En 470 av. J.-C., Athènes sort considérablement renforcée des guerres médiques : peu à peu, la ligue de Délos conçue pour repousser les Perses se transforme en véritable empire athénien.
Lorsque Périclès parvient à la tête de la démocratie athénienne en 461, la cité est à son apogée. L’argent de la ligue sert alors à financer l’embellissement de l’acropole, notamment la construction du Parthénon qui durera 15 ans. C’est l’époque des premiers historiens, notamment Hérodote, puis Thucydide. C’est aussi l’âge de gloire des tragédies grecques avec Eschyle, Sophocle et Euripide.
Athènes face à ses adversaires
L’impérialisme athénien provoque des révoltes à l’intérieur de la Ligue, soutenues par Thèbes et Sparte demeurées indépendantes. Sparte s’impose bientôt à la tête de la Ligue du Péloponnèse. En 431, Corinthe menacée par Athènes appelle Sparte à l’aide, ce qui déclenche la Guerre du Péloponnèse. Celle-ci, qui met aux prises les 2 ligues, va durer 27 ans et provoquer un profond affaiblissement de la Grèce.
En 404 av. J.-C., Sparte sort victorieuse du conflit : ruinée, Athènes doit renoncer à son empire. Cela ne l’empêche pas de demeurer le phare de la culture grecque : après Socrate dont l’enseignement coïncide avec la guerre du Péloponnèse, Platon prolonge la réflexion philosophique en fondant l’Académie à Athènes. L’historien Xénophon et l’auteur de comédies Aristophane sont aussi des Athéniens. Quant à Sparte, bien qu’elle ait confirmé sa suprématie militaire, elle sort elle-même affaiblie du conflit. Elle tente de bâtir son propre empire, sans grand succès : Corinthe, Thèbes et Athènes résistent. L’empire perse profite de ces rivalités pour retrouver son influence dans la région : en 386, il récupère la côte ionienne.
En 371, Thèbes remporte une victoire décisive contre Sparte, dont la puissance est anéantie. Thèbes tente de reprendre le flambeau, sans succès : son échec face à Sparte 9 ans plus tard met un terme à ses ambitions. Cela laisse un espace pour Athènes qui tente de reconstituer une ligue, mais celle-ci fait long feu : en 355, l’empire perse l’oblige à abandonner ses alliances. Finalement, la situation en Grèce est plus confuse que jamais.
Contre toute attente, c’est du nord que va venir le renouveau : le royaume de Macédoine, fondé au VIIIe siècle avant JC, a su profiter à la fois de son alliance avec les Perses et des rivalités entre Sparte et Athènes pour conserver son intégrité. Parallèlement, la culture grecque s’est diffusée dans ce pays dont la langue, le macédonien, est proche du grec.
En 359, la montée de Philippe II sur le trône marque un tournant : ayant passé 3 ans à Thèbes en tant que prisonnier, il rapporte les techniques grecques dans son pays et modernise considérablement son armée en combinant la cavalerie et la phalange. Il peut ainsi s’emparer des villes grecques de la côte et se fait élire à la tête de la confédération thessalienne. Puis il conquiert la Thrace au nord-est.
Ses tentatives hégémoniques provoquent l’entrée en guerre de Thèbes alliée à Athènes, mais Philippe II remporte une victoire décisive à la bataille de Chéronée en 338. Il oblige alors toutes les cités grecques à s’unir au sein de la Ligue de Corinthe, à l’exception notable de Sparte. Bien que la Macédoine ne fasse pas partie de la Ligue, celle-ci se retrouve dans les faits entre les mains de Philippe II. Fort de cette puissante fédération, il peut enfin tourner son regard vers l’est avec un objectif : la conquête de l’empire perse.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible