Le 25 mai 2020, à Minneapolis (Minnesota, États-Unis), un homme noir de 46 ans meurt des suites d’une violente interpellation par les forces de l’ordre américaines.
« Je ne peux pas respirer », protestait-il alors qu’un policier le maintenait à terre, un genou sur le cou. La scène, filmée par un badaud, suscite l’indignation aux États-Unis et bien au-delà, entraînant des émeutes violentes dans diverses villes. Elle relance le mouvement Black Lives Matter (« La vie des noirs compte »), fondé par trois femmes en 2013 après le meurtre de l’adolescent noir Trayvon Martin.
Les manifestations s’étendent dans la foulée aux pays occidentaux qui ont accueilli une importante immigration africaine dans les dernières années.
À Bristol (Angleterre), le 7 juin 2020, la foule déboulonne et jette à l’eau la statue d’un certain Edward Colston, qui a bâti sa fortune avec la traite négrière. À Fort-de-France (Martinique), le 22 mai, des trublions abattent la statue de Victor Schoelcher, dont le seul crime est d’avoir aboli l’esclavage dans les colonies françaises ! D’aucuns réclament aussi le déboulonnage des statues de Colbert ou de Napoléon.
Dans les campus étasuniens s’amplifie la cancel culture, qui rejette la culture occidentale au prétexte que les noirs et d’autres minorités raciales auraient des difficultés à l’assimiler. Le romancier Philip Roth avait déjà dénoncé en 2000 le caractère insensé de ce mouvement (note).
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