À l'extrémité de l'immense et massive Eurasie, la péninsule européenne ne ressemble en rien à un continent. Elle n'est d'ailleurs considérée comme tel que depuis cinq siècles ! Mais elle bénéficie d'un climat tempéré et de côtes ciselées, favorables au cabotage des navires et aux échanges. Ces facteurs ont très tôt favorisé son peuplement à travers différentes vagues de migrations.
Grâce à la génétique et à la linguistique, allons à la découverte de nos lointains ancêtres, dans leur immense diversité...
Un peuplement diversifié
Nos lointains prédécesseurs (pas forcément nos ancêtres) ne nous ont laissé ni état-civil ni mémoires. Pour mieux les connaître, recourons donc à la génétique et plus spécialement aux haplogroupes : ce sont des groupements de gènes portés par le chromosome Y caractéristique du sexe masculin. Ils témoignent des anciennes migrations par la voie masculine (expansion démographique ou invasion). On peut compléter leur étude par celle des grandes familles linguistiques dont la diffusion reflète une domination politique ou culturelle.
Reportons-nous vers 25000 av. J.-C., c’est-à-dire au Paléolithique, en pleine glaciation. Le monde ne compte encore qu'un million environ de chasseurs-cueilleurs. C’est l’époque où l’haplogroupe I émerge au cœur de l’Europe : c’est le plus vieux substrat européen qui subsiste aujourd’hui. À défaut de mieux, les artistes de cette époque nous ont laissé les belles peintures rupestres de Lascaux (France) ou encore Altamira (Espagne), vieilles de 18 000 ans environ (note).
Au même moment, l’haplogroupe R émerge dans l’Altaï, au cœur de l’Asie : il va se révéler essentiel en tant que terreau ultérieur des Indo-Européens. Les steppes de l’Eurasie favorisent sa diffusion vers l’ouest. Nous y reviendrons plus tard…
En 10000 av. J.-C., le climat est devenu chaud et humide : on est au cœur du Mésolithique. Dans le Croissant Fertile, la sédentarisation des populations entraîne la domestication des plantes et des animaux. Agriculture et élevage se diffusent très vite à travers l’Anatolie, occasionnant une première explosion démographique. L'humanité franchit alors le cap des dix millions d'individus !
6500 av. J.-C. : les agriculteurs et éleveurs arrivent en Europe
Les agriculteurs et éleveurs du Proche-Orient vont se répandre vers l’ouest au cours de deux vagues pratiquement simultanées. La plus importante concerne l’haplogroupe G2a qui est présent notamment en Anatolie : vers 6500 av. J.-C., ces peuples gagnent les Balkans où ils se mélangent aux chasseurs-cueilleurs du Mésolithique. Sans mélange ultérieur, ils poursuivent leur extension vers l’Europe centrale.
Une fois en France ils se mélangent à divers groupes de chasseurs-cueilleurs, avant de redescendre vers l’Espagne vers 4500 av. J.-C. Leur expansion donnera naissance à la culture rubanée ou culture à céramique linéaire. Les descendants de cette migration établissent ultérieurement la spectaculaire culture mégalithique sur toute la façade Atlantique, du Portugal aux îles britanniques en passant par la Sardaigne.
La deuxième migration, localisée sur le pourtour méditerranéen, met en jeu divers haplogroupes moyen-orientaux très éloignés entre eux : l’haplogroupe E1b1b qui domine l’Afrique du nord et s’étend jusqu’à la côte du Levant, mais aussi l’haplogroupe J2, caractéristique de l’Anatolie et du Moyen-Orient, ainsi que plus rarement l’haplogroupe T, mésopotamien, et uniquement sur les bords de la Méditerranée l’haplogroupe H, spécifique au sous-continent indien.
Cette fois, la diffusion de l’agriculture se fait par voie de mer, peut-être depuis l’île de Chypre : ces navigateurs passent par la Grèce et l'Italie et s’installent massivement dans l’actuelle Albanie où ils résident toujours.
Puis l’expansion se poursuit jusqu’aux côtes espagnoles, mais de façon plus diffuse : les migrants E restent partout minoritaires et se contentent de diffuser l’agriculture et l’élevage auprès des populations I. Cela correspond plus ou moins à la diffusion de la culture cardiale en Europe méridionale.
En Europe occidentale, l’explosion démographique provoquée par l’agriculture entraîne l’essor du mégalithisme (Carnac, Stonehenge...) : il concerne surtout la frange atlantique qui reste dominée par l’haplogroupe I primitif.
