En 1533, Hans Holbein le Jeune est déjà célèbre pour ses portraits d’Érasme, de Thomas More ou du roi Henry VIII. Il va passer à la postérité avec Les Ambassadeurs, un tableau qui réunit deux personnages clefs de son époque.
Aujourd’hui conservé à la National Gallery de Londres, il est à lui seul une parfaite illustration de la Renaissance, de ses espoirs et de ses peurs.
Découvrez sur la vidéo ci-après les étonnants secrets d'une oeuvre chargée de sens et de symboles...
Holbein, peintre emblématique de la Renaissance
Par bien des aspects, la vie d’Hans Holbein le Jeune est caractéristique du parcours d’un artiste de la Renaissance. Né à Augsbourg, en Allemagne, en 1497, dans une famille de peintres, il se forme dans l’atelier de son père, Hans Holbein l’Ancien.
En 1515, il s’installe à Bâle en Suisse, haut lieu de l’humanisme. Il y rencontre le « prince des Humanistes », Érasme de Rotterdam, et se lie avec lui. Il réalise alors trois portraits du grand philosophe hollandais qui vont établir sa réputation.
Érasme le recommande auprès de son ami anglais Thomas More et Holbein part à la cour du roi d’Angleterre en 1526. Six ans plus tard, il va s’y établir définitivement pour fuir la montée de l’intolérance religieuse qui sévit à Bâle.
Il devient alors le portraitiste officiel de la cour d’Henri VIII, nous rappelant à cet égard l’importance des princes mécènes à la Renaissance. Il va vivre onze ans en Angleterre avant de mourir en 1543 de la peste, le grand fléau de l’époque.
Qui sont les « Ambassadeurs » ?
Ces deux personnages sont Jean de Dinteville (à gauche) et Georges de Selve (à droite).
François Ier les a envoyés à Londres pour le représenter en tant qu’ambassadeurs.
Au Moyen-Âge, les diplomates étaient désignés à titre temporaire pour des négociations ponctuelles. Tout change à la Renaissance.
Dès le XVe siècle en Italie et plus encore au XVIe siècle en Europe, les princes et les souverains se font représenter de manière permanente par des ambassadeurs.
Ces diplomates professionnels deviennent les représentants officiels d’une administration de plus en plus complexe, corollaire de la constitution des États modernes.
(...)
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible