Publié ou mis à jour le :
exodu (24-02-2018 15:59:56)

Non, thaumas, vous n'êtes pas seul. Comme vous je suis un Européen convaincu depuis la fin de la deuxième guerre mondiale pendant laquelle, jeune enfant, j'ai tout de même ressentis la peur et les détresses qu'entraîne une guerre. Aussi, j'ai salué avec enthousiasme la création du CECA puis du premier regroupement de pays européens avec le traité de Rome. Ensuite, par la poussée dans l'ombre de puissances financières (hors d'Europe, mais pas toutes) j'ai pressenti que nous allions trop vite en besogne. Rapport de la finance oblige, les populations n'ont pas été consulté pour aller vers un élargissement que je qualifie d'inconsidéré, qui nous conduit, aujourd'hui à un déséquilibre majeur des coûts des mains d' oeuvres horaire et des protections sociales en prenant à ceux les mieux payés (la France entre-autres) pour donner aux autres,(Lituanie, Estonie, Bulgarie etc...) sous prétexte d'apporter un "bien être commun". Mais ne vas-t'on pas vers un mal être général avec cette méthode?

thaumas (25-06-2015 19:14:26)

Les analyses des déclinistes de toutes tendances ajoutees à celles des eurosceptiques sont bien sympathiques mais personne ne répond à la question essentielle : que faire pour résorber toutes ces dettes publiques qui sont bien là et donc incontournables? Que l'euro soit construit comme une maison en carton, d'accord mais qui veut vraiment d'une Europe véritable avec une fiscalité, une justice ,une armee unique ? J'en suis partisan mais je me sens bien seul dans l océan de l'europhobie.

RAYMOND (28-03-2015 16:02:04)

Merci pour cet excellent article . Pour compléter cette opinion je vous conseille l'ouvrage de F LORDON "La MalFaçon" qui explique par le menu comment et pourquoi l’Allemagne a accepté l'Euro. Il explique aussi la solution d'une monnaie commune.

Roland Berger (25-03-2015 22:02:41)

La monnaie unique européenne a été conçu par des élites qui n'avaient rien à perdre en cas d'échec.

Danilu (21-02-2015 10:13:26)

Le rapport existe bel et bien; les emprunts à bon compte favorisés par l'euro ont financé, au moins en partie, la politique sociale de certains pays du sud (suivez mon regard). Avant l'euro, ce que vous appelez pudiquement les ajustements monétaires (inflation, planche à billets...) se faisaient au détriment en bout de chaîne des salaires, pensions et autres revenus qui ont toujours un temps de retard sur ces "ajustements".
Quant à l'endettement, celui de l'état français a commencé bien avant la mise en place de l'euro, malgré ces "ajustements". Même sans l'euro, la crise en 2008 était là, peut-être encore plus brutale. L'euro a servi d'amortisseur; il faudra payer l'addition d'une manière ou d'une autre....

Danilu (20-02-2015 19:39:18)

Il y a des choses vraies dans votre article, mais il y a aussi de sacrées contradictions. Exemple : ''aucune solidarité n'a été créée au sein de l'Europe...'' et plus loin, ''l'euro pousse au crime...'' il faudrait savoir ! Et puis vous parlez pas ou si peu du vrai problème français, à savoir le manque de flexibilité dramatique du marché du travail ! Deux exemples parmi d'autre qui me font dire que c'est une analyse un peu trop à charge.

Herodote.net répond :

Il n'y pas de rapport entre l'euro et les liens de solidarité qui existent au sein d'une nation. Avec ou sans euro, les Français sont solidaires dans le financement de leur force de frappe, de Mayotte etc. Que ce financement se fasse au comptant (impôts) ou à crédit (emprunts) ne change rien à cette solidarité.

Le manque de flexibilité du travail en France est une réalité qui remonte à plusieurs décennies. Avant la monnaie unique, le handicap qu'elle pouvait représenter était corrigé vis-à-vis de l'extérieur par des ajustements monétaires. De même pour le poids de la fonction publique, la fraude fiscale etc.

La dépréciation du franc par rapport au mark de 1949 à 1999 n'a pas empêché le niveau de vie de l'ensemble des Français de progresser au même rythme que celui des Allemands.

