Jacqueries et autres révoltes fiscales

Des Bagaudes aux Gilets jaunes

L’Hexagone, autrement dit le territoire de la France actuelle, connaît des accès de fièvre depuis près de deux millénaires. Ces révoltes qui soulèvent les villages et parfois les villes ont peu de choses en commun et de très lointaines similitudes avec ce que l’on peut observer dans les pays voisins.

Répression de la Grande Jacquerie (Chroniques de Saint-Denis, après 1380, British Library, Londres)Leur recension fait apparaître trois âges successifs :

• Les premières révoltes surviennent dans les périodes d’affaiblissement de l’État et du pouvoir central. Des Bagaudes à la Grande Jacquerie, elles prennent pour cible la classe seigneuriale qui opprime les campagnes et les villes naissantes.

• Avec l’affirmation de l’État s’accroissent dans un premier temps les inégalités sociales. C’est alors contre la misère et le désespoir que se soulèvent les paysans, à l’image des Croquants.

• l’avènement de la démocratie et la réduction lente mais constante des inégalités sociales, les nouveaux conflits, des canuts à Poujade en passant par les vignerons du Languedoc, relèvent des revendications de classes ou de corporations professionnels.

Toutes ces révoltes ont en commun la spontanéité et l’absence de chef et de projet. Toutes ont en commun d’avoir échoué.

Bien malin qui pourra dire ce qu’il en sera des révoltes du quatrième âge dans lequel nous sommes entrés avec les Bonnets rouges et les Gilets jaunes…

Guerre aux châteaux

Les premières révoltes dont font état les chroniques se rapportent à la Gaule romaine. Désignées sous le nom de Bagaudes, d’après un mot celtique qui désigne une bande organisée, elles sont apparues à la fin du IIIe siècle, à l’époque de l’empereur Dioclétien, et ont perduré jusqu’au crépuscule de l’empire, au milieu du Ve siècle, essentiellement dans le nord-ouest de la Gaule.

Réprimées aussi bien par les dernières troupes de Rome que par les armées barbares en cours d’établissement sur le sol gaulois, les Bagaudes ne vont plus faire parler d’elles dans la 2e moitié du Ve siècle. (...)

Après l’An Mil, la chrétienté occidentale s’ébroue. La sécurité revient dans les campagnes et ramène une forme de prospérité. Mais tout se gâte au milieu du XIVe siècle avec la « guerre de Cent Ans »,  la Grande Peste etc.

Publié ou mis à jour le : 2019-06-26 12:34:11

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