journaliste ou responsable politique.

On peut aussi concevoir que des associations humanitaires financées par les citoyens prennent en charge les demandes d'asile qui leur paraissent légitimes, s'occupent des personnes concernées pendant l'instruction de leur dossier et réunissent elles-mêmes les pièces à conviction. Pendant toute la durée de la procédure, elles seront civilement responsables des réfugiés dont elles auront assumé la charge.

Cette procédure conduira les associations à ne soumettre à l’administration que les demandes raisonnables dans la limite des dons qu’elles recevront de la part des citoyens.

- Naturalisation des immigrants réguliers et de leurs enfants :

Les enfants nés en France dans une famille de résidents étrangers ont évidemment droit à la citoyenneté française, en sus de celle de leurs parents. Il serait légitime toutefois de la leur accorder seulement s'ils la souhaitent et la demandent à leur majorité, afin de ménager leur liberté et ne pas dévaluer la citoyenneté en l'attribuant à des personnes qui n'en ont que faire (pensons par exemple aux jeunes terroristes comme Mohamed Merah, né à Toulouse de parents algériens et très tôt nourri de la haine de la France).

Par contre, dans le cas d'une femme en situation irrégulière qui aurait trouvé moyen d'accoucher sur le territoire national (Mayotte, Guyane...), il n'est pas raisonnable d'octroyer à son enfant un droit de séjour ou même un droit à la citoyenneté. La mère et l'enfant ont vocation à revenir dans leur pays d'origine.

Il en va de même pour les mineurs isolés en situation irrégulière que l’État français s’oblige aujourd’hui à accueillir dans des centres éducatifs très coûteux en attendant de leur donner la citoyenneté. De plus en plus d’immigrants usent de cette disposition pour obtenir à bons frais leur installation en France.

Les mineurs isolés doivent être renvoyés auprès de leur famille. À défaut, ils peuvent être confiés à un orphelinat ou une famille d'accueil dans leur pays d'origine ou dans un pays voisin de celui-ci. L'État français peut financer cet hébergement pour un montant mensuel équivalent au RSA (Revenu social d'activité), ce qui est très avantageux dans le pays en question tout en étant beaucoup moins coûteux qu'une prise en charge en Europe. Cette formule ne garantit pas seulement au mineur de confortables conditions de vie et d'éducation ; elle lui évite aussi les affres du déracinement et lui laisse l'espoir de retrouver un jour son pays et ses proches.

Il va de soi que l'afflux d'immigrants mineurs cessera spontanément dès lors que planera sur eux la menace d'être renvoyés dans un orphelinat loin des rivages européens.

- Le mariage n'est plus ce qu'il était !

Quand le mariage était indissoluble (du moins en Occident), il n'y avait aucun inconvénient à donner la citoyenneté au conjoint étranger car cette citoyenneté ne recélait pas plus de droits ni de contraintes que le mariage lui-même : nul n'avait l'idée saugrenue de se marier à vie dans le but de bénéficier de la citoyenneté de son conjoint !

Rien de tel aujourd'hui : le mariage est une convention aisément révocable et il est anormal qu'il puisse déboucher sur une citoyenneté irrévocable, plus chargée de droits que de contraintes et transmissible à toute la descendance !

La plupart des Français ordinaires n'y pensent pas quand ils se prennent d'amour pour une personne étrangère et lui offrent le mariage avec une carte de séjour, voire une carte d'identité. Ils agissent avec sincérité et leur conjoint est la plupart du temps animé de la même sincérité.

Le problème vient des Français d'origine étrangère qui détournent la législation sur le mariage pour marier leur enfant ou se marier eux-mêmes à une jeune personne de leur village d'origine, à l'image de la malheureuse Fatoumata, présentée par le magazine Pèlerin, 12 mai 2012.

Ces mariages arrangés, qui apparaissent faussement dans les statistiques comme des « mariages mixtes » (français-étranger), sont de plus en plus fréquents dans certaines communautés (note). Ils conduisent à bloquer l'intégration des plus anciens arrivants. Dans le ménage formé par un Français d'origine étrangère et sa jeune épouse fraîchement arrivée de son village, la langue vernaculaire, les coutumes ancestrales, la télé à parabole et le voisinage de la cité ont vite fait de chasser les acquis de l'intégration. En Allemagne, on a ainsi constaté que les jeunes gens d'origine turque maîtrisaient moins bien l'allemand que leurs grands-parents arrivés dans les années 1960 !

Pour remédier à ces abus, il est souhaitable que la République française cesse de reconnaître la validité des contrats de mariage conclus à l'étranger (hors Europe et pays proches).

Tout mariage entre Français et étranger doit être officialisé sur le sol national devant un représentant de la République, même et surtout s'il a été d'abord célébré selon un rite étranger. Il s'agit que les deux conjoints manifestent clairement leur liberté de choix et se voient rappeler les obligations auxquelles sont soumis les époux selon le droit français. Ainsi évitera-t-on de fâcheux incidents comme, en juillet 2018, la séquestration d'une élue française d'origine algérienne par ses parents en vue de la marier en Algérie devant un cadi !

Le conjoint étranger doit ensuite se soumettre aux obligations communes pour l'obtention d'un titre de séjour et, plus tard, de la citoyenneté. Il doit en particulier attester de sa maîtrise de la langue française (on imagine mal en effet qu'un couple mixte puisse s'épanouir sur le sol français s'il ne maîtrise pas la langue nationale). L'obligation d'un parrainage par deux élus de la circonscription de résidence est normalement une garantie contre les abus des mariages arrangés.

Lesdits « parrains » peuvent faire la différence entre un mariage arrangé et un authentique mariage d'inclination. Ils peuvent aussi s’assurer que le nouveau ménage est en situation d’assurer sa subsistance. Il y va de leur intérêt pour éviter d’avoir un jour ce ménage à la charge de leur administration. Et s'ils se montrent désinvoltes dans leur appréciation, leurs électeurs sauront les ramener à leur devoir ou les sanctionner dans les urnes.

- Garantir la cohésion des familles :

L'obligation de garantir une vie familiale digne aux étrangers a conduit à une politique aberrante, qualifiée par antiphrase de « regroupement familial » car elle a pour premier effet de briser les cercles familiaux ! Aujourd'hui, on considère en effet comme normal et légitime qu'un jeune homme fuit son village natal pour trouver asile en Europe puis fasse venir auprès de lui une jeune cousine qu'il aura épousée sans lui demander son avis, après versement d'une dot à son père.

Ainsi produit-on en lisière de nos villes des ghettos ethniques où des femmes et des enfants sont cloîtrés, déracinés, acculturés, inaptes à échanger avec les habitants de leur pays d'accueil, asservis à leur époux et père.

Aux antipodes de cette inhumanité, nous revendiquons pour tous les travailleurs étrangers installés en France et en Europe le droit à un congé bonifié selon les règles appliquées aux ressortissants français d'outre-mer qui travaillent en métropole.

Tout employeur privé ou public doit donc accorder chaque année à chacun de ses salariés étrangers (hors Europe) trente jours supplémentaires de congés payés (en plus des cinq semaines réglementaires selon la loi française). Il doit y ajouter une prise en charge totale ou à 50% des frais de transport aérien pour le salarié et sa famille.

Ainsi les travailleurs pourront-ils décemment maintenir les liens familiaux avec leur patrie d'attache sans avoir à déraciner leurs proches et leur imposer un enfermement dans un quartier ethnique de nos métropoles. De cette façon, le « regroupement familial » en terre d'exil n'a plus lieu d'être.

Par ailleurs, il serait normal que le travailleur étranger puisse obtenir les allocations familiales pour les enfants restés au pays, sous réserve que ces enfants soient formellement identifiés par le consulat français de leur domicile comme étant les siens.

Compte tenu des distorsions entre les familles françaises, caractérisées par une faible fécondité, et les familles d’étrangers, avec une fécondité en moyenne nettement plus élevée, les premières sont en droit de ne pas cotiser pour les secondes. Il faut donc que les travailleurs étrangers extra-européens cotisent à une caisse d'allocations familiales spécifique et choisissent par le biais de leurs représentants le taux de cotisation et le montant des allocations.

Il est également normal que les salariés étrangers extra-européens puissent récupérer les cotisations retraite et au moins une partie des cotisations chômage le jour où ils décideront de rentrer chez eux.