Si la zone euro est la seule (!) zone de la planète à ne pas avoir réussi à surmonter la crise des subprimes de 2008, on peut subodorer que c'est à la monnaie unique - une anomalie historique -, qu'elle le doit, la monnaie unique ayant encouragé les échanges asymétriques entre l'ancienne zone mark, à vocation exportatrice, et les pays du Sud, plus enclins à consommer.

Que notre analyse soit à charge, c'est une évidence puisque nous désignons clairement l'idéologie néolibérale de la monnaie unique comme la source des troubles majeurs qui affectent aujourd'hui la zone euro.

pch (11-10-2014 11:10:34)

En fait c'est plus un problème "psychologique" pour les particuliers qu'un problème financier effectif réel ? Donc politique ?

Dominique (06-10-2014 10:19:52)

Sortir de l'UE,de la zone euro,de l'OTAN,seules ces mesures préconisées par l'UPR de François ASSELINEAU rétablirons le pays.

jpdaumalle (24-04-2014 13:59:39)

Le franc suisse a été créé en1848 ,la naissance de la suisse indépendante date traditionnellement du 1er aout 1291 a été confortée la victoire des trois cantons à Mortgarten ,contre la maison des habsbourg ...il a fallu plus de 5siècles au suisse pour adopter leur monnaie unique....à méditer

Gustavo (31-12-2013 11:12:11)

"Ainsi, il est pour le moins paradoxal qu’à Chypre, en mars 2013, la «troïka» impose une taxation des dépôts bancaires et une privatisation des grandes entreprises privées dans le seul but de sauver la monnaie unique, alors que celle-ci est présentée comme la clé de voûte d’une économie fondée sur la libre entreprise et le respect de l’épargne !"
Je suppose qu'il faut lire "nationalisation des entreprises privées"?

Ghislain (23-12-2013 13:05:45)

"la dette publique n'a rien de dramatique", et "la dévaluation n'est pas un vol"

Ces deux phrases suffisent à mon sens à décrédibiliser toute l'analyse au delà de toute discussion. Bien à vous

Gerard Tabarly (15-12-2013 23:51:27)

L'idée de l'Euro remonte á celle de l'ECU.
Cette dernière n'a pour Pere que Giscard d'Estaing. Notre société a vendu en Écu en Urss... en 1980(avant Mitterrand donc)

nelectron (04-12-2013 21:50:34)

Un peu trop anti-germanique l'article. Certes les allemands n'avaient pas de smic, avaient des esclaves roumains et turcs, mais c'est un pays de bosseurs, qui travaillent bien et vendent à un juste prix.
La tricherie des années 70-80, avec inflation permanente du franc, ne nous a protégés que de ce voisin performant. J'ai apprécié l'analyse des différences de comportements sociaux : l'Allemagne qui choisit ses immigrés, la France ouverte à tous et pleine de fonctionnaires, les pays du sud qui se sont offerts de belles infrastructures et ont du mal à les payer...
Il faut voir plus large, le monde ne se limite pas à la pauvre Grèce et à l'Allemagne riche de son travail, l'Europe n'est déjà pas grand chose dans le monde, arrêtons de nous chipoter entre nous !

IMBERT PASCAL (16-11-2013 11:01:55)

Bonjour,
Cette théorie est très séduisante.
Elle se heurte à un problème plus politique qu'économique: les réels dysfonctionnements des pays en difficultés qui méritent d'être résolus ne le seraient probablement pas puisque les gouvernements concernés trouveraient dans ces dévaluations intramuros une échappatoire facile…et les pays du nord ne l'accepterons pas!

MAZERULLES (12-11-2013 11:23:30)

Enfin des informations claires qu'il faut lire attentivement pour enfin comprendre le mécanisme de la kolossale escroquerie que représente cet euro dévoyé par la trop puissante Allemagne. Article démystificateur et illustrant bien l'incompétence crasse des dirigeants européens.

tocquelin (11-11-2013 22:42:07)

bravo pour cet article clair et courageux les solutions proposées sont partagées aujourd'hui par nombre d'analystes sauf bien sur par ceux qui profitent provisoirement de la situation Malheureusement le- pays ne pourra se redresser sans une rupture avec les dernières décennies

jlt (11-11-2013 20:47:47)

hormis les définitions vulgarisées du Pib qui occulte le débat sur l'origine de la valeur (Smith, Ricardo, Marx ) en le réduisant à un simple acte d'échange et de l'inflation dont seule la concurrence en serait à l'origine, n'oublions pas que "la mauvaise monnaie chasse la bonne" (Gresham). Nous pouvons peut être revenir au Napoléon ou encore au Louis d'or.......