3000 av. J.-C. : et voici les Indo-Européens !
La plupart des populations européennes actuelles se sont fixées seulement aux IIIe et IIe millénaire av. J.-C. (à la même époque prospérait en Mésopotamie la cité de Babylone). Leurs parentés linguistiques ont conduit les érudits à définir une identité commune indo-européenne.
Les Indo-Européens primitifs étaient établis au nord de la mer Noire, sur un territoire qui correspond à la culture dite Yamna ou « culture des tombes en fosse ». Ils ont entamé leur expansion vers 3000 av. J.-C.
Cette expansion démographique, des Balkans jusqu’à l’Altaï, est attestée par une mutation spécifique au sein de l’haplogroupe R1b, le marqueur M269 (une branche de l’haplogroupe R). Elle est peut-être due à la domestication du cheval combinée à l’invention de la roue, peut-être aussi à une mutation génétique qui a permis à ces populations de digérer le lait de jument et donc d’échapper plus facilement à la famine.
L'expansion de ces populations de l’haplogroupe R1b s'est accompagnée de la diffusion d’une langue que l’on a qualifié de proto-indo-européen, même s’il y a des débats sur son existence. Cette expansion s’est poursuivie vers l’ouest jusqu’à la façade Atlantique, tandis qu’à l’est un petit groupe partait vers l’Altaï fonder la culture d’Afanasievo.
Au passage, ce dernier s’est trouvé au contact de la vieille branche R1a, au nord de l’Ukraine actuelle. Revigorées, les populations R1a se sont étendues vers l’ouest jusqu’en Allemagne et en Scandinavie, et vers l’est jusqu’en Asie centrale et au cœur de la Russie. Les langues indo-européennes se sont diversifiées de la sorte sur des territoires immenses.
Au même moment, en Anatolie, des éleveurs du groupe J2 profitent de l’assèchement du climat pour s’étendre aux dépens des agriculteurs du groupe G. Dans ces montagnes riches en métaux, ils font une découverte majeure : comment fabriquer du bronze en mélangeant du cuivre et de l’étain.
Les Indo-Européens du voisinage s’empressent de récupérer leur découverte. Les armes en bronze combinées aux chars tirés par des chevaux les rendent encore plus puissants : ils prennent les rênes en Grèce comme en Anatolie. Dans les deux cas, leur langue va s’imposer tandis que leurs gènes resteront minoritaires : ainsi apparaissent les Mycéniens en Grèce et les Hittites en Anatolie, vers 2000 av. J.-C.
La métallurgie du bronze gagne très vite la Bohême qui est le seul endroit où se trouvent rassemblés des gisements de cuivre et d’étain. Forts de cet atout, il est alors possible que les Indo-Européens du secteur aient amorcé une nouvelle migration vers l’ouest, jusqu’en Espagne et dans les îles britanniques.
Il s’agit cette fois d’une migration essentiellement guerrière et masculine ainsi que l’indique Pierre Grumberg (Guerres & Histoire, N°36, avril 2017). Au sud des Pyrénées, cela pourrait expliquer que les populations conquises aient conservé leur langue maternelle tandis que les conquérants imposaient leurs gènes. L’exemple le plus frappant est celui des Basques : ils sont majoritairement R1b et possèdent donc des gènes indo-européens, mais leur langue constitue comme un témoignage de l’époque où les haplogroupes G2 et I2 dominaient la région.
Pendant ce temps-là, les Indo-Européens du groupe R1a poursuivent leur mouvement vers l’est jusqu’à atteindre les limites de l’Afghanistan vers 2000 av. J.-C. Là, ils se divisent en deux branches : l’une s’avance en Iran où ils formeront les Mèdes et les Perses, l’autre s’avance en Inde où ils formeront les Indo-Aryens.
En Europe, la pression guerrière depuis l’Europe Centrale se poursuit pendant tout l’Âge du Bronze : les langues indo-européennes atteignent le Danemark et les Pays-Bas dès l'époque de la céramique cordée. La situation est plus complexe en Espagne et en Italie : dans la péninsule ibérique, les Lusitaniens ont une langue indo-européenne mais pas les Ibères. En Italie, les futurs Latins sont indo-européens mais pas les Étrusques.
Bien après le Chalcolithique (Âge du Cuivre et de la Pierre polie) et l'Âge du Bronze, on voit les Indo-Européens se diversifier sous forme de Celtes, Germains, Latins, Grecs, Scythes, etc. Les derniers apparus, au VIe siècle après J.-C., seront les Slaves.
800 av. J.-C. : les peuples modernes se mettent en place
Vers 800 av. J.-C., l’Histoire s’emballe. Les Phéniciens fondent des comptoirs jusqu’en Espagne et les Grecs leur emboîtent le pas plus au nord. Par leur biais, la civilisation urbaine pénètre dans les plaines et les vallées septentrionales d'Europe.
L’arrivée des Mèdes et des Perses a des conséquences bien plus durables : ils profitent d’une puissante cavalerie montée qui leur permet de conquérir presque tout le Moyen-Orient. La génétique confirme que les Kurdes actuels sont liés à ces migrations R1a d’Orient, tandis que les Arméniens sont surtout liés aux migrations R1b venues d’Occident. Aujourd’hui le Kurdistan apparaît comme un mélange génétique de ces deux apports.
Au cours de ce Ier millénaire av. J.-C., les Celtes installés au nord des Alpes profitent de leurs gisements de fer. Grâce à cette nouvelle métallurgie, ils imposent leur loi sur des territoires immenses : d’abord en Gaule, puis, semble-t-il, dans les îles britanniques, enfin en Espagne et dans le nord de l’Italie, et jusqu’en Anatolie. Leur langue indo-européenne s’impose dans leur sillage. Ils se signalent par des techniques agricoles très développées (Halstatt ou premier Âge du Fer, Tène ou second Âge du Fer à partir de 450 av. J.-C.).
La domination celtique est remise en cause par l’expansion romaine : les Romains diffusent peu leurs gènes mais ils imposent le latin sur une bonne part de l’Occident. Seuls les Basques conservent leur langue, ainsi que les Berbères en Afrique du nord et les Illyriens.
C’est aussi l’époque où s’amorce l’expansion germanique depuis le Danemark et le nord de l’Allemagne, contre laquelle l’empire romain va épuiser ses forces. Ces Germains sont une belle illustration de mélange génétique puisqu’on y trouve du R1a qui est plutôt caractéristique des Slaves et du R1b très présent chez les Celtes.
C'est aux Grecs de l'Antiquité qu'il appartint de baptiser les régions mystérieuses qui s'étendent à l'ouest de la mer Égée. D'après Hésiode, poète du VIIIe siècle av. J.-C., ils l'appelèrent Europe, du nom d'une princesse de la mythologie qui aurait vécu dans l'actuel Liban.
Fille d'Agénor, roi de Phénicie, Europe jouait sur la plage quand elle remarqua un magnifique taureau et monta sur son dos, manière de jouer. La bête plongea aussitôt dans les flots et l'entraîna sur l'île de Crète. Là, le taureau, qui n'était autre que Zeus, le roi des dieux, prit forme humaine pour s'unir à Europe, lui donnant trois fils, dont Minos, roi légendaire de l'île.
Des linguistes plus sérieux postulent que le mot viendrait de l'akkadien, langue ancienne de la Mésopotamie. Il dériverait du mot erebu, qui veut dire entrer, tandis qu'Asie dériverait du mot asu, surgir, l'Europe désignant le Couchant, où se couche le soleil, et l'Asie le Levant...
Quoiqu'il en soit, le nom de l'Europe resta confidentiel jusqu'à la fin du Moyen Âge !
Unité méditerranéenne
Après son « baptême » par les Grecs, l'Europe reste encore longtemps un concept vide de sens : c'est autour de la Méditerranée, en effet, que Rome fait, dans un premier temps, l'unité de l'Occident, diffusant partout l'écriture, le droit, l'urbanisme et également les sciences et les arts helléniques.
Au nord, les légions romaines ne dépassent guère le Rhin et le Danube, laissant dans l'ombre la moitié de l'Europe (aujourd'hui occupée par des États de culture germanique ou slave). À l'est, elles atteignent l'Euphrate et les marges de l'Arabie. Au sud, elles ne sont arrêtées que par le Sahara et les cataractes du Nil.
Rome atteint son apogée au IIe siècle de notre ère. Son empire recense alors cinquante millions d'habitants, soit autant que l'empire chinois de la même époque, tandis que la Terre dans son ensemble en compte environ 250 millions... Aujourd'hui, l'Europe et le monde méditerranéen, héritiers de Rome, représentent presque un milliard d'hommes et la Chine, 1,4 milliard.
