Avec Des Glaneuses (1857) et surtout L'Angélus (1859), décliné de toutes les manières possibles (gravures, bibelots, calendriers...), Jean-François Millet a contribué à forger le mythe d'une France éternelle enracinée dans son passé paysan.
Il demeure aussi le premier artiste à avoir représenté avec dignité et empathie les travailleurs de la terre.

Paysan avant tout
Jean-François Millet vécu en paysan normand jusqu'à ce que sa famille, sensible à son don pour la peinture, l'envoie dans une école de Cherbourg. Le jeune homme gagne plus tard Paris.
Le déclic survient en 1848, au début de la Seconde République, quand il expose au Salon Un vanneur. C'est la manifestation d'une révolution sociale qui double la révolution politique.
En rupture avec le dédain antérieur pour la paysannerie, tel que l'exprimait par exemple le romancier Balzac, Jules Michelet écrit dans Le peuple, dès 1846 : « Le paysan n’est pas seulement la partie la plus nombreuse de la nation, c’est la plus forte, la plus saine et, en balançant bien le physique et le moral, au total la meilleure ».
C'est aussi à partir de 1846 que George Sand exprime dans ses nouvelles les charmes de la vie paysanne, si humble soit-elle. Elle va devenir, faut-il s'en étonner ? une amie de coeur de Jean-Fraçois Millet.
Pour le peintre, enfin en phase avec son temps, c'est le début d'une nouvelle carrière...
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