Jacques (11-11-2013 20:39:14)

Très bonne présentation du problème, comme J. Savès nous a habitués. Quelques réserves: l'endettement des états du Sud ne résulte pas de dépenses excessives mais c'est une conséquence mécanique du déficit commercial et ensuite de l'effondrement financier de 2008; la puissance économique des uns et la faiblesse des autres n'est pas due à des comportements rigoureux ou laxistes, mais à des dotations différentes en facteurs de production: même si les Grecs se faisaient Prussiens, ils ne pourraient pas bâtir une industrie conquérante dans le contexte de libre échange dérégulé où nous sommes; enfin, bien plus que d'être le fruit d'une volonté politique d'unification européenne, l'euro est d'abord la conséquence de la liberté de circulation des capitaux: en supprimant les monnaies nationales, on a évité les fluctuations et la spéculation sur elles. D'ailleurs, la transformation de l'euro en monnaie commune implique le contrôle des capitaux. Ceci n'enlève rien au mérite de cet article; merci à Hérodote de faire cette bonne pédagogie.

Joseph (11-11-2013 19:07:47)

Ce qui existe au Japon n'est-ce pas ce qui existait chez nous avant Janvier 1973? Ou l'état empruntait à la Banque de France à taux zéro au lieu de passer par les marchés financiers.

Joseph (11-11-2013 19:01:51)

Ce qui existe au Japon n'est-ce pas ce qui existait chez nous avant Janvier 1973? Ou l'état empruntait à la Banque de France à taux zéro au lieu de passer par les marchés financiers.

Joseph (11-11-2013 18:51:43)

Ce qui existe au Japon n'est-ce pas ce qui existait chez nous avant Janvier 1973 ou la France empruntait à la Banque de France à taux zéro? Au lieu d'emprunter comme actuellement sur les marchés financiers.

Michel CADOT (11-11-2013 17:07:00)

ATTENTION, la politique ne forge pas l'HISTOIRE quelque soit la pertinence de celle-ci.

Joseph (11-11-2013 16:39:13)

Article très instructif. Notre défaut est de mettre en doute toutes propositions. Je suis un béotien du système monétaire. Dans l'état actuel du pays pourquoi ne pas envisager autre chose. Cette page a le mérite de nous proposer une solution de remplacement et de nous préparer à l'éventualité d'une évolution.

papy lulu (10-11-2013 20:35:03)

Très bon article. Mais il n'y a pas aujourd'hui en France et en Europe une majorité pour le faire. En premier lieu cela supposerait un changement complet de la BCE et ce n'ai pas être d'extrême gauche que de dire que la monnaie commune serait une possible solution. Le FDG ce n'est pas l'extrême gauche que cela vous fasse plaisir ou non mais la gauche et non la gauche libérale béatement européiste quitte a ce que les peuples en subisse les conséquences. Que cherche t on au juste un retour du régionalisme exacerbé comme en Bretagne ou le nationalisme à le PEN. Nos élites sont elles a ce point aveugles ou ne veulent elles pas simplement se déjuger de tous le baratin qu'elles nous ont asséné média compris et les soit disant économiste que l'on voit se pavaner sur nos écran

wanner (05-04-2013 21:29:06)

alors 2000 milliards de deficit public ne seraient rien,ni le clientelisme ,ni le social-clientelisme,ni1000 miards de retraite des fonctionnaires ni les diferentes structures de cantonnement,ni les impots les plus eleves du monde.

monsieur,moi je ne cree pas de richesse,je ne m'investis pas ,je n'investis pas si on preleve 65 ou70% des revenus.

croire le contraire c'est de l'ubris typiquement française.