S'ils regagnent leur pays à l'heure de la retraite, ils doivent bien entendu toucher leur pension dans leur pays natal. Cette possibilité leur est déjà offerte mais donne lieu à de nombreux abus (source) ; il ne serait pas difficile d'y pallier en demandant aux bénéficiaires de se présenter périodiquement au consulat français de leur domicile avec les certificats requis, sans exclure un contrôle biologique (ADN).

Ces mesures profiteront à toutes les parties :
• En rendant plus coûteuse l'embauche de travailleurs étrangers, elles encouragent les entreprises à porter plus d'attention aux laissés-pour-compte des provinces et des banlieues,
• Elles préservent les liens des travailleurs étrangers avec leur famille,
• Elles évitent aux services sociaux et à l'Éducation nationale de prendre en charge des femmes et des enfants victimes de déracinement et de déculturation,
• Les travailleurs de retour chez eux contribuent au développement de leur pays avec leur pécule (cotisations ou pension) et avec le savoir-faire acquis en Europe ; on peut y voir une aide au développement autrement plus efficace que les prêts à fonds perdus aux gouvernants des pays concernés.

2 - Le contrat de travail

De la remise en ordre du droit des personnes, nous arrivons au marché du travail.

- Accès à l'emploi facilité pour les étrangers :

La France ainsi que les autres États européens seraient avisés d'abolir les barrières et les chausse-trapes administratives qui entravent l'entrée de travailleurs étrangers depuis 1974.

Nous suggérons la création de visas :
• Sans limitation de nombre,
• Valables trois mois,
• Seulement soumis au versement préalable d'une caution de trois à cinq mille euros.
Pour les candidats à l'émigration, c'est moins cher - et moins risqué - qu'une entrée illégale via la Libye, le Maroc ou la Turquie, laquelle coûte au minimum trois mille euros (rémunération des passeurs).

Ces visas soumis à caution peuvent être imposés à tous les ressortissants des pays d'émigration - hors l'Europe et le monde riche (OCDE) -, avec une dispense pour les touristes qui font partie d'un circuit et les voyageurs à but professionnel.

Les touristes ordinaires n'auront aucune difficulté à emprunter auprès de leur banque le montant de la caution, sachant qu'elle leur sera remboursée dès leur descente d'avion à leur retour dans leur pays (ils n'auront à verser à leur banque qu'un intérêt minime).

Les voyageurs qui resteront en France au-delà de trois mois ne seront quant à eux remboursés de rien et encourront le risque d'une expulsion sous la contrainte à moins qu'ils aient trouvé sur place un emploi et une rémunération.

Dans le cas où un étranger obtient en France un travail régulier, il bénéficiera d'une prolongation de son visa pour cinq ou dix ans renouvelables (sans pour autant obtenir le remboursement de sa caution).

Il pourra ensuite, s'il se plaît en France et s'y intègre bien, demander la citoyenneté française. Autrement, il pourra revenir auprès des siens, avec ses économies... et ses cotisations retraite. Il pourra aussi offrir à l'un de ses enfants ou neveux le montant d'une caution qui lui permettra de tenter à son tour l'aventure.

Ainsi rétablira-t-on, comme avant 1974, une « noria » bénéfique à toutes les parties. C’est essentiel pour satisfaire à la fois « l’envie d’Europe » des jeunes Africains et le besoin de main-d’œuvre de certaines entreprises.

Appliquées de manière libérale, les mesures ci-dessus, en particulier le visa soumis à caution, rendront sans objet l’immigration clandestine et l’immigration de peuplement. Plus besoin de multiplier les rafles de police et les procédures judiciaires ! À quoi bon en effet traverser la Méditerranée à ses risques et périls et à quoi bon installer sa famille dans un taudis de banlieue quand on peut simplement acheter un visa, obtenir un emploi régulier, transférer des allocations à la famille restée au pays, aller la voir aussi souvent que possible, et la rejoindre enfin avec ses cotisations de retraite ?

Comme les précédentes, ces mesures profiteront à toutes les parties :
• Les employeurs réellement empêchés de trouver sur place la main-d’œuvre dont ils ont besoin pourront recruter des étrangers de façon légale et transparente,
• Les étrangers qui veulent tenter leur chance en France pourront le faire dans des conditions paisibles, sans violation de la loi, à la seule condition d’avoir récolté autour d’eux le montant de la caution nécessaire ; une fois en France, s’ils ne trouvent pas d’emploi à leur mesure, ils ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes et au marché de l’emploi,
• Les travailleurs étrangers conserveront des liens avec leur famille restée au pays et pourront la retrouver quand ils le souhaiteront, avec les cotisations et les pensions qui leur reviennent. Ce sera tout bénéfice pour l’économie de leur pays,
• Du fait de l'enregistrement de leur visa à leur entrée sur le territoire, les étrangers en situation irrégulière pourront sans difficulté être renvoyés dans leur pays d'origine, celui-ci n'ayant aucun motif de s'opposer au visa qu'il aura validé.

