Le monde à l'époque hellénistique

La chute de l'empire perse

À la fin du Ve siècle av. J.-C., l’empire perse est affaibli par un siècle de conflits face aux Grecs. À l’avènement d’Artaxerxès II en 404 av. J.-C., l’Égypte en profite pour retrouver son indépendance : pendant plusieurs décennies, la reconquête de l’Égypte va être la principale préoccupation des Perses.

Vincent Boqueho
Consulter à titre d'exemple : La chute de l'empire perse (droits réservés : Vincent Boqueho, pour Herodote.net)
 

L'Égypte tente de s'émanciper de la Perse

Les débuts de l’Égypte indépendante sont chaotiques : son fondateur Amyrtée est le seul pharaon de la XXVIIIe dynastie et ne règne que 5 ans. Le véritable renouveau de l’Égypte n’intervient que sous le règne d’Achôris : il parvient à résister aux armées perses et s’avance même jusqu’au Proche-Orient en 383. Mais dans le même temps les Grecs, trop divisés, perdent la côte ionienne : cela permet à l’empire perse de recentrer son attention sur l’Égypte.

Le successeur d’Achôris est renversé par Nectanébo Ier qui fonde la XXXe et dernière dynastie locale : ce pharaon porte l’Égypte à un nouvel apogée en remportant une victoire majeure contre les Perses, qui éloigne durablement la menace. Le pays bénéficie à nouveau d’un commerce florissant, et de vastes chantiers de restauration et de construction sont engagés.

À sa mort, une période de troubles laisse place à son petit-fils Nectanébo II, le dernier Égyptien à la tête du pays. Son avènement est contemporain de celui de Philippe II en Macédoine et d’Artaxerxès III en Perse. Celui-ci parvient à reprendre le contrôle de la Basse-Égypte en 343, puis matera la résistance en Haute-Égypte 8 ans plus tard.

La tornade Alexandre

Ce retour de l’empire perse va être pourtant de courte durée, car en 338, Philippe II de Macédoine parvient à unir une bonne partie de la Grèce. Il projette de s’emparer de l’empire perse, mais est assassiné par un officier. Son fils Alexandre lui succède en 336.

Âgé de 20 ans et éduqué par un précepteur illustre, Aristote, il prend rapidement les choses en main : il mate une révolte de l’Illyrie, de la Thrace, et surtout des cités grecques. Sa répression est impitoyable : Thèbes est entièrement rasée.

En 334, Alexandre peut entamer la conquête de l’empire perse qui est alors dirigé par Darius III. Il remporte une première victoire à la bataille du Granique qui lui ouvre la voie vers Sardes, puis conquiert la côte ionienne avant de rejoindre Gordion. Selon la légende, il y tranche le fameux nœud gordien, ce qui symbolise sa décision de poursuivre au-delà du domaine traditionnel d’influence des Grecs pour conquérir toute l’Asie.

La flotte perse reprend le contrôle de la côte, aidée par l’agitation des cités grecques, mais Alexandre préfère se porter au-devant de l’armée perse qui s’avance vers lui. Non seulement la victoire d’Issos anéantit l’ennemi, mais elle lui redonne en plus le soutien des cités grecques. Afin de couper les bases arrières de la flotte perse, il s’empare de la Phénicie pendant qu’Antigone, l’un des futurs héritiers de l’empire, se charge d’anéantir la résistance perse en Anatolie. Puis Alexandre gagne l’Égypte où il est accueilli en libérateur. Il y fonde Alexandrie, promise à un bel avenir. Les Grecs de Cyrénaïque lui prêtent allégeance.

Darius III ayant rassemblé une nouvelle armée, Alexandre le Grand s’avance en Mésopotamie où il décime les forces perses à la bataille de Gaugamèles. Tandis que l’Arménie lui prête allégeance, il peut ainsi entrer dans Babylone, Suse, Persépolis qu’il incendie, et Ecbatane. Darius III est pourchassé et tué par ses propres satrapes, mettant fin à la dynastie des Achéménides.

Alexandre passe ensuite 2 ans à asseoir son autorité sur les possessions asiatiques de l’empire perse, puis il se dirige vers l’Inde, au-delà même des anciennes frontières. Il remporte une victoire contre un roi indien et souhaite poursuivre jusqu’au Gange, mais les Grecs et les Macédoniens de son armée, épuisés, refusent de continuer plus loin.

Alexandre le Grand rentre à Babylone aux commandes d’un empire immense, mais il n’a pas le temps de le consolider : il meurt d’une maladie brutale en 323 av. J.-C. Son empire ne lui survivra pas.

Publié ou mis à jour le : 2019-11-07 12:40:08

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