Après l'assassinat de l'empereur Commode, en l'an 192, les symptômes de crise se multiplient dans l'empire romain. Les campagnes se dépeuplent du fait d'une dénatalité déjà ancienne. Aux marges de l'empire, on recrute des Barbares pour combler les effectifs des légions et remettre les terres en culture.
L'industrie s'étiole par manque de débouchés. L'État tente de réagir par des réglementations tatillonnes qui ne font qu'aggraver les maux de la société. Aux frontières, les Barbares se font menaçants : Maures en Afrique du nord, Germains sur le Rhin et le Danube, Parthes en Orient. Au Ve siècle, des Germains pénètrent avec armes et bagages à l'intérieur de l'empire et s'établissent où ils le peuvent...
Leurs effectifs ne sont pas élevés. Tout compris, ces envahisseurs qui ont défait l'empire romain représentent 5 à 10% de sa population. Mais provinces et pays conservent encore le souvenir de leurs invasions : l'Andalousie, qui vit passer des Vandales, la Bourgogne, occupée par des Burgondes... Le nom de l'Allemagne rappelle celui des Alamans... celui de l'Angleterre, les Angles (et les Saxons) et celui de la France, les Francs.
Les deux siècles qui suivent sont marqués par l'arrivée de nouvelles tribus germaniques, les Lombards, qui ont laissé leur nom à la Lombardie. Des Slaves s'installent enfin au centre du continent, jusque sur l'Elbe. Ils repeuplent la péninsule grecque et adoptent la langue des derniers descendants de Périclès et Eschyle. En marge du peuplement indo-européen, quelques tribus de type mongoloïde s'installent au bord de la Baltique et dans le bassin du Danube. Le hongrois, le finnois et l'estonien en portent témoignage.
Au VIIe siècle, l'ouest et le nord du continent sont en plein chaos. Encore mal converties au christianisme, les populations survivent avec peine. La fusion entre Romains et Barbares s'opère lentement.
Dernières migrations eurasiatiques
Deux dernières migrations eurasiatiques vont remettre en cause l’ omniprésence des Indo-Européens en Europe et dans les steppes. La première concerne l’haplogroupe N. Originaire de Chine du nord, il a atteint les montagnes de l’Altaï vers 2000 av. J.-C. Puis il s’est répandu vers l’Ouest en longeant la limite entre les steppes et la forêt jusqu’à atteindre la Finlande et l’Estonie vers 1000 av. J.-C. Cette migration est associée à l’apparition d’un nouveau groupe linguistique : les langues finno-ougriennes, qui donneront naissance au finnois et à l’estonien. Des mélanges se produisent avec le groupe R1a dans les pays baltes et jusqu’en Suède.
Puis, c’est l’haplogroupe C qui connaît à peu près la même trajectoire. Lui aussi est originaire de Chine du nord : il gagne la Mongolie vers 1000 av. J.-C., puis se répand jusqu’à l’Altaï. Il est étroitement associé aux peuples turco-mongols qui vont bientôt devenir les nouveaux maîtres de l’Asie Centrale aux dépens des Indo-Européens.
La première apparition des Turco-Mongols en Europe est celle des Huns vers 370 après J.-C. Ils n’y laissent pas une grande empreinte génétique mais ont surtout pour effet de dépeupler l’Europe orientale au profit des Slaves qui vont combler les vides. Même histoire avec l’arrivée des Avars qui s’installent dans l’actuelle Hongrie : cette fois, les Finno-Ougriens du groupe N vont en profiter pour s’implanter dans la région au Xe siècle. Ce sont les fameux Magyars qui vont devenir les Hongrois et qui forment comme une poche non-indo-européenne au cœur de l’Europe.
Les derniers bouleversements sont liés aux vagues turco-mongoles qui se poursuivent d’est en ouest. Les Turcs puis les Mongols vont presque entièrement effacer les anciennes langues indo-européennes en Asie Centrale, mais sans pour autant y éradiquer l’haplogroupe R1a qui subsiste encore aujourd’hui. Pour finir, l’expansion russe va contribuer à réduire fortement le domaine des populations finno-ougriennes.
Un événement majeur survient avec l'irruption des Arabes sur les franges méridionales de l'Europe, en Espagne et au Proche-Orient. Elle met fin à l'unité du monde antique gréco-romain et chrétien.
