Maurice de Saxe (1696 - 1750)

Un Maréchal qui aime la vie et les femmes

Maurice de Saxe est un fils adultérin de l'Électeur de Saxe et de la comtesse Aurore de Königsmarck, né en 1696 et légitimé par son père à l'âge de quinze ans. Il se bat dès l'âge de douze ans et apprend sur le tas l'art de la guerre.

Le maréchal et comte Maurice de Saxe, portrait par Maurice Quentin de La Tour (28 octobre 1696, Goslar, Saxe - 30 novembre 1750, château de Chambord) Il s'achète un régiment en 1721 et entre définitivement au service de la France en 1733, à l'occasion de la guerre de la  Succession de Pologne, contre son demi-frère Frédéric-Auguste II.

Dix ans plus tard, pendant la guerre de la Succession d'Autriche, il s'illustre dans la prise de Prague, gagne le titre de maréchal, enfin remporte la victoire décisive de Fontenoy, dans le Hainaut. 

Le 11 octobre 1746, sa victoire de Rocourt, près de Liège, chasse les Autrichiens des Pays-Bas.

De toute sa vie, le maréchal n'aura jamais perdu une bataille. Il se sera toujours montré fidèle à Louis XV malgré son lignage et de nombreuses sollicitations. 

En récompense des services rendus, il reçoit le château de Chambord, où il s'adonne à une vie de plaisirs au milieu de ses nombreuses maîtresses, lui-même ayant oublié de se marier ! L'une de ses maîtresses, la comédienne Marie Rinteau, va engendrer une fille, Marie-Aurore de Saxe, grand-mère paternelle de George Sand

À sa mort, en 1750, c'est à Strasbourg qu'il est inhumé avec les honneurs, sa confession luthérienne ne lui permettant pas de l'être à Paris.

Dédaigneux des livres, Maurice de Saxe a néanmoins publié un ouvrage en 1732, Mes Rêveries, qui résulte de ses conversations avec le chevalier de Folard, principal théoricien militaire de sa génération.

Il affirme dans cet ouvrage sa méfiance à l'égard de la guerre de siège, très prisée au siècle précédent. Il lui préfère la bataille frontale, telle qu'elle était pratiquée par les légions romaines, du moins lorsqu'elle devient nécessaire.

Ainsi Maurice de Saxe note-t-il qu'un habile général pourrait éviter les batailles toute sa vie, ajoutant toutefois : « Je ne prétends point dire, pour cela, que lorsqu'on trouve l'occasion d'écraser l'ennemi, qu'on ne l'attaque ».

Camille Vignolle
Publié ou mis à jour le : 2019-08-27 16:31:09

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