Le 12 avril 1919, deux inspecteurs arrêtaient à son domicile parisien un certain Désiré Landru. Surnommé le « Barbe-bleue de Gambais », cet escroc, qui fêtait ses 50 ans ce jour-là, mettait alors un terme à sa carrière de serial killer, après le meurtre d’une dizaine de femmes.
Parce que tous les meurtriers ne peuvent s’arroger le titre de serial killer (« tueur en série »), il faut en donner une définition. Est tueur en série celui qui a tué au moins trois personnes, de sang-froid et sans mobile apparent, avec un mode opératoire défini, dans des lieux différents et à intervalles souvent réguliers. Ce sont les pires meurtriers car ils semblent tuer « pour le plaisir ». Plaisir que l’on retrouve partagé par des tueurs de différentes générations depuis le Moyen Âge.
Allons à la rencontre des plus grands tueurs en série de l’Histoire. Méfiez-vous, ils ont la particularité de se cacher sous une apparence d’individus biens sous tous rapports. Âmes sensibles s’abstenir...
Même si le terme apparaît dans les années 1970, le psychopathe sanguinaire n’a pas attendu qu’on lui donne un nom pour satisfaire son envie de tuer. Il sévit dès le Moyen âge.
Au XVème siècle, Gilles de Rais (1405-1440) apparaît comme le premier serial killer de l’histoire. Il est à l’origine de la légende de Barbe-bleue. Ce riche et puissant seigneur a secondé Jeanne d’Arc dans la guerre contre les Anglais.
Disgracié après l’échec du siège de Paris et ayant perdu sa femme, il se retire sur ses terres nantaises et dilapide sa fortune. C’est à ce moment-là qu’il assouvit des pulsions sado-pédérastiques et tue près de cent quarante jeunes garçons de sa région.
Un siècle plus tard, c’est une serial killeuse que l’on retrouve en Hongrie. La comtesse hongroise Elisabeth Bathory (1560-1614) est, selon la légende, l’une des plus célèbres meurtrières de l’histoire hongroise et slovaque. Elle aurait torturé et tué de nombreuses jeunes femmes dans le but de les vider de leur sang, afin de s’y baigner ensuite pour garder sa jeunesse. D’origine noble, elle évite un procès et l’exécution.
Toutefois, les historiens ne peuvent certifier qu’elle aurait commis ces crimes car la seule source qui leur est parvenue est le témoignage qu’elle a livrée sous la torture.
Celui dont on connaît les crimes avec certitude, mais pas l’identité est le célèbre Jack l’Éventreur au XIXème siècle. Il a sévi dans le district londonien de Whitechapel en 1888. Ses victimes sont des prostitués, qu’il torture et mutile sauvagement avant de les assassiner.
La presse populaire exploite sans vergogne ce fait divers qui fait régner dans tout Londres une véritable « panique morale ». Au point que des historiens se sont demandé si le personnage n’aurait pas été créé de toute pièce par les journaux, bénéficiaires de cette effervescence publique !
C'est en définitive le XXème siècle qui se montrera le plus prolixe en ce domaine...
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Bernard VACHÉ (10-04-2019 18:48:32)
Parmi les films consacrés aux serial killers, il manque l'excellent "Le Juge et l'Assassin" de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret (juge profiler) et Galabru (Bouvier pseudonyme transparent de Joseph Vacher mon homophone !)