Lascaux et l'art pariétal

La chevauchée fantastique

Depuis sa découverte, la grotte de Lascaux a pris place parmi les plus anciens et plus admirables chefs-d'oeuvre de l'humanité.

C'est le jeudi 12 septembre 1940, après 17.000 ans de sommeil, qu'elle a retrouvé la lumière. Ce jour-là, près du village de Montignac, au-dessus de la Vézère, au coeur du Périgord noir, le jeune Marcel Ravidat, alerté par la curiosité de son chien, se glisse  dans une grotte et découvre à la lueur d'une lampe de fortune la chevauchée fantastique de taureaux et chevaux multimillénaires.

Prévenu, l'ancien instituteur du village Léon Laval alerte à son tour très vite le «  Pape de la Préhistoire », l'abbé Henri Breuil. Celui-ci se rend rapidement sur le site, appelé Lascaux, et au terme de patients relevés, à la lueur d'une bougie, il identifie des peintures rupestres vieilles de 18.000 ans. Le site est classé monument historique dès le 27 décembre suivant.

Lascaux est sans doute le plus grand ensemble pictural préhistorique connu à ce jour même si ce n'est pas, et de loin, le plus ancien...

Lascaux, chef d'oeuvre de la Préhistoire

Depuis plus de 60 ans, scientifiques, amateurs d'art et grand public se pressent aux portes de Lascaux pour tenter d'en approcher les mystères. Le site n'a cessé de fasciner, tant par sa qualité artistique que par les questions qu'il pose sur l'évolution de l'Homme.

On peut retrouver une très belle description de la grotte de Lascaux sur le site du ministère français de la Culture.

Lascaux, la Rotonde des taureaux (photo du ministère français de la culture)

Qualifiée de «  Sixtine de la préhistoire », en référence au chef-d'oeuvre de Michel-Ange, elle émerveille par l'harmonie de ses couleurs et le mouvement donné aux représentations : dès la première salle dite «  Rotonde des Taureaux », une ronde d'aurochs et de chevaux, menée par une sorte de licorne, environne le visiteur.

Dans différentes «  salles » qui s'étirent sur 250 mètres de galeries et un dénivelé de 30 mètres, ce sont plus de mille figures que des artistes anonymes ont alignées ou superposées en s'inspirant de chaque irrégularité de la roche, à l'aide de lampes et d'échafaudages.

Pour les couleurs (noir, ocre, rouge), ils ont utilisé des oxydes de manganèse et de fer, broyés et mélangés à de la graisse animale, puis appliqués au doigt, à la sarbacane ou au crachis ! Ils ont ainsi fait preuve d'un savoir-faire et d'une ambition qui nous obligent à nous poser des questions sur l'objectif d'une telle entreprise.

En suivant le «  Passage », on accède à la «  Nef » ou «  Rotonde des Taureaux », où se croisent bouquetins, cerfs et bisons. Nous voici dans le «  Diverticule axial » ou «  Diverticule des Félins », où domine la gravure. En revenant sur ses pas, on peut rejoindre l'«  Abside » aux centaines de gravures, en majorité chevaux et aurochs. Enfin, après quelques mètres de descente, on atteint le «  Puits » pour découvrir la fameuse représentation d'un chasseur qui semble succomber à l'attaque d'un bison. C'est, soulignons-le, la seule représentation humaine que compte Lascaux.

Publié ou mis à jour le : 2021-07-07 17:25:52
RODRIGO (23-08-2015 13:03:28)

quand on visite les grottes de Lascaux, on ne peut qu'être admiratif quand on pense au matériel à leur disposition, c-à-d rien; une autre difficulté vient de la taille des dessins: il leur fallait monter pour tracer puis reculer pour voir ce que cela donnait; et ils ne semblent pas s'être trompés car on ne voit pas de traits effacés....

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