- Des sanctions dissuasives pour les patrons qui exploitent la misère :

Il va de soi que ces mesures d'équité à l'endroit des travailleurs étrangers auront pour conséquence d'en augmenter le coût et, donc, d'inciter les employeurs à se retourner de préférence vers la main-d'œuvre française, disponible dans les banlieues et les provinces. Qui s'en plaindra ?

Mais des employeurs mal avisés pourront être tentés aussi de contourner la loi et il importe donc de décourager les embauches irrégulières de travailleurs étrangers (ou français).

Les employeurs pris en flagrant délit devront indemniser tout salarié irrégulier depuis son entrée sur le territoire national. Ils devront aussi dédommager les organismes sociaux pour la période correspondante. On peut prévoir en sus une pénalité égale au montant des sommes dues et pourquoi pas ? une prime au dénonciateur.

En cas de doute sur le début de l'embauche, on pourra imposer des remboursements et des pénalités sur une durée supposée de cinq ans (dans la limite des pénalités fiscales).

3 - Insérer les enfants de l'immigration récente
- Se sentir bien dans sa ville et son pays :

Il importe de proscrire en premier lieu tout discours « victimaire » (note) et de promouvoir l'étude, le travail, la discipline et l'effort personnel (ces exigences, qui paraissent aller de soi en Occident, sont souvent ailleurs l'attribut des esclaves et des femmes).

- Rendre les enfants au travail et à l'étude :

Il serait judicieux de mettre en œuvre une suggestion de feu la psychanalyste Françoise Dolto : généraliser dans les écoles les études surveillées facultatives jusqu'en fin de soirée, pour dissuader les enfants de traîner dans les rues. Cette mesure (recrutement de surveillants ou paiement des enseignants en heures supplémentaires) serait plus profitable que le recrutement de policiers et d'éducateurs de rues et reviendrait sans doute au final moins cher.

- Casser le cercle vicieux de la violence :

• Promouvoir les élèves talentueux :

Au contraire de leurs lointains prédécesseurs, les enseignants des « zones sensibles » s'obligent à garder leurs meilleurs élèves plutôt que de les diriger vers des établissements d'élite où ils pourraient épanouir leurs aptitudes... et emprunter l'ascenseur social. Le résultat est que ces élèves sont persécutés par leurs camarades en raison de leurs qualités ou bien usent de leur intelligence pour prendre la tête d'une bande en rupture avec l'ordre social.

Nous préconisons de revenir à la pratique ancienne, de façon à dégager dès que possible une élite nationale parmi les habitants issus de l'immigration. C'est de cette façon que les « hussards noirs » (instituteurs) de la IIIe République ont pu tirer de la paysannerie de nouvelles élites, de cette façon aussi que les missionnaires de l'époque coloniale ont pu former des élites africaines, à l'image de Léopold Sédar Senghor, agrégé de grammaire et premier président du Sénégal. C’est aussi de cette façon et pas autrement, en sélectionnant les meilleurs éléments dès l’école primaire ou le collège, que l’on fera émerger une élite diversifiée, à l’image de la société française.

Cette sélection précoce que l’on admet dans le football et l’athlétisme serait-elle contre-indiquée pour l’accès à l’ENA ou Polytechnique ?

• Sanctionner les élèves rebelles :

Aujourd'hui, tout trublion qui a été exclu d'un établissement scolaire peut sans façon être inscrit dans un établissement voisin... et poursuivre ses esclandres sans plus de risques. Les plus violents sont orientés vers des centres éducatifs fermés, avec un encadrement renforcé, mais cette solution est beaucoup trop coûteuse pour être appliquée à plus de quelques centaines d’adolescents.

L’impuissance à punir nuit gravement aux écoles, collèges et lycées des « zones sensibles ».

