Religieux dominicain, avocat de formation puis prêtre, Henri Lacordaire tente de concilier le christianisme et le libéralisme politique.
Avec le prêtre breton Félicité de Lamennais, il fonde en 1830 le journal L'Avenir mais celui-ci est condamné par le pape deux ans plus tard et Lacordaire fait amende honorable. Il inaugure en 1835 des Conférences à Notre-Dame de Paris, qui ont un vif retentissement chez les jeunes gens de l'école romantique.
Le 14 février 1841, dans son Discours sur la vocation de la nation française, le prêtre fait un rappel historique des liens étroits entre la France et l'Église : « La nation franque était la première nation catholique donnée à Dieu par son Église. Il a plu à la papauté d’appeler nos rois les Fils aînés de son Église. De même que Dieu a dit à son Fils de toute éternité : ‘‘tu es mon premier-né’’, la papauté dit à la France : ‘‘tu es ma fille aînée’’ ».
On en retiendra l'expression promise à un grand succès : « France, fille aînée de l'Église ».
On doit aussi à Lacordaire cette forte formule et ô combien toujours d'actualité : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » (52e conférence de Notre-Dame, 16 avril 1848).
Élu député de gauche à l'Assemblée constituante en 1848 comme son ancien ami Lamennais, il démissionne après la brutale répression des émeutes ouvrières de mai et juin 1848.
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