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En ce début du XXIe siècle, l’Europe semble entraînée dans un abîme sans fond. Dans les pays méditerranéens dont la France, les fermetures d’usines s’accélèrent ; les territoires se délitent au seul profit de quelques métropoles et nombre de jeunes diplômés font leurs valises.
Les Français appréhendent le déclassement de leur pays… Faut-il y voir, comme l'assurent nos dirigeants, la juste rançon de notre légèreté passée et de nos impôts mal employés, avec la rigueur pour seule issue ?
À l’encontre de ce discours pénitentiel, nous discernons à l’origine de nos maux une aberration idéologique : l’imposition d’une monnaie unique à des pays sans liens de solidarité effectifs et avec des niveaux de développement très différents.
Sous le titre : Comment la monnaie unique tue l'Europe, cette approche donne de la cohérence à l'ensemble des tensions qui traversent notre continent. Elle montre en trois parties comment la monnaie unique déstabilise l’Europe et menace le beau rêve d'unité né de la victoire sur le nazisme :
1- Les désillusions de l'union monétaire
2 - La rigueur est sans issue
3 - Une solution : la monnaie commune
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Georges PN (13-07-2024 19:09:55)
Ne plus avoir notre unité monétaire a conduit à cumuler les déséquilibres.
Lorsqu'une monnaie se dévalue, ses importations coutent plus cher et ses exportations moins cher. Dès lors, les 1ères ont tendance à diminuer et les secondes à augmenter car elles sont plus compétitives.
En ce qui concerne l'euro, il n'est qu'à voir l'effondrement de notre industrie pour comprendre à quel point il nous a nuit.
Plus tôt nous sortirons de cette hérésie économique, plus tôt nous aurons une chance d'opérer un redressement.
HERVE Georges (28-03-2015 23:32:09)
J'aimerais qu'il complète ses explications sur la monnaie, catalyseur de l'économie réelle - 3% des flux financiers mondiaux quotidiens - en montrant les conséquences de la dérive de la spéculation.
Rôle des "monnaies locales, aussi ?
HERVE Georges (28-03-2015 23:21:55)
J'apprécie tout particulièrement les analyses de Joseph Saviès, politiques mais non politiciennes - non partisanes. Il donne de la matière à réfléchir en sortant de la pensée unique et dominante matraquée à longueur de temps par la quasi totalité des médias.
DILLON (26-03-2015 22:03:55)
Quand Herodote.net se fait l'écho d'une position politique, je dis que c'est vraiment dommage et un peu triste... Un dévoiement qui fait tache à la lecture des numéros remarquables que ce site nous donne habituellement...
Mais à chacun la liberté de s'exprimer et à moi celle, peut-être, de ne pas renouveler mon abonnement...
Salutations du pays cathare
Herodote.net répond :
Joseph Savès analyse la crise européenne actuelle avec un raisonnement argumenté qui s'appuie sur sa connaissance de l'histoire économique. N'est-ce pas là le devoir de l'historien ? Quand, en 1920, Jacques Bainville a mis en évidence les graves insuffisances du traité de Versailles dans un essai hélas prophétique (Les conséquences politiques de la paix), n'était-il pas aussi dans son rôle d'historien ?
C'est une chose d'afficher une position "politique" sur tel ou tel enjeu de société en fonction de ses choix éthiques ; c'en est une autre de donner du sens aux événements, comme nous nous efforçons de le faire.
Si toutefois vous voyez dans notre analyse des affirmations sans fondement qui relèvent d'une opinion subjective et non d'une analyse froide, n'hésitez pas à nous le signaler. Nous ferons notre mea culpa et nous corrigerons sans délai.
Jean-Michel Deleneuville (08-10-2014 14:17:31)
Dans l'ouvrage que j'ai téléchargé, il est indiqué, en page 16 "Plus sérieusement, l’État peut compenser la déperdition de monnaie occasionnée par le déficit commercial en s’endettant auprès de l’étranger". Mais le lien fatal entre endettement privé résultant du déficit commercial, et endettement public provoqué par les emprunts d'État à l’étranger n'est pas mieux expliqué, ALORS QU'IL CONSTITUE LE FOND DU PROBLÈME et justifie la critique portée contre la politique suivie par les instances européennes. J'aimerai un peu plus d'éclaircissements à ce propos avant de me prononcer sur la thèse défendue par M. Joseph Savès.
Mes compliments toutefois pour cette réflexion iconoclaste.
Jacques (05-10-2014 21:12:44)
C'est bien de revenir sur cette question vitale, pour lancer ce débat qui n'arrive pas à démarrer en France, alors que notre économie et nos finances publiques s'enfoncent dans le marasme.Alors que la crise financière de 2008 s'éloigne dans le passé sans avoir été réglée, la prochaine se rapproche inéluctablement et va nous surprendre sans être préparés et sans idées pour y faire face. Vous faites oeuvre utile!
Jean Louis Taxil (05-10-2014 16:31:13)
L'euro ne tue pas que l'Europe. Il contamine aussi ceux qui envoient dans leur pays d'origine une masse très importante de cette monnaie.Mais ce ne sont pas des prolétaires, ou "ceux qui n'ont rien" (voir définition). Ceux-ci, appelés par K. Marx à mondialement s'unir, le feront-ils? Oui. Par leur réseau social et l'outillage internet. Comment? Par une révolution ,et non par une "révolte". Une loi instaurant l'utilisation des bois de justice contre les défaillants élus ou nommés serait bienvenue et n'entâcherait pas leur honneur, ni la sincérité de leur électorat, sous réserve que l'annonce de leur décapitation soit avertie de la devise "Dulce et decorum est pro patria mori". Le profit est une loi humaine du genre homo. Leurs prédécesseurs n'avaient qu'à pas descendre de leurs arbres et créer ainsi le pragmatisme qui est la médecine amère du réalisme. Merci à M. J. Savès qui nous incite si bien à nous soigner et Hérodote de contribuer à faire l'Histoire.