Il s'agit donc que les trublions soient dirigés loin de leur quartier vers des internats non-mixtes et que l'on pourra qualifier « d'excellence », où ces jeunes gens, en marge du travail scolaire, pratiqueront le sport dans un esprit de corps, avec le souci du dépassement de soi. Ils participeront aussi aux travaux ménagers pour ne pas perdre de vue les contraintes triviales de l'existence et apprendre qu'elles ne sont pas réservées à la gent féminine. Les allocations auxquelles ils ont normalement droit seront reversées à l'internat car il ne s'agirait pas que leurs parents ou eux-mêmes trouvent avantage à cette situation.

Ce serait dommage que les internats demeurent réservés aux enfants de la grande bourgeoisie, laquelle n’a pas de scrupules à mettre ses chérubins en pension quand elle n’arrive plus à les gérer.

- Un service civique solidaire :

Un service civique obligatoire, universel et mixte de quatre à huit mois pourrait favoriser les échanges solidaires entre jeunes Français(es) de milieux différents. Dans le cadre de ce service, les plus favorisé(e)s participent à la formation des autres : alphabétisation, instruction civique, tenue d'un ménage, apprentissage de la conduite automobile, formation professionnelle...

- La justice au service du développement :

La sécurité est l'une des impasses les plus criantes de l'immigration récente : des jeunes gens en mal d'intégration sont envoyés en prison pour des faits de délinquance et en sortent plus durs et radicaux qu'ils n'y étaient entrés. Une solution profitable à toutes les parties serait de confier les délinquants à un village de leur pays d'origine, de façon qu'ils puissent dans ce village travailler au mieux-être de la population, dans un régime de semi-liberté et avec une rémunération qui leur permette de vivre décemment.

Le délinquant lui-même découvrirait le travail et les responsabilités au contact d'une réalité plus rude qu'en Europe. Il mesurerait aussi à son juste prix l'avantage d'être français. Son placement apporterait enfin des ressources bienvenues au village d'accueil et soulagerait les prisons hexagonales...

4 - Offrir une alternative aux immigrés sans affinités avec la France

Si, malgré les dispositions précédentes, un immigré ou enfant d'immigrés rejette la France pour des raisons idéologiques, religieuses, culturelles ou autres ; s'il est réfractaire au « désir de vivre ensemble » (Ernest Renan) ; s'il n'accepte pas la sociabilité européenne fondée sur l'indifférenciation des classes, des sexes, des origines et des croyances ; s'il honnit le travail et la discipline requise... il doit avoir la possibilité de rentrer dans son pays d'origine ou dans un pays proche (par exemple, un Burkinabé peut choisir de s’établir en Côte d’Ivoire si c’est là que vit sa famille). Il s'agit de lui en donner les moyens :

• Pour cela, tout personne de nationalité étrangère ou de double nationalité (hors Europe et OCDE) qui souhaite quitter la France et retrouver ses racines dans son pays d’origine ou dans un pays proche aura droit à une allocation forfaitaire et viagère.

• Cette allocation sera d’un montant équivalent au RSA ou Revenu de solidarité active, soit environ cinq cents euros bruts par mois pour un adulte (trois ou quatre cents euros pour un mineur). Sur ce montant, cinquante ou cent euros sont affectés à une caisse d’assurance pour les soins de santé, dans le pays d’accueil. Restent quatre cents euros mensuels pour chaque adulte (environ trois cents pour chaque enfant). C’est plus qu’il n’en faut pour vivre sur un bon pied dans la plupart des pays d’Afrique ou d’Orient.

• Le versement de l’allocation se fait de la main à la main, en espèces ou par chèque, à un guichet bancaire ou consulaire, tous les mois ou tous les deux mois. La personne attestera à chaque fois de son identité par un document avec photo, signature et empreintes digitales.

• La personne gardera la possibilité de revenir en France si elle change d'avis, du moins après un certain nombre d’années (cette disposition ainsi que l'allocation retour ne sont pas extensibles aux enfants qu'elle pourrait avoir dans son exil volontaire).

Si surprenant qu’il paraisse au premier abord, ce « droit au retour » peut être financé sans difficulté et même avec profit par l’État français. Il se révèle bénéfique à toutes les parties, y compris d’un point de vue comptable :

• En s’établissant selon ses vœux dans son pays - ou dans un pays proche -, l'intéressé lui-même accèdera à de bien meilleures conditions matérielles qu'en France, à revenu égal ou même supérieur : une famille avec l'équivalent du RSA pour chacun de ses membres peut en effet vivre dans un très grand confort en Afrique, au lieu de la relégation et de la précarité en France.

