Publié ou mis à jour le :
Christian (04-10-2023 04:01:06)

Contrairement à la présentation qui en est faite dans la plupart des médias, qui n'ont guère de mémoire, la déclaration présidentielle du 28 septembre sur l'éventuelle autonomie de la Corse n'a rien de nouveau. En effet, le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin et le président du conseil exécutif corse Gilles Simeoni avaient déjà annoncé dans leur déclaration commune du 18 mars 2022 (il y a un an et demi, donc) l'ouverture de "négociations" sur l'autonomie de la Corse qui auraient dû aboutir "avant la fin de l'année 2022" (sic)...

mcae.fr (02-10-2023 15:06:28)

Merci pour cette visite intense de la Corse et de son histoire.
J’aimerais essayer de rebondir sur l’avenir des habitants de la Corse en prolongeant le dernier paragraphe.
Comme beaucoup d’îles dépendantes d’une métropole éloignée, la Corse, dans notre économie mondialisée et concurrentielle, ne peut vivre que de perfusions. Une perspective cauchemardesque serait qu’elle soit prise en main par les industries du tourisme.
Non la Corse ne peut pas être autonome, tant que son secteur productif reste anémique. Les faibles perspectives d’avenir l’incitent à se légitimer par son passé.
Mais les habitants de la Corse, indépendantistes compris, aspirent à un avenir maîtrisé, une autonomie économique, qui leur donnerait la souveraineté de se construire par un consensus entre ses habitants, et non par des compromis avec la métropole.

Ce qui est impossible dans une mondialisation concurrentielle à croissance forcée.
La seule solution pour la Corse, comme pour l’ensemble du monde Occidental, c’est de changer de modèle : recréer des cycles de production-consommation locaux, prospères et pérennes, capables d’optimiser spontanément leur taille et d’échanger, à égalité avec leurs homologues.
C’est la sortie de crise par le bas, face au grippage de la mondialisation.

Si, face à la redéfinition de l’ordre mondial, à la redistribution planétaire des marchés et des flux, des pans entiers de l’économie Occidentale tombaient en panne, nous serions confrontés à des pénuries graves et subites.
La France a perdu beaucoup de son autonomie. Comme la Corse, elle est aujourd’hui dépendante de flux organisés par d’autres. Elle serait avisée de se ménager un plan B, en participant à la construction d’un nouveau modèle, basé non plus sur la croissance de l’activité, mais sur la couverture des besoins des gens.

Un modèle qui pourrait redonner un avenir aux nouvelles générations Occidentales, actuellement désemparées, aux états sans puissance militaire significative, aux indiens d’Amérique dans les réserves…
...et aux Corses.

Grainsdesables (01-10-2023 17:12:54)

Lire le livre “Bonaparte et Paoli” de Charles Bonaparte. Une mine d’informations biographiques sur ses deux personnages…

Jòrdi (01-10-2023 12:38:09)

Pour compléter le commentaire de Thierry sur le droit de vote des femmes corses depuis 1735: en Occitanie et notamment dans les vallées pyrénéennes les femmes héritaient depuis le Moyen Age à égalité avec les hommes, elles votaient et étaient éligibles, les pays occitans étaient de droit écrit et non de droit coutumier comme la France du nord: on le doit aux codes des rois wisigoths de Toulouse depuis les 5e et 6e siècles. Or à la Révolution de 1789, ces droits de succession et de vote des femmes furent supprimés par les hommes de la bourgeoisie française qui venaient de prendre le pouvoir, ce qui occasionna de nombreuses révoltes en particulier dans le Comminges.

Gramoune (01-10-2023 11:11:18)

Pourquoi tout ce "remue-ménage" français, à propos de l'autonomie d'une région ?
Il existe beaucoup de régions autonomes qui ne posent pas de problème (Madère,
les Canaries, certaines régions italiennes ou espagnoles..). Certaines lois générales
ne passent pas dans certaines régions - c'est tout !

Herodote.net répond :
Les institutions de chaque nation sont le fruit d'une Histoire complexe et il importe de ne pas en déranger l'équilibre sans précaution.
On voit bien en France les conséquences piteuses d'un "bougisme" échevelé qui nous a conduits à ériger les Régions (une création de Pétain et de Vichy) en entités concurrentes des départements à grand frais et avec bien moins d'efficacité. Il eut bien mieux valu améliorer la gouvernance des départements (lesquels sont comparables par leur taille à un canton suisse) en octroyant à ceux-ci les fonctions d'administration et en réservant à l'Etat et aux élus nationaux les fonctions de gouvernement.
La collectivité corse créée en 2018 par Hollande est une caricature de ce bougisme. Elle a aggravé les problèmes inhérents à l'île : clientélisme, corruption, bureaucratie.

GeorgesBretagne (29-03-2022 19:13:41)

Ne serait-il pas temps que des référendums locaux rendent possible de se prononcer sur l’indépendance corse; idem sur l’énergie nucléaire.

Volpi (29-03-2022 16:10:18)

A Orezza, en 1735,il y avait quelques vieilles barbes ne représentant que leurs petits clans respectif, ignorés des deux tiers de l'île qui ont essayé de se partager un pouvoir, accors qui ne dura qu'un jour. C'est à Paoli, désigné au forceps le 14 juillet 1755, qu'on prête "l'invention" du suffrage universel. Une faribole: seuls votaient des chefs de familles ou leur veuve, qu'il avait préalablement adoubés. Ce mode de votation existait déjà dans les villages au XVIe siècle. Lui-même était "élu" à vie.

Bernard (28-03-2022 10:00:00)

C'est donc un immigré islamiste terroriste récidiviste Camerounais (!) expulsé d'Afghanistan par les Américains (que fait-il en France ?) qui est à l'origine du regain de tensions sur l'Ile. Ce simple fait, inimaginable il y a encore peu, est révélateur de l'état de déliquescence d'un pays qui a décidément perdu tous ses repères. Il est significatif que la France risque à terme de perdre la Corse - en attendant le reste ? - ou de devoir lui accorder une autonomie ruineuse, du fait de la politique d'immigration folle menée depuis 1962, avec sa trilogie infernale : droit du sol/regroupement familial/droit d'asile de masse. Rarement on aura vu dans l'Histoire une nation se suicider avec autant d'application et de persévérance.

Jacmé (27-03-2022 13:05:40)

On oublie trop souvent que, pour couper court aux ambitions de prétendants au trône de Corse, Pascal Paoli, lors de la consulte de 1755, fit reconnaître la Vierge Marie comme Reine de l'Ile (Attention: il ne s'agissait pas d'une "consécration" comme celle faite par Louis XIII du royaume de France à la Vierge, mais d'une Royauté véritable bien qu'immatérielle!)

GeorgesBretagne (27-03-2022 11:41:23)

Ne serait-il pas temps que des référendums locaux rendent possible de se prononcer sur l’indépendance corse; idem sur l’énergie nucléaire.

Jacqueline (08-07-2013 09:49:48)

Je prends beaucoup de plaisir chaque semaine à lire vos articles. Merci, continuez à nous intéresser.

Jacqueline (08-07-2013 09:32:10)

MARSEILLE a porté 3 autres noms depuis l'antiquité :

MASSALIA en grec, MASSILIA en romain - MARSIHO en provençal

Anonyme (03-07-2013 19:31:07)

Pourquoi ne mettez vous pas un nom sous vos illustrations,(fort belles d'ailleurs) ?

A.R.

Thierry (01-07-2013 14:45:58)

Exceptionnel destin que cette terre de montagnes entourée de trois mers. Ces limites naturelles exceptionnelles ont fait l'âme corse. Je ne connaissais pas la constitution d'Orezza de 1735 où les jeunes, sans distinction de sexe et âgés de 25 ans bénéficiaient du droit de vote (!).

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net