La mer Méditerranée, qui était un trait d'union, devient une frontière ainsi que le souligne l'historien Henri Pirenne dans un article célèbre, Mahomet et Charlemagne, en 1922 (note). C'est à ce moment-là, au VIIIe siècle, qu'est employé pour la première fois le mot « Européens » (Europenses en latin) : dans la Chronique mozarabe, il désigne la coalition franque qui s'oppose aux envahisseurs musulmans en Aquitaine et plus particulièrement à Poitiers (note).
Tandis que l'empire romain d'Orient, devenu byzantin, est grignoté inexorablement par les Arabes puis par les Turcs, l'Europe occidentale se recentre faute de mieux sur la Rhénanie, autour d'Aix-la-Chapelle, capitale de l'empereur Charlemagne.
Après les Sarrasins, celui-ci et ses successeurs doivent encore repousser d'autres envahisseurs : les Vikings et les Hongrois, mais au final, les Carolingiens arrivent à mettre l'empire et ses populations à l'abri de toute nouvelle agression extérieure.
Vos réactions à cet article
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marc (12-03-2022 06:42:35)
on aimerait en avoir en savoir davantage sur bien des points. Mais superbe introduction et synthèse, mettant à notre disposition une vision d'ensemble, complète. Merci Vincent Boqueho.
Joël (03-03-2022 10:06:02)
Article et vidéo, comme toujours remarquables et apportant une vision pour moi tout à fait neuve et très éclairante. Mais quid des vikings dans ces mouvements ?
Merci pour ce travail.
Bien cordialement,
Joël
Osmane (02-03-2022 14:03:05)
Ce serait intéressant de savoir à quelles caractéristiques correspondent les haplogroupes que vous évoquez. très intéressantes recherches
erbe (02-03-2022 13:44:35)
merci . Nous venons de loin et les débats actuels sur notre identité n'ont pas de fondements.
Mais d'où venaient les auteurs les plus anciens de la grotte Chauvet?
Vincent Rosset (08-11-2021 17:26:49)
"Ne s'accroissant plus guère par la suite, la population européenne va retomber à la fin du XXe siècle à un modeste 10% de la population mondiale, Russie comprise."
Je me suis souvent demandé comment dans les statistiques on comptait la population de Russie dans la population européenne: Territoires asiatiques exclus, ou population totale de la Fédération de Russie?
Herodote.net répond : on compte la population entière du pays.
Gilles (17-02-2015 22:56:26)
Excellent article de synthèse comparatif l.asie au levant l.europe au couchant et l'an mil qui inaugure une ´ere de calme propice a une renaissance et surtout ce travail. De construction de notre pays : il n'est de sens que par l'Histoire : ce texte devrait être soumis aux jeunes générations
GM
JPL (10-12-2007 15:37:41)
Pourquoi vouloir s’attacher à tout prix à des concepts du passé ?
Il est vrai que le nom “Europe” nous vient des Grecs. Très bien, mais ce n’est qu’un mot !
Il est vrai que l’Église chrétienne a favorisé l’émergence d’une certaine façon de voir les choses, en particulier la primauté de l’individu sur le groupe (“clan”, “tribu”…). Encore que, de ce point de vue-là, elle a, plutôt qu’à le libérer, essayé de soumettre l’individu à elle-même en usant d’un terrorisme spirituel (“damnation éternelle”, excommunication…) ou physique ("Sainte" Inquisition, Croisades...)
Mais le mot (Europe) existe, la vision du monde (individualisme) existe. Soyons-en reconnaissants à ceux qui les ont rendus possibles, mais n’en devenons pas les esclaves.
J’estime qu’il est bien plus important que de nouveaux arrivants dans l’Union Européenne partagent effectivement avec nous des valeurs et un mode de vie communs, plutôt que de se baser sur des critères arbitraires tels que géographie, langue, religion… À titre d’exemple, une définition “géographique” de l’Europe excluerait la Géorgie, celle-ci se situant “de l’autre côté” du Caucase, le même côté que… la Turquie !
MC Micouleau (01-10-2006 13:27:50)
Il est intéressant de faire remarquer que les territoires de l'Europe se désignaient sous le vocable de "Chrétienté occidentale" et que de plus, le nom Europe nous vient de la mythologie grecque , preuve, s'il en était besoin que l'entité européenne doit conserver sa double identité greco-latine d'une part et judéochrétienne d'autre part! Sans refuser pour autant les apports économiques et culturels d'une immigration SI ELLE RESTE MESUREE , bien sûr.