• Les pays d'accueil jouissent de ressources complémentaires grâce aux allocations versées par la France à ces migrants sur le retour. Ces ressources alimentent directement la consommation intérieure et l'activité du pays, en bénéficiant aux paysans et artisans qui approvisionnent les nouveaux arrivants. Elles ne risquent pas d'être détournées par un quelconque despote vers des fonds secrets en Suisse ou ailleurs.

• Bénéficiant de l'alternative entre rester dans le pays d'accueil ou rentrer la tête haute au pays d'origine, les immigrés et leurs enfants pourront enfin jouir du sentiment d'être libres et maîtres de leur destin. Au lieu qu'aujourd'hui, beaucoup sont obligés de supporter leur déracinement et de ruminer leur rancœur, sauf à revenir chez eux humiliés et démunis.

• Pour l'État français, le bilan financier sera très positif, sachant que partiront seulement les personnes qui n'ont pas trouvé leur place dans la société française. En France, ces personnes requièrent une assistance lourde :
- aides sociales (RSA compris),
- mesures éducatives renforcées,
- dépenses sécuritaires,
- emplois aidés pour les adultes sans qualification ni motivation, etc.
Elles mobilisent des personnels eux-mêmes coûteux (environ trois mille euros par mois et par poste, charges et frais annexes inclus) dans les secteurs social, éducatif ou sécuritaire. En tout état de cause, l’allocation retour s’avèrera toujours moins coûteuse pour la collectivité que la somme de toutes les dépenses destinées à maintenir à flot ces personnes et leurs enfants nés ou à naître.

Le droit au retour dans la dignité ne doit concerner, rappelons-le, que les étrangers et leurs enfants déjà installés en France de façon régulière. Il n'y a pas lieu d'en faire bénéficier les nouveaux immigrants, qui arriveront après qu’auront été prises les mesures précédentes sur la citoyenneté. Ceux-là n'auront normalement obtenu leur carte de séjour qu'après avoir donné l'assurance d'une bonne intégration à la France et à ses valeurs.

En ce qui concerne les immigrants récents en situation irrégulière, soit ceux-là auront été pris en charge par une association en vue de démontrer leur droit à l’asile, soit ils auront acquis un visa soumis à caution, soit enfin ils auront accepté de rentrer dans leur pays ou un pays proche avec la remise à l'arrivée d'une indemnité forfaitaire (unique) par les représentants de l'État français.

Le financement généreux d'un retour au pays pour toutes les personnes qui le souhaitent est donc une mesure conforme à l'éthique de responsabilité : elle respecte la liberté et la dignité de chacun et profite à toutes les parties.

Même s’il ne concerne au total que quelques centaines de milliers de personnes, ce dispositif peut avoir un impact très important sur la cohésion nationale et les relations de confiance entre les individus. Chacun saura en effet que ses voisins et concitoyens, en dédaignant le « droit au retour », ont sciemment préféré la France à leur pays d’origine… Que n’a-t-on proposé ce « droit au retour » à des individus tels que Mohamed Merah avant qu’ils ne commettent l’irréparable !

5 - Une politique familiale vigoureuse

Aucune société n'a jamais survécu à un déficit prolongé des naissances : vieillissement, pénurie d'emplois, perte des savoirs, concurrence entre jeunes et vieux dans l'affectation des aides sociales... En Europe, ces maux deviennent de plus en plus pesants à mesure que s'aggrave le déclin démographique amorcé en 1974 et nous avons vu que l'immigration de peuplement n'est pas de nature à les gommer (il faut bien plus qu'un claquement de doigts pour intégrer à la communauté nationale des groupes venus d'autres continents).

Pour restaurer le renouvellement des générations et stabiliser la population, les États européens doivent donc satisfaire au mieux l'envie de leurs ressortissants d'avoir des enfants et fonder une famille. Nulle femme, nul homme, nul couple ne doit se dire : « Pas de logement, pas de revenu stable, trop de fatigue... Tant pis, reportons à plus tard notre envie d'enfant ! »

Il s'agit que chaque enfant soit accueilli en futur citoyen, avec dès la naissance, une allocation forfaitaire à ses parents. À la différence des allocations familiales actuelles, qui ne sont versées qu’à partir du deuxième enfant et sous condition de ressources, cette allocation sera attribuée à tous les enfants  et intégrée à l’assiette de l'impôt progressif sur le revenu, ce qui en réduira de fait le montant pour les ménages les plus aisés.