excusez ma simplicite et bonsoir àvous

DOM/YAN (04-03-2013 19:11:14)

Scénario simpliste. Rien ne garantit la maîtrise de l'inflation une fois les vannes ouvertes. Conséquences: perte de pouvoir d'achat pour certaines catégories majoritaires,ruine des petits épargnants,perte de confiance dans la monnaie, misére et malheur pour la classe moyenne.

jarrige (28-02-2013 19:26:47)

Je me demande si il n'y a pas une erreur dans votre raisonnement au départ. Bien sûr c'est parce que des économies nationales ne vont pas bien que les déficits publics s'accroissent, et non l'inverse. Mais il était
de la responsabilité des dirigeants, sinon d'anticiper ,
du moins de réagir vite et d'adapter les budgets à ces difficultés économiques.
Comment un homme comme M.Fillon a-t-il pu déclarer en 2007;
"Je suis à la tête d' un état en faillite" et un an plus tard, ne trouver rien à redire à un accroissement de la dette de la France de plusieurs centaines de milliards
(pour secourir le système financier). Je trouve ça sidérant!
Par contre je suis tout à fait d'accord avec votre analyse du rôle de la monnaie et de ce qu'il faudrait
faire. (monnaie commune et non unique)

Benoit de BIEN (28-02-2013 18:51:20)

Vraiment très intéressante analyse de cette situation bien préoccupante.
Merci Mr Savès.

pierre probst (28-02-2013 11:46:59)

Analyse rigoureuse et démystificatrice qui n'épargne sans les nommer, SARKOSY et HOLLANDE, voire leurs prédécesseurs, et insiste sur la courte vue des politiques et des "économistes distingués". Nous errons dans une société de myopes encadrés par des financiers ricanant sur leur tas d'or constamment amplifié par ceux en qui nous avons imprudemment fait confiance! Comment être optimiste ?

Bernard (27-02-2013 21:41:03)

En fait, ce diagnostic et ce traitement sont maintenant reconnus par quasiment tout le monde. Mais nos "élites" préféreront laisser le système s'effondrer plutôt que de se déjuger.

jacques D. (27-02-2013 12:12:44)

un deuxième article excellent; transformer l'euro en monnaie commune est certainement un élément essentiel d'une solution, mais il ne peut fonctionner qu'avec le contrôle des changes et des mouvements de capitaux, c'est-à-dire en affrontant directement les intérêts de l'oligarchie financière, et on peut dire en mettant en cause son existence même. Qui sont les hommes politiques pour le faire? Où sont les forces sociales pour les soutenir? Il n'y a rien pour arrêter la course à l'abîme pour l'instant.

Dorville (27-02-2013 10:33:59)

La monnaie commune avait été, si je me souviens, l'Ecu proposé par Giscard. C'est exact qu'une monnaie nationale permet d'équilibrer au risque de "surchaufe" tant redoutée par Raymond Barre. Aujourd'hui, tout notre commerce extérieur est dépendant des caprices de l'euro.

georges (27-02-2013 04:02:23)

Sauf, hélas, que cette idée révulse les hommes politiques et les détenteurs de capitaux multinationaux. En outre elle favoriserait, à moins d'une régulation stricte, les spéculateurs sur la monnaie. Souvenons nous que la livre sterling a failli basculer sous le coup de spéculateurs puissants (George Soros).

Jean-Paul (26-02-2013 23:28:23)

Bonsoir,
La solution que vous suggérez parait bien difficile à mettre en oeuvre. En fait nous subissons la conséquence d'une absence de politique industrielle. Tgv, Airbus, Ariane : tous ces projets datent de la fin des années 70. Tout notre pays, du simple lycée, du simple hopital jusqu'aux plus hautes instances de l'Etat est "géré" comme une boutique. Poursuoi ne pas rebâtir de grands projets à l'échelle européenne ? Refaire du kénésiannisme en misant sur c qui fait la spécificité de l'Europe : la défense de l'environnement, les énergies propres accompagnées -ce n'est pas contradictoire -, du nucléaire, les bio technologies. En fait nous devrions cibler des secteurs primordiaux et y investir l'argent public, et surtout, valoriser l'enseignement et la recherche.

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