Après quelques siècles de paix relative sous l'autorité de Rome, le littoral algérien passe sous l'autorité de Byzance, héritière de Rome. Mais voilà que font irruption en 680 les armées de l'islam sous la conduite du célèbre Oqba, compagnon du Prophète.
Pénétration musulmane
La conquête arabe, à partir de la base de Kairouan, en Tunisie centrale, se révèle ardue du fait de la résistance opiniâtre des Amazigh). Ceux-ci perpétuent le souvenir d'une héroïne, la Kahina, qui combattit avec succès les troupes du général Oqba.
D'après les récits tardifs du grand historien musulman Ibn Khaldoun, la Kahina, de son vrai nom Dehia, était une Berbère des Aurès d'origine juive (son surnom aurait la même racine que l'hébreu Cohen). Nombreux en effet étaient en Afrique du nord les Berbères convertis au judaïsme depuis le début de notre ère.
Par réaction contre les exactions des gouverneurs arabes, les autochtones se rallient au kharidjisme, une secte musulmane qui évoque le protestantisme chrétien par son puritanisme et son rejet de la hiérarchie.
L'Afrique du nord est brièvement unifiée au XIe siècle par les Almohades venus du Maroc qui s'emparent du royaume berbère de Bougie et écrasent les Arabes de la tribu des Banu Hilal, venus d'Égypte un siècle plus tôt. La décomposition rapide de l'empire almohade entraîne à nouveau le fractionnement de l'actuelle Algérie en royaumes rivaux (Tlemcen, Bougie...).
Les Espagnols en profitent au début du XVIe siècle pour prendre pied dans les ports : Mers el-Kébir, Oran, Bougie, Le Penon (en face d'Alger). Menacé, le roi d'Alger appelle à son secours des corsaires, les frères Barberousse.
En 1516, ces musulmans d'origine albanaise s'installent à Alger. Ils évincent le roi et, quatre ans plus tard, instituent la Régence et se placent sous la protection virtuelle du sultan d'Istamboul. Ils s'allient à l'occasion avec François 1er pour combattre l'empereur Charles Quint et favoriser les desseins du roi de France en Italie.
Alger, après la disparition en 1546 du dernier des frères Barberousse, reste sous la domination des corsaires, qu'ils soient musulmans ou renégats (chrétiens convertis à l'islam). Les Occidentaux prennent très vite l'habitude de les appeler Barbaresques bien qu'ils ne soient pas de souche locale.
Le dey, qui représente le sultan à Alger, est assisté de janissaires de diverses origines. Les enfants de ces janissaires et des femmes berbères ou arabes donnent naissance à la communauté des Kouloughis, près de Tlemcen...
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G.H. (13-05-2006 21:36:22)
Quant à la Kahina Reine des Aurès, pays des Chaouias défenseurs historique de l'Algérie, il est remarquable de voir qu'au gré des décennies et des intérêts, elle change d'origine et de religion.
Maintenant, elle est ce que vous proposez dans cet article. On devrait s'attendre à un peu plus de sérieux de votre part. Il y a aussi la thèse que le prénom Kahina aurait comme racine un mot arabe (comme je ne suis pas Arabisant versé dans l'étude réelle de cette langue, je m'abstiendrai de faire des propositions ou interprétations erronées ou partisanes). Là aussi je n'y crois pas plus que cela.
Saint Augustin pilier de l'Eglise à son époque, né à Thagaste actuel Souk-Ahras en pays Chaoui (lui aussi) était Berbère et il est remarquable qu'à ce sujet point de changement à travers les âges et les intérêts (L'Eglise veille??)
Et si le prénom Kahina était il y quelques 1400 ans de là, tout simplement un prénom Chaouia, comme celui que porte bon nombre de mes parentes dans notre belle région des Aurès.
J'aimerais vous remercier pour cette magnifique possibilité de pouvoir réagir à vos publications, que je recois et lis avec toujours beaucoup de plaisir.
Et aussi, j'aimerai vous remercier pour tout ce travail que vous fournissez, car le savoir (utilisé de manière équilibré et vrai) est le meilleur cadeau contre l'obscurantisme, l'aveuglement et les manipulations des peuples.
Hassen G.