Les salariés (hommes ou femmes) qui souhaitent réduire leur temps de travail pour élever leurs enfants (ou pour toute autre raison) doivent pouvoir le faire en toute légalité, avec un préavis qui permette à l'employeur de s'y adapter.

Il s'agit aussi que les employeurs ne perçoivent plus une maternité comme une charge. On peut concevoir par exemple une indemnité conséquente de l'État à tout employeur dont une salariée partirait en congé de maternité. Cette indemnité prendrait en compte le coût de remplacement de la salariée pendant son absence. Son coût pour les finances publiques serait mineur par rapport à ses avantages sur le long terme.

Enfin, plus que jamais, les mères (et les pères) doivent être en mesure de concilier leur vie sociale et leur vie familiale, ce qui implique un investissement résolu dans les services de pédiatrie, les crèches, etc. Toutes ces démarches ont un coût, bien évidemment. Mais il demeure très inférieur aux coûts induits par l'immigration de peuplement (formation, aides sociales, sécurité, etc.), avec une différence capitale : nous savons que l'équilibre démographique profitera à tous les membres de la société tandis que les bénéfices de l'immigration de peuplement sont plus que jamais incertains (note).

L'avenir est entre nos mains

Les solutions précédentes - et d'autres encore qui restent à imaginer - sont de nature à rendre la vie au Vieux Continent et l'espoir à sa jeunesse. On peut espérer que nos concitoyens reprennent leur destin en main et fassent fi des injonctions des financiers et des idéologues néolibéraux et libertaires.

Dans une Europe à bout de souffle et d'inspiration, plus les années passent et plus devient difficile l'arbitrage entre une politique sociale dictée par l'urgence (accueillir une masse d’immigrants toujours plus nombreuse et démunie) et un investissement en faveur de la jeunesse dont on ne verra les fruits qu'au terme d'une à deux décennies.

L'Histoire s'écrit dans les berceaux. En brisant la chaîne des générations, les Européens se préparent des lendemains difficiles... À moins d'un sursaut comme il s'en est déjà produit dans le passé.

André Larané
Publié ou mis à jour le : 2024-10-22 21:42:58
Françoise B (16-11-2023 13:50:54)

Judicieuses et réfléchies toutes ces propositions ont un coût. N'oublions pas que nous sommes un pays géré par un système basé sur le profit à court terme, qui privilégie les solutions cataplasmes sur des jambes de bois. L'immigration est vue d'un oeil avide par ceux qui en profitent marchands de sommeil loueurs de taudis patrons peu soucieux du code du travail. Les immigrés n'ont pas le sentiment d'être intégrés . La question fondamentale est de les faire adhérer à la république. C'est d'autant plus difficile que les français vivent déjà dans la précarité voire la misère, quant à ceux qui ont un emploi stable ils voient l'immigration d'un regard inquiet, indifférent ou hostile. Allez parler civisme à des gens qui s'abstiennent de voter à des taux record! Ou de donner le droit de vote aux étrangers qui n'ont comme principale occupation que de survivre ou vivre de petits ou gros trafics illicites. Toute la politique est à revoir de a à z et des mesures d'aménagement même louables ne résoudront pas le problème de fond du système économique capitalistique individualiste qui sévit partout ou presque. Je reconnais que l'ensemble des mesures proposées tend à estomper les fractures causées par l'immigration sauvage. Dans un premier temps par exemple les visas sous cautions plutôt que de payer des soi disant passeurs paraît intéressant et limiterait peut-être les flux mais cela relève d'une volonté politique.
Cordialement Françoise B

Bineau (16-11-2023 06:13:42)

Cet article généreux me paraît bien optimiste et reposer sur les fameux "y a qu'à" et "faut qu'on" en réalité aussi difficilement applicables que coûteux.
J'observe aussi que le néologisme "citoyenneté" confond les notions distinctes de civisme et de nationalité. Le discours gagnerait à une meilleure clarté en se conformant au sens exact des mots.

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